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Critique de sylvaine


C'est en 1931 que paraissent Les mouches d'automne.
Octobre 1917 la Révolution éclate, Janvier 1918, les Karine fuient ... Seule Tatiana Ivanovna reste au Domaine, veillant sur leurs biens comme elle le fait depuis plus de 50 ans. Elle seule en connait tous les coins et recoins, elle a élevé le Maitre, ses frères et soeurs, ses enfants . Quand il lui faut les rejoindre à Odessa où ils ont trouvé refuge elle n'hésite pas un instant..
Odessa puis Marseille au printemps 1920 et enfin Paris ...
Tatiana Ivanovna observe, incrédule, ce monde où elle doit trouver sa place, un monde dont elle ne parle pas la langue, un monde où les règles de vie ne sont plus celles qu'elle a toujours connues, un monde où les convenances semblent ne plus exister, où l'argent vient à manquer, un monde où muette elle n'est pas à sa place... elle est La Femme d'autrefois, sous-titre du roman à sa publication
Irène Némirovsky ,encore jeune écrivaine, restitue l'ambiance délétère de la fuite, de l'exil, de l'installation en France. Les phrases sont courtes, sobres, ni pathos, ni trémolos, nul doute que les souvenirs de son propre exil emplissent ces pages..
Pourquoi ce titre ? Voici la réponse :
"Dès le matin on fermait les volets et les croisées, et dans ces quatre petites chambres obscures, les Karine vivaient jusqu'au soir, sans sortir, étonnés par les bruits de Paris, respirant avec malaise les relents des éviers, des cuisines qui montaient de la cour. Ils allaient, venaient, d'un mur à un autre, silencieusement, comme les mouches d'automne, quand la chaleur, la lumière et l'été ont passé, volent péniblement, lasses et irritées, aux vitres, traînant leurs ailes mortes"
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