Manuel de la jungle

Un soir au restaurant, pendant le salon du livre de Paris, Joub soumet une idée à son éditeur: maintenant qu'il vit en Guyane, il est ami avec un certain Olivier, professeur de son état et grand baroudeur, qui semble connaître la forêt amazonienne comme personne et qui a à coeur de changer sa vision et de la rendre moins anxiogène. L'éditeur de Joub lui soumet alors une bien meilleure idée: que ce soit lui qui y aille avec Nicoby et qu'ils fassent ensemble un album d'aventure, une sorte de manuel de la jungle. C'est ainsi que les deux amis se retrouvent en Guyane. Accueillis les bras ouverts par Olivier, qui propose de fêter ça en trinquant, Joub et Nicoby prennent la direction de la forêt, s'installent à bord d'un canot et remontent la rivière en pleine nuit. Un spectacle magique s'offre à eux. Ils font ensuite connaissance avec Jérôme, lui aussi professeur, qui les invite à passer la nuit dans son carbet et va les initier à la vie dans l'Enfer vert...

En compagnie des deux auteurs, Joub et Nicoby, et de ces deux baroudeurs, Olivier et Jérôme, l'on plonge en plein Enfer vert (c'est ainsi que l'on surnomme la forêt guyanaise). Une expérience enrichissante que Joub et Nicoby ont mis en image dans cet album à la fois dépaysant et instructif, remplie d'émotions et parfois drôle. Pour les deux hommes, plutôt habitués à la quiétude de leur atelier, leur vie va changer du tout au tout et ils vont devoir s'adapter à ce nouveau milieu mais aussi aux orpailleurs clandestins tout aussi, sinon plus, dangereux que les anacondas, les raies ou les ocelots. Ce voyage, bien que dépaysant, aurait finalement mérité d'être approfondi et l'atmosphère plus étouffante. Graphiquement, le trait vif et esquissé de Nicoby sied à ce carnet de voyage et les couleurs sépia nous plongent dans une ambiance particulière. Joub nous offre en plus quelques jolies aquarelles.

Avec comme titre : Manuel de la Jungle, on ne sait pas trop où on s'embarque: dans la jungle, ça c'est certain mais entre Manuel de survie en milieu hostile , Manuel des Castors juniors et L'écho des Savanes, il y a un grand pas mais finalement en refermant cette BD à la lecture réjouissante , on se demande s'il n'y a pas un doux mélange des genres.

Le propos est bien introduit par une page d'explication qui présente les principaux protagonistes , en particulier Olivier, prof de son état mais surtout explorateur , accompagné de son complice Jérome le chasseur de perroquet.

Et voilà nos deux dessinateurs embarqués au fin fond de la forêt amazonienne pour un voyage initiatique au coeur de la jungle, l'enfer vert entouré de prédateurs petits et gros : mygales, serpents, crocodiles, jaguars etc... mais Olivier et Jérome, pas profs pour rien expliquent : la faune, la flore , les carbets et racontent leurs histoires de chasse .

Après avoir découvert la forêt, expédition en bateau sur la forêt noyée, et là, il faut faire face à un tout autre danger : les camps des orpailleurs clandestins !

Que de dangers réels ou fantasmés ( pas tant que ça à mon avis ... ) pour les dessinateurs en goguette , le moindre bruit les fait sursauter .

Et entre ces dessins goguenards où Joub et Nico n'hésitent pas à se ridiculiser en grossissant le trait , Olivier raconte l'histoire tragique d'un amérindien Domingo qui reflète la dure réalité de la vie en Guyane .

Belle coopération en ce qui concerne les illustrations de Nicoby et Joub avec en particulier de jolies aquarelles .

Merci à Babelio et aux Editions Dupuis pour cette plaisante ballade en Guyane, surtout quand on reste dans son fauteuil à rire des autres !

