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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un été avec Kim Novak est un livre que je voulais lire depuis plusieurs années et je suis contente de mettre lancée en ce long week-end prolongé. C'était aussi ma première rencontre avec Håkan Nesser que je suis contente d'avoir découvert.

Erik, notre narrateur, nous raconte un été qui a changé le cours de sa vie, l'été de ses quatorze ans. Sa mère mourante d'un cancer, il est envoyé avec son frère et un copain dans leur résidence secondaire pour se changer les idées. le frère ainé à huit ans de plus, s'essaie à l'écriture d'un roman et multiplie les conquetes dont Eva Kaludis, dont tout le monde est amoureux. Seulement, la jeune femme est fiancée à Berra. Quand on retrouve le corps de Berra, la police se tourne vite sur nos trois jeunes hommes et sur Eva.

Qui a bien pu tuer Berra ? C'est seulement dans les dernières pages qu'on l'apprend et je ne m'attendais absolument pas à ce dénouement. Cette fin m'a complètement scotchée. J'avais trouvé la première partie, ou l'intrigue s'installe, un peu longue mais la seconde et la troisième partie m'ont captivé et j'ai dû finir le roman d'une traite car je ne pouvais pas lâcher le livre sans connaitre le dénouement. Erik m'a bien plu, adolescent maladroit, je m'y suis attachée. Edmund par contre avait un je ne sais quoi, qui m'a moins plu. Henry et Eva sont des personnages secondaires et j'aurais bien aimé en découvrir un peu plus sur leur compte mais après tout on découvre cet été sous les yeux d'Erik et donc il est normal qu'on n'en apprenne pas davantage. Aux lecteurs de se faire sa propre opinion. J'ai passé un très bon moment et je lirais très vite un autre de romans de l'auteur en espérant qu'ils soient tous à la hauteur de celui-ci.
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Quelle heureuse découverte que ce roman ! Je suis tombée dessus par hasard à la bibliothèque. Attirée par le titre, le beau chignon doré de la couverture et une quatrième qui évoquait l'histoire de deux adolescents et un «roman d'apprentissage», il n'en fallait pas plus pour que le glisse dans ma besace !

En deux soirées, son compte était réglé - à mon grand dam, car j'aurais bien passé un peu plus de temps en compagnie d'Erik et Edmund..

Hakan Nesser, que je ne connaissais pas, nous emmène le temps d'un été dans le monde si particulier de l'adolescence, ce moment charnière où l'on quitte l'enfance pour entrer dans celui des adultes : l'éveil à la sexualité, bien sûr, la délicieuse expérience de l'autonomie, la découverte aussi des relations parfois violentes entre les individus, le caractère manipulateur des uns, la vulnérabilité des autres et la sincérité qui existe également.
Au sein d'un environnement fort dépaysant, où l'on peut être renversé par un élan, où l'on déguste des harengs et où l'on se baigne au bord d'un lac, à l'orée d'une forêt, Erik et Edmund, copains de classe, vont partager d'heureux jours en compagnie d'Henry, le frère aîné d'Erik. Si les parents sont absents, c'est qu'ils sont accaparés par leurs difficultés: une mère alcoolique en cure de désintoxication pour Edmund, tandis que celle d'Erik et Henry est hospitalisée, étant atteinte d'un cancer : tout n'est pas rose pour ces jeunes garçons, loin s'en faut. En dépit des revers de l'existence dont ils ont déjà une lourde expérience et dont on découvre peu à peu la profondeur, ils conservent cependant une certaine candeur et une soif de profiter de ce que la vie peut aussi apporter d'exaltant.
Nesser excelle à traduire la coexistence entre des attitudes encore très puériles et des velléités de se conduire en adulte. Il parvient à restituer les interrogations qui sont le propre de ce moment de mue et qui provoque à plus d'une reprise un touchant sourire chez le lecteur, voire un franc éclat de rire.

Comme dans tout roman d'apprentissage qui se respecte, un événement va venir précipiter ce phénomène de mutation et projeter les jeunes gens plus rapidement que prévu dans l'âge adulte, mettant un terme à cet été de rêve, qui restera à jamais gravé en eux.

