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Citations sur Ordinaire (48)

Elisabeth apporte de la délicatesse dans cet appartement basique. Elle lui ferait oublier quelques instants la toile cirée, la peinture esquintée, les souvenirs.
(p. 92)
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C'est peut-être ça le bonheur, il songe : un peu de calme, la mer et le soleil.
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Il n'y a rien de plus banal que la mort. Après les cris, le silence engloutit tout. Le sang, lui, s'écoule dans un sillon discret, faisant rougir le bitume.
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La solidarité est un leurre, un conte de fées. L'individualisme règne. Il faut marcher sur les autres pour toucher du doigt les nuages.
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Un homme à la mer un homme noyé dans sa bière, son vin blanc, son whisky, sa gnôle, don eau-de-vie,son eau-de-mort, son océan de remords.
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En cas de deuil, on baisse les yeux. On compte les cailloux, on n'a plus le droit au ciel. Le ciel, c'est pour les anges et les oiseaux.
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Le réveil n’a plus besoin de sonner, Hervé a les yeux ouverts. Depuis qu’il est à la retraite, il se sent déréglé, marginal, inutile. La nuit, il dort mal. Ses rêves sont stériles. Le matin, dès l’aube, il scrute le plafond : sa teinte jaunie, ses imperfections, les toiles d’araignée oubliées. À côté de lui, Élisabeth rêve encore. Elle porte sa nuisette blanche en coton. Celle qu’elle a chinée dans une braderie d’Alfortville il y a cinq ou six ans. Hervé en connaît tous les boutons par cœur. Sept au total, et un petit nœud en ruban satiné au milieu. Il passe sa main sur les épaules de sa femme, sur la dentelle de son décolleté. Il pense un instant à leurs quarante ans de mariage. Il la revoit dans sa petite robe évasée, sur les marches de la mairie. Ce jour de printemps, beaucoup de leurs amis, de leurs familles étaient encore vivants. Il n’était pas sûr, alors, que c’était ça le bonheur. Il avait peur, dans son costume étriqué, de la routine qui
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Il y a quelque chose de sadique dans l’annonce mortuaire comme une course où l’on veut être le premier. Celui qui révèle, qui surprend, celui qui sait.
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Hervé est un homme ordinaire. Un gros nounours triste. Fraîchement retraité, il manque de reconnaissance, de raison sociale, et noie son désœuvrement dans la bouteille et les ragots de voisinage. Son amour fou pour Elisabeth, sa femme, n'est pas salutaire pour autant. Il faut dire que si le couple semble se chérir comme au premier jour, ils portent un fardeau particulièrement cruel: la mort de leur fils unique. De bars PMU en promenades solitaires (enfin, pas vraiment puisqu'il est toujours accompagné par Billy, son fidèle compagnon), Hervé s'ennuie, s'abîme. Un premier événement l'extrait de sa douce léthargie: le décès brutal de la voisine du dessous. Puis un second: sa possible nomination comme président de la co-propriété. Un troisième: l'appartement de la voisine investi par une nouvelle famille. C'est un jeune couple aisé, parents de 3 beaux enfants, à qui tout semble sourire... Une étrange obsession se dessine chez Hervé, ravagé par ses blessures, ses addictions, son besoin abyssal de considération, ses insécurités affectives qui virent à la paranoïa...
Nous savons évidemment que cela va mal finir, puisque le roman s'ouvre sur une abominable découverte que fait Aziz, le jardinier de la copropriété...
Une écriture fluide, une psychologie étayée et juste. Des personnages dont le réalisme et la proximité peuvent nous être malaisantes. Une histoire bien menée.
A découvrir absolument !
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- Tu pourrais faire un effort quand même...
Hervé soupire, il sait que sa femme a raison. Il ne peut pas se rendre à la réunion du conseil syndical avec son sarouel à motifs ananas et son T-shirt "J'suis pas vieux, j'suis vintage."
(p. 43)
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