Un grand merci à Babelio et aux éditions Dupuis pour l'envoi de cette BD dans le cadre de la masse critiques BD-Manga.
Je tiens tout d'abord à dire que je ne lis que très rarement des bandes dessinées car je trouve les écritures difficiles à décrypter et j'ai du mal à me concentrer sur les dessins en même temps que sur les textes. de toute ma vie je ne dois pas en avoir lu plus d'une vingtaine ! Celle-ci m'a étonnement plu, les dessins étaient magnifiques et l'histoire touchante. La reliure m'a impressionnée, je ne m'attendais absolument pas à une BD de cette qualité. Les pages étaient rigides et agréables au toucher. Je félicite Nicoby pour ses splendides illustrations et Joub pour son travail à l'aquarelle remarquable. C'est aussi ensemble qu'ils ont écrit ce manuel.
Une histoire relatant les aventures qu'ils ont vécues en Guyanne, quand ils sont partis pour réaliser un manuel sur la jungle. Les personnages m'ont particulièrement touchée, ils étaient à la fois drôles, courageux pour certains et émouvants pour d'autres. Une immersion complète pour nos héros dans un univers qui ne recèle malgré les apparences pas que du danger et de la peur. Un voyage fantastique pour découvrir les beautés de la nature à l'état pur !

Joub décide de partir dans la jungle avec son ami Nicoby pour écrire une robinsonnade. Pas très sur de lui, Nicoby le suit, bien que l'aventure l'effraie un peu. Ils vont retrouver Olivier et Jérôme, deux habitués de la jungle qui vont leur apprendre à vivre avec la nature. Mais nos deux citadins ne vont pas en mener large, eux qui ne supportent ni les insectes ni de vivre à la sauvageonne sont servis. Ils sont tombés dans leurs pires cauchemars et devront faire avec... Se nourrir d'animaux sauvages, voguer sur les marais, dormir en compagnie des moustiques est devenu leur quotidien à présent. D'autant qu'en avançant dans leur périple ils croisent de plus en plus fréquemment des clandestins tous armés. Nicoby et Joub deviennent encore plus effrayés et ils vont tout faire pour écourter leur voyage.

Nicoby et Joub se sont retrouvés dans un petit périple en Guyane française dans la forêt amazonienne. Deux froussards paniqués au milieu d'une jungle hostile… Heureusement fort bien accompagnés !

Ce très drôle voyage démontre que les plus grands dangers ne sont pas ceux qu'on aurait attendu, même si les piqures de raies, les dents des crocodiles, les mygales, serpents et autres fourmis ne sont pas à sous-estimer.

Un récit de voyage bien alcoolisé aux dessins et couleurs très vivants.
Et BANG ! BANG !

Deux auteurs de BD se voient offrir une découverte de la jungle guyanaise. Très réticents au départ, ils finissent par se laisser bercer en pirogue et en hamac, au gré de ce que veulent bien leur montrer leurs guides.

Lac artificiel, orpailleurs, clandestins, ocelots, tatous, fourmis... les auteurs de BD se mettent en scène sans complaisance, mais avec beaucoup d'humour/

Car... en "bons occidentaux", ils ont peur de tout (un cri dans la nuit, des yeux rouges dans un marais, une araignée qui file...) et on peut les comprendre. Evidemment leurs guides en remettent des tonnes en ressassant leurs souvenirs de chasse au python, au caïman, etc.

C'est très second degré, avec de l'autodérision, beaucoup de talent et servi par un dessin mis en aquarelle très adapté à la jungle et à l'idée que l'on s'en fait. Mention spéciale pour les doubles pages incroyables qui donnent envie (à l'instar de Mary Poppins) de sauter à pieds joints dedans pour rejoindre la Guyane.

Au final, on n'a pas vraiment un manuel de la jungle... mais une découverte très alléchante de la jungle, de ses dangers, et de ses plaisirs. Et c'est très bien comme ça.