Même si j'ai pu regretter une fin peut-être un peu expéditive, j'ai vraiment apprécié la saveur subtile de ce livre et l'atmosphère que l'auteur a su créer avec brio. Un excellent moment au coeur de la touffeur de l'été que nous traversons.

Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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La littérature est riche de récits initiatiques, ou d'apprentissage, qui racontent comment un événement précis, à l'adolescence, a conditionné toute une existence à travers des souvenirs indélébiles. Auteur de polars extrêmement célèbre en Scandinavie -il a écrit pas moins de 20 ouvrages, traduits en 9 langues-, Hakan Nesser se livre à son tour à cet exercice, dans Un été avec Kim Novak, y incluant un meurtre, bon sang ne saurait mentir, excusez l'expression. Vu à travers la narration d'un jeune garçon de 14 ans, revisitée 30 ans plus tard, le livre est une belle ode à la liberté et à l'insouciance avant qu'une tragédie ne vienne saturer l'atmosphère de relents délétères. Il n'empêche, le roman de Nesser est tout à fait délicieux et malicieux, émaillé de dialogues drolatiques et de savoureuses sentences philosophiques, quant au sens de la vie, de celles que l'on prend très au sérieux quand le monde de l'enfance s'éloigne et que celui des adultes n'est encore qu'une projection virtuelle. L'auteur s'amuse beaucoup, et nous avec, à reconstituer l'ambiance estivale de la Suède provinciale du début des années 60. Davantage conte intimiste que thriller, Un été avec Kim Novak s'achève par une ultime pirouette qui vaut son pesant de rollmops.
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Découvert lors de l'opération Masse Critique de Babelio, j'ai foncé et été retenue pour le lire et le chroniquer ! Alors j'en profite pour remercier Babelio et les éditions du Seuil.

L'histoire se déroule en Suède, pendant un été, dans les années 1960. le protagoniste, Erik, est âgé de quatorze ans. Il va passer ses vacances dans sa maison de famille avec son grand-frère Henri et son copain Edmund. L'été est idyllique, jusqu'à ce qu'ils tombent sur leur magnifique professeur au collège, qu'ils surnomment Kim Novak. Tout le monde en rêve, et Henri est bien décidé à la courtiser. Mais il y a un hic : elle est déjà fiancée à handballeur célèbre. Et l'été devient meurtrier.

Premièrement, je ne qualifierai pas ce titre de thriller mais plutôt de roman où il y a un du suspense (mais pas trop) et une ambiance qui s'assombrit. J'ai trouvé que le climat devenait progressivement inquiétant et invitait à se poser des questions. Cela donne donc envie de savoir ce qui s'est passé et on tourne donc les pages avec rapidité.

J'ai apprécié le style d'écriture. On s'immisce dans la vie d'Erik, cet adolescent proche du passage à l'âge adulte. Il n'y a pas de tabou et j'ai trouvé que cela rendait les personnages honnêtes dans une certaine mesure.

Les personnages m'ont plu mais uniquement dans la première partie (les trois quarts du livre). On les retrouve vingt ou trente ans plus tard et je dois avouer que les révélations m'ont retournée et laissé un froid. La fin est assez dure et j'y ai repensé après ma lecture. Bien que ce ne soit pas forcément celle que je souhaitais, elle est digne d'un roman suédois.

