Dernier refrain à Ispahan

Livre découvert au salon du livre de Bron grâce à la librairie Lucioles.
Nous sommes 2009 en Iran , le président Ahmadinejad vient d'être réélu pour un deuxième mandat. Rélection entachée d'irrégularités par son opposant Moussavi et par les étudiants,
Dans ce contexte,une chanteuse Roxanna est assassinée à Ispahan. A côté de son corps des tulipes artificielles rouges.
Cette chanteuse Roxanna avait connu son heure de gloire dans les années 1970/1980 du temps du Shah d'Iran.
L'enquête policière autour de la mort de Roxanna nous permet d'entrer dans la réalité de l'Iran et du statut des femmes.
Sous le vernis d'un polar assez convenu, la description de la révolution islamique nous permet de mieux appréhender la vie quotidienne des Iraniens et le niveau de dictature et de corruption existant en Iran dans les années 2010
Faire taire les femmes qui chantent pour nier le désir, la liberté de paroles et la beauté.

Roxana est un chanteuse iranienne exilée après la chute du Shah et qui revient à Ispahan, sa ville natale pour un concert clandestin. Elle est assassinée et le lendemain une autre chanteuse est retrouvée morte, avec chacune des tulipes en soie sur le corps, symbole des martyrs de la révolution. Mona, l'amie d'enfance de Roxana s'interroge sur le mobile de ces meurtres
Si le premier titre de l'auteur « Qui a tué l'ayatollah Kanuni ? » avait su me séduire. J'avais aimé son côté « exotique » car nous avions là le premier roman policier iranien, bien qu'étant écrit en français. Ici, l'effet de surprise est passé et il ne reste qu'une écriture trop appliquée, un didactisme sur la situation sociale de l'Iran assez pesant et une intrigue et des personnages vraiment légers. Mais cela reste malgré tout assez original et le côté documentaire a su m'intéresser. Car l'auteure tente de donner de l'Iran une image loin des stéréotypes occidentaux.

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