Joub et Nicoby avait plutôt bien réussi leur biographie « Dans l'atelier de Fournier ». Ils s'y présentaient, interviewant l'auteur sur son passé. Cela est en train de devenir une de leur spécialité. Au point qu'ils partent réaliser un livre sur la jungle, en Guyane. Joub vivant à Cayenne, ils ont l'idée de retrouver deux instituteurs baroudeurs et de partir quelques jours dans l'Enfer vert afin de voir combien ce terme est galvaudé. le tout est donc scénarisé par Nicoby et Joub. le premier dessine, le second colorise le tout. C'est paru chez Dupuis pour 140 pages de bande-dessinées au prix de 19 euros.

Le récit présente donc deux citadins emportés par deux baroudeurs. Évidemment, les premiers ont très peur des bestioles : serpent, araignées, crocodiles, etc. Même si cette menace n'est pas la plus importante… le livre démarre donc par un véritable manuel, les expérimentés expliquant aux nouveaux le fonctionnement de la survie dans ce milieu, entre chasse et binouze.

Mais l'histoire finit par tourner vers autre chose : la dénonciation des orpailleurs clandestins. du coup, le livre est un peu scindé en deux et manque de cohérence. de même, les anecdotes nombreuses abondent dans le livre et coupent le rythme. On sent une forme de fourre-tout, intéressant certes, mais qui manque de travail de fond pour en faire un bouquin en tant que tel. Ainsi, le titre « Manuel de la jungle » est trompeur, mais c'est ce que devait être le livre au départ.

Malgré tout, la vie dans la jungle a un intérêt réel et on apprend beaucoup de choses. La deuxième partie, plus militante, donne aussi à réfléchir. le tout se dévore d'une traite, l'humour est présent et on apprend énormément sur la jungle. Dommage que les auteurs se représentent toujours comme apeurés, voulant mettre fin à l'expérience au plus vite. Finalement, on se dit que ce voyage de quelques jours ne les aura pas changés. Surtout, ils paraissent encore plus terrorisés à la fin. Peut-être est-ce la réalité, mais le tout ne va pas très loin dans l'analyse. Joub et Nicoby ont choisi un récit de voyage sans trop chercher à approfondir le propos en aval.

Concernant le dessin, j'aime beaucoup le trait de Nicoby, sublimé par les aquarelles de Joub. Les ambiances sont posées, aussi bien dans la jungle, sur la pirogue, la nuit… Une vraie réussite. En revanche, on ressent relativement peu le côté « paradis des sens » vanté par la quatrième de couverture. Ce n'est pas évident avec du dessin de faire ressentir cela, mais dans les faits, la jungle est jolie mais on ne la ressent pas.

« Manuel de la jungle » est un ouvrage qui dévie de son intention première. Hésitant entre un apprentissage par des citadins de la jungle et une dénonciation des clandestins du lac, il manque un peu de cohérence. de même, il cède à la mode actuel en présentant une pagination excessive. Ainsi, la scène du restaurant, au départ, n'a aucun intérêt et rallonge artificiellement l'ouvrage. Mais si vous êtes un amateur des livres de Joub et Nicoby, ne boudez pas votre plaisir, on retrouve l'humour des deux compères et ce trait rond qui va si bien avec.

Voilà l'excursion mouvementée de deux auteurs de bd qui ont la vie citadine dans le sang et qui se retrouve confronté à la vie amazonienne. Il faut dire que la France possède un département en Amérique du Sud qui offre la possibilité de se faire de bonne virée dans la jungle à savoir la Guyanne. Idéal pour préparer un manuel du genre des castors juniors.

Ils vont être accompagnés de deux guides aguerris à cette vie composé de chasse et d'au pure. Il est clair que la différence de style et de caractère de ces personnages va faire mouche. Cependant, toute la bd est basée sur cela. Ils ont peur des araignées, des serpents, des alligators, des clandestins orpailleur. Bref, ils crient comme des gazelles qu'on égorge et souvent pour un rien.

J'ai passé un bon moment de détente à la découverte de ce département. Mon cousin y enseigne depuis une dizaine d'années. Il m'a souvent parlé des dangers liés à l'insécurité des clandestins. La menace vient plus des hommes que des animaux dans cet environnement parfois très hostile. Comme quoi ! Les auteurs vont vivre effectivement une expérience unique. Au final, un récit de voyage plutôt amusant.

