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Citations sur Ruse (12)

Exprimer des sentiments, ou quoi que ce soit d’autre d’ailleurs, n'avait jamais été son fort, à la fois par pudeur et par conviction que le langage avait perdu ses pouvoirs comme une gomme à mâcher son goût à force de rouler dans toutes les salives. Un peu de magie perdue ne se retrouvait que dans certains livres, surtout des recueils de poésie. Renoncer à parler et choisir de se taire chaque fois que possible contribuait du moins selon lui à ralentir l’usure des mots, à retarder l’échéance.
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Mais que diable allait-il faire dans cette galère ! Je parle de moi qui me suis embarqué dans la lecture de cette caricature de polar.
J’ai pour habitude de toujours aller au bout des romans que je commence, par respect pour le travail que représente l’écriture. Ruse m’a fait regretter cette habitude.
Inutile de décrire l’histoire aussi banale que caricaturale qui sert de prétexte à des descriptions sans fin dans un style aussi prétentieux qu’ampoulé.
Quelques traits d’humour par ci par là, louchant terriblement vers San Antonio, tentent d’alléger ce pudding indigeste, mais là encore n’est pas Frédéric Dard qui veut !
J’ai presque honte d’avoir déposé l’ouvrage dans une boîte à livres près de chez moi, il se peut que quelqu’un pense qu’il a été mis là comme un encouragement à le lire !
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– Le souvenir de toi, quand vient le soir, brille dans mon ciel comme un soleil noir… Je me demande toujours si elles croient un peu à ce qu’elles racontent, toutes ces
chanteuses dont le prénom finit en « a ». Ou si c’est comme dire bonjour et bonsoir pour le reste de l’humanité.
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Elle avait beau s’en éloigner, la statue paraissait toujours dresser ses quelques
tonnes de bronze et de cuivre à la même distance. Son ombre venait l’envelopper depuis
la sortie du métro jusqu’à destination – et c’était devenu un jeu pour Deliana que
de lever la tête à l’improviste pour vérifier si la patronne de la ville continuait
d’étendre la main au-dessus d’elle en un geste de protection ou de mise en garde.
De cette aberration optique naissait en des proportions variables, selon l’état d’esprit
du soir, un mélange d’angoisse et d’amusement.
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Une des plus jeunes stripteaseuses apparut à l’entrée de la loge, entreprit d’ôter
les billets glissés dans la culotte qu’elle portait pour tout vêtement et les aligna
sur la table. Des gouttes de sueur perlaient entre ses seins rendus plus menus encore
par comparaison avec la généreuse poitrine que montrait Deliana, à présent dénudée
jusqu’à la taille.
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– Les paroles changent, mais c’est toujours la même musique, non ?
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Mariée très jeune à un politicien de premier plan,
elle en avait divorcé quelques mois plus tard avant de l’épouser de nouveau le jour
de son trentième anniversaire. On lui prêtait des liaisons avec des sportifs, des
hommes d’affaires, des patrons de presse, tout ce que la Bulgarie fin de siècle comptait
de vainqueurs du nouvel ordre politique.
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À quarante ans bien sonnés,
c’est déjà très vieux pour jouer au foot et c’est encore très jeune pour servir de
l’alcool, mais au fond de moi, je n’ai toujours pas renoncé à gagner la Ligue des
champions. Et toi, tu voulais être danseuse ?
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Elle aimait que, passé un certain carrefour, le même refrain anglais monte
à ses lèvres. Elle aimait assister à la relève des soldats, en grand uniforme ce soir
encore malgré la chaleur accablante, devant la présidence de la République – il lui
était même arrivé, avec pour tout vêtement une toque à haute plume offerte par un
client, de parodier sur scène leur chorégraphie d’un autre temps, d’abandonner la
souplesse des contorsions pour les poses hiératiques, le pas de l’oie et les soudaines
volte-face.
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Le souvenir de Vladimir Ilitch se perdait dans un passé aussi lointain que
les pyramides d’Égypte ou les épidémies de peste noire, il aurait fallu consulter
l’un de ces vieillards sans âge qui occupaient leurs dernières heures à pousser des pièces sur un échiquier dans le parc voisin. L’artiste avait
curieusement chargé l’effigie de symboles empruntés à diverses figures de la mythologie
grecque, parmi lesquels la chouette d’Athéna et la couronne de Tyché.
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