Pour conclure, c'est un bon roman qui se lit rapidement et dont la fin est inattendue. Un bon moment de lecture bien que très sombre.
Lien : http://romansurcanape.fr/un-..
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Merci à Babelio et aux éditions Seuil pour ce partenariat. Parmi tous les livres présentés lors de cette masse critique, il est vraiment celui que je voulais lire.
Il serait très réducteur de classer ce livre dans la catégorie "romans policiers". Certes, il respecte les codes du genre : nous avons un meurtre, un suspect qui avait un mobile, un enquêteur acharné, et même une femme fatale. Pourtant, Un été avec Kim Novak dépasse les codes du genre.
Roman d'initiation ? On n'en approche. le narrateur a 14 ans au moment des faits - mais trente de plus quand il prend la plume pour se remémorer cet été-là. Il parvient à restituer la fraîcheur de ses impressions, de ses loisirs, de ses ballades avec son meilleur ami. Il se souvient de leurs échanges, au sujet de leur enfance respective, de confidences en moments secrets partagés. Ils menèrent tout deux un été assez libres - même s'il n'y avait pas les moyens de communications modernes, les menaces semblaient inconnues, les dangers connus et liés à la nature plus qu'à la violence des hommes.
Mais doit-on vraiment dire que seul cet été compte ? Ne devrait-on pas spécifier cette année-là parce que les bouleversements ont commencé bien plus tôt. Quand, exactement ? Quand son frère a abandonné ses études, déçus les espoirs de ses parents pour, finalement, après avoir bourlingué, commencé une carrière de journaliste ? Quand son père, ayant perdu son emploi, est devenu gardien de prison ? Ou quand Eva Kaludis a effectué un remplacement dans le collège du narrateur ? Est-il possible de fixer un commencement à une histoire ?
Elle possède une fin, pourtant, à la fois surprenante et glaçante. Elle nous renvoie à nouveau aux romans policiers, dans ce qui s'est écrit de mieux et invite à relire l'ensemble du livre d'un tout autre oeil. Une belle découverte.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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C'est un livre qui rend heureux. Une histoire simple, des personnages attachants. Très différent des polars avec van Veeteren et Eva Moreno, du même auteur. Un été avec Kim Novak est un roman qui joue sur la nostalgie, l'amitié et l'émotion. Dans les années 60, deux adolescents Erik et Edmund, partent en vacances, chaperonnés par le grand frère d'Erik, Henry romancier en herbe. C'est Erik qui, plus de 30 ans après, ressent le besoin de coucher sur le papier ce qui s'est passé cet été là au bord du lac Mockeln, pendant leurs vacances.

C'est écrit à la première personne dans un délicieux langage d'adolescent des années 60. Pour les deux ados, ces vacances sont à la fois l'occasion de joies simples (baignade, canotage, bricolage, promenade à vélo), d'émois amoureux (la belle Eva Kaludis que fréquente Henry ne laisse personne indifférent) et d'une entrée brutale dans le monde des adultes (Cancer - Trebinkla - Amour - Baiser - Mort est le mantra que répète Erik). Quand le fiancé de la belle Eva est retrouvé assassiné non loin de la maison de vacances, le doute s'installe. La police enquête. Les vacances se terminent de façon prématurée.

Ce crime va changer le destin des 4 principaux protagonistes qui vont partir chacun de leur côté. Certains d'entre eux vont se re-croiser à nouveau, longtemps après. A la fin du roman on approche aussi près que possible de la vérité. Subtile. Surprenante. C'est Edmund qui aura le mot de la fin "C'était quand même un été du tonnerre Erik. Malgré la Catastrophe c'était un été du tonnerre. Je ne l'oublierai jamais." Paraphrasant Edmund je dirai que c'est un bouquin du tonnerre.
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Tout en nous immergeant avec délice dans cette atmosphère, l'auteur distille petit à petit les prémices du drame. C'est à travers la voix d'Erik que l'histoire se construit et, sans avoir une vue d'ensemble, on comprend bien les relations que se jouent entre Eva et les hommes présents. les hypothèses se développent doucement entre non-dits et culpabilité latente.
Mais étrangement, la résolution du meurtre, n'est pas ce qui a motivé ma lecture. Projetée dans la vie d'Erik, dans ses pensées et ses ressentis, Un été avec Kim Novak m'a plus donné le sentiment de vivre son passage à l'âge adulte alors qu'un drame le touche de très très près, et c'est cet aspect du roman qui m'a le plus plu.....................
Lien : http://libre-r-et-associes-s..
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Un été au début des années 60 en Suède. Erik, 14 ans, passe l'été avec son grand frère journaliste et son ami Edmund; Sa mère se meurt d'un cancer. Un été de jeux, de confidences d'enfants, de BD, de ballades à vélo, de plongeons dans le lac. Il y aura un meurtre. Il y aura un mystère. Il y aura surtout ce goût de l'enfance qui se termine. La vie ne sera jamais plus pareille.
Ce livre est un véritable bonheur de lecture. Justesse du ton, de la psychologie de ces ados encore enfants, le charme de cet été léger et lourd en même temps, de ce temps qui paraît ne jamais passer. Un enchantement.
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