C'était mon deuil. Oui, une véritable mise à mort… Mon corps était bien là pourtant, mais mon âme était sans vie. Je perdis toute notion de temps et d'espace.
J'avais l'impression étrange que les Extras ne nous disaient pas tout, mais je préférai reléguer cette pensée suspicieuse bien loin de mon esprit.
Pour ma part, Amélia Parvis, j'avais choisi mon futur et cela passait obligatoirement par l'intégration de ce programme.
Je perçus qu'il s'éloignait de moi et j'en ressentis un immense vide qui m'effraya de par sa fulgurante intensité. Je ne sus quoi répondre tellement j'étais encore sous l'émoi de sa proximité toute récente et je ne réagis que lorsque je compris qu'il n'était plus présent derrière moi. Seul, le son mélodieux de sa voix restait encore gravé dans ma mémoire.
- le marquage comme tu dis ne peut pas se fixer sur une personne qui ne ressent rien pour l'émetteur. Hors, c'est un fait, son corps l'a pleinement autorisé, ce qui sous-entend qu'elle accepterait une relation poussée avec moi. Et lorsque je dis "poussée" c'est au-delà de ce que tu peux imaginer. Et c'est ça qui te dérange.
Cette formation éducative qui se déroulerait en trois ans se conclurait par l'obtention d'un diplôme basé sur les trois cycles et relaterait nos compétences accompagnées d'un laissez-passer nous autorisant une circulation plus large et par extension plus de liberté. Il était également prévu qu'un poste serait alloué à chacun des candidats brevets au sein de leur corporation essentiellement martiale.
Ne faisais-je pas une erreur en le repoussant alors même que je ne voulais que me perdre en lui ? Je commençais sérieusement à douter du bien-fondé de mon plan tout à coup. En effet, n’était-je pas en train de me punir toute seule et sciemment ? Devais-je vraiment me priver du bonheur d’être enfin entre ses bras, alors que c’était mon désir le plus cher ?
Vois-tu, ma petite chérie, le propre des Hommes est qu’ils peuvent changer en mieux et donc s𠆚méliorer. A ceux-là, tu pourras accorder ta confiance.
C'était mon deuil. Oui, une véritable mise à mort… Mon corps était bien là pourtant, mais mon âme était sans vie. Je perdis toute notion de temps et d'espace.
Ses lèvres si proches des miennes m’avaient donné le tournis et l’envie irrépressible de la toucher s’était alors emparée de moi.