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Mauvaise nouvelle, ce premier Nesbo de la famille "Harry Hole", ne casse pas des briques. Il est carrément fait de bric et de broc...Ayant été séduite par l'inspecteur blessé et bourru, je ne m'attendais pas à cette espèce de monstre de Frankenstein, dont les morceaux qui le composent sont encore frais, mais qui, une fois mis bout à bout, donnent un tout mal dégrossi et qui ne sent pas très bon. Tout le monde n'est pas Mary Shelley.
Avant d'en venir à l'action proprement dite, Harry, qui a passé le plus clair de son temps à roucouler, écoute avec intérêt les "contes et légendes" des aborigènes. Je l'avoue, les lézard et les petits serpents ne sont pas ma tasse de thé. Les aphorismes non plus. Il y en a pléthore et pas des meilleurs. "La vie n'est qu'une succession de coïncidences tout à fait incroyables" .(exemple: la loterie). "La violence, c'est comme le coca-cola et la Bible : un classique". Mouais. "La vérité, c'est que personne ne vit la vérité, et partant, que personne ne s'y intéresse. La vérité que nous élaborons n'est que la somme de ce qui arrange tout le monde, pondéré du pouvoir que chacun a." Oh la la! de plus, je vous pose la question : qui ne sait pas que les aborigènes ont été spoliés de leurs terres, que leurs conditions de vie sont difficiles, entre le chômage, l'alcool et la drogue?
J'ose espérer que Mr Nesbo n'est pas en train de nous mitonner un Harry Hole chez les esquimos...
A l'Aquarium où Harry passe la nuit avec xxx, vous apprenez tout sur les poissons et l'effet de la lumière sur eux "ils ont besoin d'un rythme journalier pour ne pas être stressé. Ils ont une horloge biologique tout comme nous". Et il y a aussi les freshies et les salties. Pardonnez-ma vulgarité mais on s'en tape.... de l'action, du suspense!
Bon, j'exagère un peu, il y a aussi les amours de Harry (on nous l'a changé, depuis). Birgitta dont les cheveux sentent si bon. les yeux bleus d'Harry, si innocents. La raison de son alcoolisme. En ce qui me concerne j'aurais préféré un bon mystère durable, heureusement que je n'ai pas lu ces romans dans l'ordre, car j'aurais eu tendance à penser qu'il avait la mémoire courte. Je n'en dis pas plus. L'auteur doit le regretter à l'heure qu'il est car ça ne fait pas honneur à la police Norvégienne. Trop tard.
J'oubliais un détail qui a son importance : on se croirait revenus aux romans du 19° siècle qui paraissaient en feuilletons avec des têtes de chapitres qui donnent un petit aperçu. Genre : "Une pute sympathique, un danois grincheux et le cricket". "Une exécution et Birgitta se dénude". Alors, c'est quoi, un polar ou une satire des polars. Hum! Polar pas terrible, satire itou.
Bref, on arrive à la moitié du livre avant de voir poindre le suspense et Harry déplier son grand corps : on ne lui la fait pas.
Une note d'espoir, et là je m'adresse à tous ceux, de plus en plus nombreux, qui veulent tâter de la plume : commencez, continuez, on ne sait jamais! Mais suivez le conseil de Raymond Carver : "Coupez!"
C'est ce que j'ai fait un jour, à coups de sabre : le problème c'est qu'à la fin il ne restait plus rien :)
Critique de ladymuse
Mauvaise nouvelle, ce premier Nesbo de la famille "Harry Hole", ne casse pas des briques. Il est carrément fait de bric et de broc...Ayant été séduite par l'inspecteur blessé et bourru, je ne m'attendais pas à cette espèce de monstre de Frankenstein, dont les morceaux qui le composent sont encore frais, mais qui, une fois mis bout à bout, donnent un tout mal dégrossi et qui ne sent pas très bon. Tout le monde n'est pas Mary Shelley.
Avant d'en venir à l'action proprement dite, Harry, qui a passé le plus clair de son temps à roucouler, écoute avec intérêt les "contes et légendes" des aborigènes. Je l'avoue, les lézard et les petits serpents ne sont pas ma tasse de thé. Les aphorismes non plus. Il y en a pléthore et pas des meilleurs. "La vie n'est qu'une succession de coïncidences tout à fait incroyables" .(exemple: la loterie). "La violence, c'est comme le coca-cola et la Bible : un classique". Mouais. "La vérité, c'est que personne ne vit la vérité, et partant, que personne ne s'y intéresse. La vérité que nous élaborons n'est que la somme de ce qui arrange tout le monde, pondéré du pouvoir que chacun a." Oh la la! de plus, je vous pose la question : qui ne sait pas que les aborigènes ont été spoliés de leurs terres, que leurs conditions de vie sont difficiles, entre le chômage, l'alcool et la drogue?
J'ose espérer que Mr Nesbo n'est pas en train de nous mitonner un Harry Hole chez les esquimos...
A l'Aquarium où Harry passe la nuit avec xxx, vous apprenez tout sur les poissons et l'effet de la lumière sur eux "ils ont besoin d'un rythme journalier pour ne pas être stressé. Ils ont une horloge biologique tout comme nous". Et il y a aussi les freshies et les salties. Pardonnez-ma vulgarité mais on s'en tape.... de l'action, du suspense!
Bon, j'exagère un peu, il y a aussi les amours de Harry (on nous l'a changé, depuis). Birgitta dont les cheveux sentent si bon. les yeux bleus d'Harry, si innocents. La raison de son alcoolisme. En ce qui me concerne j'aurais préféré un bon mystère durable, heureusement que je n'ai pas lu ces romans dans l'ordre, car j'aurais eu tendance à penser qu'il avait la mémoire courte. Je n'en dis pas plus. L'auteur doit le regretter à l'heure qu'il est car ça ne fait pas honneur à la police Norvégienne. Trop tard.
J'oubliais un détail qui a son importance : on se croirait revenus aux romans du 19° siècle qui paraissaient en feuilletons avec des têtes de chapitres qui donnent un petit aperçu. Genre : "Une pute sympathique, un danois grincheux et le cricket". "Une exécution et Birgitta se dénude". Alors, c'est quoi, un polar ou une satire des polars. Hum! Polar pas terrible, satire itou.
Bref, on arrive à la moitié du livre avant de voir poindre le suspense et Harry déplier son grand corps : on ne lui la fait pas.
Une note d'espoir, et là je m'adresse à tous ceux, de plus en plus nombreux, qui veulent tâter de la plume : commencez, continuez, on ne sait jamais! Mais suivez le conseil de Raymond Carver : "Coupez!"
C'est ce que j'ai fait un jour, à coups de sabre : le problème c'est qu'à la fin il ne restait plus rien :)