Joub et Nicoby, deux auteurs de BD plutôt citadins partent quelques jours en forêt guyanaise avec deux broussards émérites. Entre émerveillement et peur, ils font leur difficile apprentissage de la forêt primaire. Ils vont se rendre compte que le danger n'est pas où on le pense : en tout cas, il provient davantage de la présence humaine motivée par l'orpaillage clandestin et l'exploitation des richesses naturelles du territoire que de la faune guyanaise. Un album riche en couleurs qui décrit avec justesse les joies du carbet en forêt. Un scénario qui sonne juste.
(IK971) Présélection 2015-2016

Pas de réelle surprise avec ce Manuel de la Jungle, qui n'est pas, vous l'aurez compris, un manuel à proprement parlé.
Pas de réelle surprise ne veut pas dire que je n'ai pas aimé cette BD ! Bien au contraire ! Ma lecture fut ici un réel plaisir !
Nous sommes en présence ici d'une édition soignée avec une couverture rigide attrayante.
Au niveau des dessins, le coup de crayon est pas mal, assez réaliste avec un style qui se prête bien à la BD humoristique. On notera que les deux auteurs, les anti-héros de ce livre, n'ont pas hésité à caricaturer leurs traits. Cela les différencie des autres personnages. Ils ne font pas tâche ensuite avec le décor ambiant (quoique..), mais on se rend bien compte qu'ils n'ont rien à faire dans la jungle.
Pire que des touristes ! Deux auteurs effrayés en pleine nature !
L'aquarelle est magnifique et les couleurs superbes. On a le droit à de magnifiques tableaux en pleine page « made in Amazonie » !
L'histoire relate la vérité et met en scène les auteurs même de cette BD. le but de départ de celle-ci était de peindre les côtés attractifs de la jungle amazonienne et d'enlever surtout son côté anxiogène.
Le pari est réussi, puisqu'en définitif on retiendra surtout et encore ici que le meilleur ennemi de l'homme est l'homme lui-même.
C'est l'unique point effrayant de cette BD qui est en réalité bourrée d'humour et avec laquelle j'ai passé un excellent moment !

Une BD que je relirai avec le plus grand plaisir donc !
Lien : http://jldragon.over-blog.co..

Dans ce titre je m'attendais plus à partager une expérience avec des Gens habitant du Pays en forêt. Ce n'est pas le cas car l'aventure ce déroule principalement sur les fleuves (j'aurais pu m'en douter avec la couverture du livre mais aussi le fait que la forêt Amazonienne est réputée impénétrable par la terre ; on la parcours donc sur des barques) et en compagnie de 2 gars Professeurs en semaine et qui selon moi utilisent la nature lors de leur temps libre comme un terrain de chasse.

Ces « Baroudeurs » sont trop grossiers par leur manière de s'exprimer et de vivre (clopes et bières tout au long des pages du livre) à mon goût et pas assez écolo (même s'ils ne tirent pas sur tout ce qui bouge). Bref pas des viandards mais des véritables chasseurs )=


Ensuite ça manque d'astuces et conseils pour apprendre à vivre dans cet environnement comme se réchauffer sans forcément allumer un feu, construire un carbet, évité de se faire attaquer par les insectes...
Il n'y a que 3 pages pour présenter la faune et la flore comestible et les dessins ne sont vraiment pas assez fins et réalistes pour identifier réellement les plantes ou animaux locaux.

Je trouve que les 2 auteurs s'éternisent trop sur leur peur permanente de tout. Ça fait des longueurs dans le récit et beaucoup de cases identiques sans en apprendre plus.

Point positif les belles aquarelles introduites régulièrement tout au long du reportage et la sensation tout de même d'avoir été à leurs côtés car l'histoire s'étale tout de même paisiblement sur 144 pages avec un format de planche plus petites (24 x 18cm) agréable à tenir en main.

Enfin, j'aurais préféré que les couleurs soient un plus lumineuses et teintées de bleu
Lien : https://www.bedetheque.com/B..