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Citations sur Evelyne ou le djihad (8)

Je la pris dans mes bras, la serrai contre moi, l'embrassai sur la tête, l'embrassai sur le front. Une agréable odeur emplit mes narines - un harmonieux mélange de lavande, de thym, de vérité et d'affection : l'odeur de ma mère.
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"C'est une merveille ce petit village ! Les maisonnettes sont en boues, n'est-ce pas .
- En pisé, rectifiai-je.
- C'est aussi à base de terre, le pisé ?
- De la terre argileuse délayée avec des cailloux, de la paille, et comprimée."

(Vous vous en doutez, mais ces mots, comme tous les autres, sont de l'auteur ; moi, le narrateur-personnage, je parle un français approximatif, malgré dix années d'«apprentissage» à l'école publique. Normal, je suis de la génération sacrifiée, celle ayant subi de plein fouet l'arabisation de l'enseignement - politique absurde, s'il en est, adoptée pour abrutir mes concitoyens et faire plaisir aux potentats primitifs qui règnent sur le Moyen-Orient. Un jour viendra, j'en suis sûr, où les concepteurs de ce poison seront jugés et condamnés, même à titre posthume.)
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La vie elle-même est subjective, puisqu’elle relève de l’expérience interne de chacun, totalement imperceptible de l’extérieur. Bref, c’était le mois d’octobre à l’azur attendri, au soleil radieux. Les cours venaient à peine de commencer. Nous étions un mercredi, je m’en souviens encore comme si cela datait d’hier, et nous avions une heure creuse de trois à quatre. Ah ! Ça, les heures creuses au lycée, une réjouissante parenthèse de liberté durant laquelle nous apprenions à mieux nous connaître, sympathisions, tissions des liens d’amitié, voire d’amour dans certains cas.
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En bas, à droite : « Appartements haut standing à partir de 900 000 dirhams seulement ! » Pourquoi « seulement » ? me demandai-je, irrité. Il faut dire que je n’ai jamais porté les adverbes dans mon cœur, ces vulgaires parasites qui débauchent les mots, les vrais, et leur font dire ce qu’ils ne disent pas. De toutes les catégories lexicales françaises, ce sont les adverbes qui me dérangent et m’agacent le plus ; je les trouve souvent artificieux, fanfarons, hypocrites, menteurs… bref, inutiles ! On a beau dire qu’ils donnent des informations sur ce que pense le locuteur, précisent les circonstances, indiquent le degré, ils n’en sont pas moins inutiles à l’expression, aussi bien verbale qu’écrite. Si un jour, par quelque miracle, les adverbes venaient à disparaître, la langue française ne s’en porterait que mieux. 900 000 dirhams seulement ! Je recomptai mes pièces jaunes ; le résultat fut immuable : dix-huit centimes. À Marrakech, je n’avais ni famille ni ami pour me tirer d’embarras. Je ne pouvais pas non plus tendre la main ; mon amour-propre s’en soulèverait de dégoût et d’indignation.
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Dans mon village, les hommes travaillent depuis toujours avec l’unique souci de gagner leur pain quotidien ; ils sont ouvriers agricoles, maçons, aides-maçons, bûcherons, maraîchers… Les métiers qui rapportent gros sont, depuis la nuit des temps, la chasse gardée de quelques familles citadines, aux patronymes connus de tous ; les hommes les héritent de leurs parents, les lèguent à leurs enfants et ainsi de suite, ad vitam æternam.
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Les souvenirs intimes, ça se range toujours dans des endroits secrets. »
Nous nous aimions, Latifa et moi, d’un amour passionné, aux perspectives infinies, aux horizons sans bornes. Et comme pour le consolider encore plus, nous nous entendions parfaitement sur tous les sujets – une entente totale, absolue, qui semblait provenir du fond de notre être et se prolongeait jusque dans nos regards, jusque dans nos silences. Nous étions, de l’aveu même de nos camarades, le couple le plus soudé au lycée, le plus solide : un exemple d’attachement et de fidélité.
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La prison, mère, est un accident de la vie : ça peut arriver à tout le monde.
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— Je ne supporte pas de te savoir en prison, parmi les assassins et les malfaiteurs.
— Il n’y a pas que des assassins et des malfaiteurs ici, mère ; il y a aussi beaucoup d’hommes honnêtes et irréprochables qui, suite à quelque revers du destin, se sont retrouvés dans cet endroit : des pères de famille sans histoire, des ouvriers, des commerçants, des étudiants, des fonctionnaires, des entrepreneurs, des…
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