Citations sur Obscure clarté, tome 1 (62)
J’apprécie le fait qu’elle me supporte malgré mes défauts les plus flagrants. Parce qu’en vérité, même si je suis pourrie de l’intérieur, je donnerais ma vie pour la sienne, et son bonheur m’importe plus que n’importe quoi dans ce monde.
Il peut jouer ce personnage, mais je sais pertinemment qu’il n’est pas le genre d’homme à se laisser dominer par le corps d’une femme, aussi belle soit-elle. C’est l’une des choses qui me fascinent le plus dans ses romans. La femme. Loin de l’objet, elle est le personnage principal, elle est le centre, l’importance. Tout pivote autour d’elle, non pas par ses formes féminines ou ses lèvres pulpeuses, mais bien par le pouvoir de son esprit.
Son regard d’un noir profond ne descend pas une seule seconde sur mes courbes. Il se contente de fixer mes yeux, cherchant à pénétrer mon âme. Mais dans ce duel, s’il devait y avoir un gagnant, c’est moi qui le percerais à jour la première. Je remets en place mon masque et souris de toutes mes dents. Charles me serre la main, puis celle de Riley, ce que je prends pour une petite victoire. Je sais qu’il la préfère, mais j’ai attisé sa curiosité.
Nous ne sommes pas les étudiantes les plus sérieuses, loin de là. Nous passons plus de temps à sortir qu’à réellement travailler, pourtant, nous restons les meilleures et les plus passionnées. C’est probablement pour cela qu’il nous aime à ce point. Je crois qu’il aime le respect qu’on lui témoigne ! Se sentir admiré par deux jolies étudiantes est toujours agréable, je suppose.
Ce que j’aime, c’est ça. Écrire des romans sur ces gens marginaux, des romans sombres avec une touche d’espoir.
Exactement, c’est une fiction. Je suis responsable de ce que j’écris, non de l’interprétation qu’en font les lecteurs. Je ne valorise en aucun cas les relations toxiques, comme vous dites. Les histoires d’amour à l’eau de rose existent, je n’en doute pas, et si vous voulez lire des romans qui traitent de cela, vous trouverez très facilement votre bonheur. Mais personnellement, cela ne m’intéresse pas. Fermer les yeux sur la réalité, sur le fait que certaines relations sont profondément toxiques et abusives ne les fera pas disparaître.
À chaque fois qu’il sort un livre, les gens se demandent s’il est victime du même trouble que son personnage principal.
Mensonge. Il ment, je le sais, je le sens. Pas sur le fait qu’il n’a jamais connu la dépression. Ça, je n’en doute pas, enfin, pas encore. Mais en l’écoutant parler, je ressens qu’il ne dit pas la vérité. J’ai développé depuis quelques années un talent certain pour déceler le mensonge, et rares sont les fois où je me suis trompée.
Je devine ce que les gens ont derrière la tête, je comprends les arrière-pensées derrière certaines actions. Pourquoi ? Peut-être que mes erreurs m’ont rendue plus attentive. Peut-être que mon expérience personnelle est à l’origine de mes capacités. Il faut avoir été déjà manipulé pour reconnaître un manipulateur. Et alors que je vois – ou plutôt que j’admire – mon écrivain favori, je ne peux m’empêcher de douter de la véracité de ses propos.
Sa beauté est à couper le souffle. Il déborde inexorablement de charme. Ses cheveux sont attachés en un petit chignon dont quelques mèches, trop courtes, s’échappent pour retomber sur son visage. Son regard est plus noir encore que ce que j’avais imaginé. Contrastant avec son style habituel, il porte un costume entièrement noir et distingué. Son piercing a disparu de l’aile gauche de son nez, mais il arbore toujours ses nombreuses bagues imposantes.