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Critique de Deti


Lorsque j'ai choisi de lire ce roman, je ne savais pas encore qu'il avait eu beaucoup de succès en Israël.
J'ai juste laissé le titre me guider et j'ai fait confiance à mon premier souvenir de lecture d'Eshkol Nevo : ‘Le cours du jeu est bouleversé'.
L'histoire se déroule dans un village situé entre Jérusalem et Tel-Aviv, dans le climat politique d'Israël des années 90. C'est un récit à plusieurs voix où l'auteur met en scène plusieurs personnages.
Même si l'histoire est concentrée sur la relation compliquée entre Noa et Amir, il n'y a pas vraiment de personnage principal dans ce roman.Tout le monde est attachant et profondément humain. Ce sont des personnes qui vivent avec des regrets, que ce soit suite à la perte d'un fils ou d'un frère, de la paix familiale, à cause de la maison expropriée ou de la patrie lointaine...

Elle m'a beaucoup touchée l'histoire de l'ouvrier palestinien, Sadek qui tente d'entrer dans la maison familiale abandonnée en catastrophe en 1948. Il veut récupérer ce que sa grand- mère a caché quelque part dans cette demeure qui appartient désormais à des israéliens. L'intervention d'Avraham, qui a perdu la mémoire temporairement, donne lieu à une situation drôle et amusante.( une dizaine de pages de rires aux larmes.) L'auteur a choisi d'utiliser l'ironie pour aborder la question des palestiniens.
Et bien sûr, le personnage que j'ai préféré le plus c'est Yotam qui avec ses monologues qui ont leur propre ‘charme', tente d'exprimer son mal-être face au deuil qui a frappé sa famille. Se sentant négligé par ses parents, il sèche les cours et trouve petit à petit un confident dans la personne d'Amir.
Eshkol Nevo signe un grand roman où l'intime et le social sont alternés avec habilité et où le mot ‘foyer' prend tout son sens.
Même si le livre a été l'objet de vifs débats en Israël, il est maintenant étudié dans les écoles et à l'Université.



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