C'est une belle découverte que ce livre qui m'a été offert par une collègue.
Dolores arrive chez ses parents, dans le petit village de son enfance, habité par ses démons et ses souvenirs. Ce n'est pas une reconstruction, c'est un oubli, une chute, après le décès in utero de la petite fille qu'elle attendait, Céleste. Et comment vivre
après Céleste ? Et pourquoi, pour qui ?
Dans son enfermement, Dolores va retrouver la nounou de son enfance, une femme aussi douce que discrète, et sa nouvelle voisine, une petite fille qui s'ennuie et qui partage la même passion qu'elle.
Evidemment, on devine que petit à petit, elle va se rouvrir à la vie. Mais ce n'est pas du tout là l'important. L'important, c'est ce qu'elle ressent, ce sont les mots qu'elle met sur ses émotions, sur ses manquements, sur ses peurs, sur son quotidien. Et c'est formidablement bien décrit.
J'ai vraiment beaucoup aimé, même si on peut être un peu dérouté par le vocabulaire québécois. La scène qui va déclencher la fin cependant est déroutante, un peu trop pour moi, même si j'ai décidé de me laisser porter.
Une belle lecture et une agréable découverte, vraiment.