J'ai eu du mal à me mettre dans ce livre car quelques passages affichent un style un peu précieux fait de phrases alambiquées (je me suis surpris à en simplifier quelques-unes, comme un exercice pour moi qui fait aussi des phrases “lourdes”, mais je me soigne pour ces commentaires!)
Heureusement, les dialogues sont ciselés, avec des saillies d'humour qui m'ont rappelé celles de l'animateur.
L'intrigue est ténue : il s'agit d'une cavale en Bulgarie, la fuite en avant d'un couple jusqu'en Roumanie.
Reste donc le style avec des fulgurances, mais dont on dira qu'il n'est pas fluide (selon l'expression la plus récurrente de Babelio).
Commenter  J’apprécie         300
bonjour, j'ai lu ce livre et me suis ennuyé du début à la fin.Il n 'y a pas d'histoire,le style est trop recherché pour un polar ,j'ai été obligé de lire en diagonale pour aller jusqu'à la fin.
J 'ai perdu mon temps en espérant un rebondissement,mais rien...
A oublier rapidement.
Commenter  J’apprécie         40
Pour son premier roman, Ruse, l’essayiste et critique littéraire Eric Naulleau choisit le genre du polar dont il situe l’intrigue en Bulgarie, conférant un exotisme balkanique à son thriller amoureux.
Lire la critique sur le site : RevueTransfuge
Exprimer des sentiments, ou quoi que ce soit d’autre d’ailleurs, n'avait jamais été son fort, à la fois par pudeur et par conviction que le langage avait perdu ses pouvoirs comme une gomme à mâcher son goût à force de rouler dans toutes les salives. Un peu de magie perdue ne se retrouvait que dans certains livres, surtout des recueils de poésie. Renoncer à parler et choisir de se taire chaque fois que possible contribuait du moins selon lui à ralentir l’usure des mots, à retarder l’échéance.
Mais que diable allait-il faire dans cette galère ! Je parle de moi qui me suis embarqué dans la lecture de cette caricature de polar.
J’ai pour habitude de toujours aller au bout des romans que je commence, par respect pour le travail que représente l’écriture. Ruse m’a fait regretter cette habitude.
Inutile de décrire l’histoire aussi banale que caricaturale qui sert de prétexte à des descriptions sans fin dans un style aussi prétentieux qu’ampoulé.
Quelques traits d’humour par ci par là, louchant terriblement vers San Antonio, tentent d’alléger ce pudding indigeste, mais là encore n’est pas Frédéric Dard qui veut !
J’ai presque honte d’avoir déposé l’ouvrage dans une boîte à livres près de chez moi, il se peut que quelqu’un pense qu’il a été mis là comme un encouragement à le lire !
Elle avait beau s’en éloigner, la statue paraissait toujours dresser ses quelques
tonnes de bronze et de cuivre à la même distance. Son ombre venait l’envelopper depuis
la sortie du métro jusqu’à destination – et c’était devenu un jeu pour Deliana que
de lever la tête à l’improviste pour vérifier si la patronne de la ville continuait
d’étendre la main au-dessus d’elle en un geste de protection ou de mise en garde.
De cette aberration optique naissait en des proportions variables, selon l’état d’esprit
du soir, un mélange d’angoisse et d’amusement.
Elle aimait que, passé un certain carrefour, le même refrain anglais monte
à ses lèvres. Elle aimait assister à la relève des soldats, en grand uniforme ce soir
encore malgré la chaleur accablante, devant la présidence de la République – il lui
était même arrivé, avec pour tout vêtement une toque à haute plume offerte par un
client, de parodier sur scène leur chorégraphie d’un autre temps, d’abandonner la
souplesse des contorsions pour les poses hiératiques, le pas de l’oie et les soudaines
volte-face.
Le souvenir de Vladimir Ilitch se perdait dans un passé aussi lointain que
les pyramides d’Égypte ou les épidémies de peste noire, il aurait fallu consulter
l’un de ces vieillards sans âge qui occupaient leurs dernières heures à pousser des pièces sur un échiquier dans le parc voisin. L’artiste avait
curieusement chargé l’effigie de symboles empruntés à diverses figures de la mythologie
grecque, parmi lesquels la chouette d’Athéna et la couronne de Tyché.
On n'est pas couché
Irma
Album "Letter to the Lord"
2 avril 2011
Laurent Ruquier avec Eric Zemmour et Eric Naulleau
France 2
#ONPC
Toutes les informations sur les invités et leur actualité
http://www.france2.fr/emissions/on-n-est-pas-couche
Suivez @ONPCofficiel et réagissez en direct avec le hashtag #ONPC
https://twitter.com/ONPCofficiel
Continuez le débat sur Facebook
https://www.facebook.com/onpcF2