Excellente littérature noire au Japon, on retrouve un peu de "Ushijima, l'usurier de l'ombre" sur la description maniaque des dérives et hypocrisies de la société mais cette fois-ci chez les élites, les puissants, ceux censés être honorables. C'est fort bien fait, parfois un poil caricatural mais peu importe, on est vite fasciné par cette première bédé et en la fermant on a envie d'attaquer la suite de la série.
La tension entre un jeune flic idéaliste et un vieux ripou est peut-être un peu trop classique, mais le scénario recèle un lot de surprises bienvenues.
Graphiquement, je suis loin d'être experte, mais le trait de
Kôji Kôno me semble assez différent du manga typique, c'est pas forcément très fort techniquement mais le traitement des visages par exemple accompagne très bien l'univers sombre et ironique de
Takashi Nagasaki.
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