AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Alfaric


Sur l'invitation de Verdorie, je donne mon avis qui ici vaut pour toute la série :

Un très bon manga qui sort des sentiers battus des shonenries mille fois vues, revues, archivues. Nous suivons les tribulations de Sona, adolescent survivant d'un massacre, et de la marchande d'armes Garami (auxquels vont s'ajouter la lolita habituelle, le clone d'Isht van de "Guin Saga" ainsi que… je vous laisse la surprise !)

A partir d'un univers post-apo, les auteurs mélangent avec bonheur SF, fantastique et fantasy : à côté des habituels tyrans et seigneurs de la guerre on retrouve sorciers, zombies, vampires, hommes-fauves...
Bref des monstruosités en veux-tu en voilà !
Les dessins de Night Owl sont très supérieurs aux machins épurés / kawaichoupi qui sévissent de nos jours. Les personnages comme les décors sont bien mis en valeur par un storyboarding dynamique et de qualité. Pour faire bonne mesure les intrigues sont intéressantes à suivre grâce aux scénarii de Kyôichi Nanatsuki. "Berserk" a enfin trouvé un rival à sa mesure : au bout de 20 ans, il était temps !

Les inspirations et les références sont facilement identifiables, les auteurs ne sont cachant pas un seul instant :
- la saga de fantasy culte "Guin Saga" de Kaoru Kurimoto pilier de la SFFF nippone maintes fois (re)reprises
- "Vampire Hunter D" de Hideyuki Kikuchi dans la mesure où on suite de près la formule du western gothique post-apocalyptique
- Michael Moorcock en général et Elric de Melniboné en particulier
Quand elle délaisse ses grosses pétoires, Garami devient la Princesse des Ruines à la peau et aux cheveux pâles, et poursuit les créatures et les agents du Chaos à l'aide d'une immense épée noire runique buveuse d'âmes... Je crois qu'on ne peut pas faire plus explicite que cela !
Du coup c'est dommage ne pas avoir avoué les inspirations encore plus flagrantes du manga : "Hokuto no Ken" et "Berserk", 2 mangas cultes sur lesquels a officié Kentaro Miura, fan ultime de "Guin Saga"…
La boucle est bouclée ? Pas entièrement car le scénariste comme R.E Howard avoue rechercher avant tout l'horreur. du coup on sent vite venir les héritages de H. P. Lovecraft et de Clark Aston Smith : cultistes, nécromanciens, livres interdits, mutants indicibles et divinités antédiluviennes font leur apparition à chaque tome ou presque.

Le problème c'est qu'il faut que l'univers gagne en cohérence : on commence dans le post-apo à la "Hokuto no Ken", puis du western on glisse à la fantasy en alternant horreur à la "Resident Evil" et gothique à la "Castlevania" avant de marcher assez pour ne pas dire très fortement sur les traces de "Berserk". Car des pans entiers de background ou de l'intrigue ressemblent très, mais alors très fortement, à au manga dark fantsy désormais culte : artefact maudit, pactes faustiens, personnages tragiques transformés en monstruosités innommables, héros solitaire avec une grosse épée… Il est temps de d'y mettre d'y bon ordre sinon on va tomber trop facilement dans le pot-pourri attrape-tout.

Et malgré tout on n'évite pas certains guimmicks typiquement japonais assez pour ne pas dire très pénibles :
- les lolitas en péril (les filles de 8 ans qui en font 15 et celles de 15 ans qui en font 8) et les allusions pédérastes
- les poses vidéoludiques et les boss de fin de niveau
Commenter  J’apprécie          248



Ont apprécié cette critique (21)voir plus




{* *}