Une vie de papa !

Certains voudraient nous faire croire que les hommes et les femmes, c'est pareil. Je ris !
Alors peu importe le coupable (l'éducation, la société...), le constat est là : le monsieur est quand même largement plus bourrin, en général (et comme la dame est susceptible - oups, "sensible" -, ça coince...).
Et si dans un couple hétéro, on ne s'en était pas rendu compte avant, la grossesse met bien le problème en évidence. Dommage, parce que c'est précisément là qu'on commence à construire un truc d'avenir avec ledit bourrin, pour partager à vie cette énorme responsabilité : l'existence et l'éducation d'un tiers... On espère alors de tout son coeur que son ovule à soi sera plus déterminant dans les caractéristiques du bébé que son mini spermato à lui (au moins pour la jugeotte).

Bref, les hommes qui écrivent sur la périnatalité sont lucides, heureusement : cf. Julien Blanc-Gras (témoignage 'In Utero'*), Jul (BD 'Le guide du moutard') et Nicoby, ici.
Dans cet album, l'auteur évoque la paternité, de l'instant Q de la conception à la pré-adolescence de ses rejetons. Il décrit plus particulièrement la grossesse et ses doutes, l'accouchement, et les premiers mois du bébé. Ceci avec honnêteté, sans se donner le beau rôle.

C'est bien vu, mais pas follement drôle, il manque un petit grain de folie, d'absurde, ou des chutes - je ne sais pas.
Plaisant, sans plus. Bien, pour se remémorer des souvenirs. Et, si on est d'humeur belliqueuse, ressortir quelques vieux dossiers au papa des enfants... 😏😘
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* extrait de 'In Utero' (roman de Julien Blanc-Gras) :
« Les contractions se rapprochent. (...) Je me dirige vers la cuisine car il faut prendre des forces. La femme surgit sur le pas de la porte, médusée :
- Mais qu’est-ce que tu fous ?
Je me prépare un bon petit sandwich.
Elle secoue la tête, avec un air qui signifie 'Suis-je vraiment en train de faire un enfant avec cet abruti qui tartine de la mayonnaise après avoir bien fait griller son pain, pendant que j’attends valise à la main dans l’entrée de l’appartement entre deux contractions ? »

Hasard du monde de l'édition, Une Vie de Papa connait un peu la même histoire que l'album de Jul

Cet album, essentiellement composé de tranches de vie d'une ou deux planches est l'adaptation redessinée, mise en couleur et bonifié de Chroniques layettes publié par Six pieds sous terre écrit et dessiné par Nicoby la même année que la première sortie du guide du moutard en 2007.

Une vie de papa ! raconte, avec légèreté, les aventures de Nicoby et de fiston Bazile, de la conception jusqu'aux dix ans de celui ci ( on passe directement de l'après accouchement aux dix ans sans vraiment de transition en fait) ...

Rien de révolutionnaire mais un angle plutôt pertinent et souvent très drôle, reconnaissons le...

L'album s'attarde beaucoup sur les premières fois : la première échographie, la première contraction mais aussi après le premier biberon, le premier rot et l'album se teinte d'une jolie pincée de nostalgie avec ce gros tournant dix ans après surtout pour tous ceux qui comme moi ont aussi eu un bébé il ya dix ans... Nicoby nous livre un récit tendre, drôle, et forcément universel, dans lequel chacun se reconnaîtra et n'oubliera pas de rire..


Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Cette chronique layette est également un ouvrage sur la paternité. On suit la grossesse puis les premiers mois d'un bébé mais avec le regard du père. Ce dernier n'est pas très expérimenté en la matière et son épouse est plutôt assez fatiguée.

Les situations qui sentent le vécu sont assez bien retranscrites. C'est souvent drôle car basé sur ces petites choses qui font le quotidien d'une famille avec un nouveau-né.

Par ailleurs, j'aime bien le trait graphique de Nicoby. En définitive, il y a la légèreté, l'autodérision et l'humour. Bref, réaliste et touchant !

Auteur prolifique, Nicoby est petit à petit sorti de chez les petits éditeurs pour taper plus gros. La plupart du temps friand d'autobiographies, il s'est tourné vers le documentaire avec plusieurs ouvrages sur des thèmes variés. La sortie de « Une Vie de Papa ! » m'a laissé dubitatif. Comment ne pas penser à « Chronique layette », paru plus de 10 ans plus tôt ?

Voilà un livre révélateur du nouveau statut de Nicoby. « Chronique Layette » est paru en petit format noir et blanc chez 6 pieds sous terre. Aujourd'hui, il paraît en couleur, grand format chez Dargaud. Et quoi de neuf dans tout ça ? L'auteur redessine l'ensemble et ajoute 20 pages… Je vous laisse méditer sur la démarche…

Le trait de Nicoby, relâché et sans précision, fait indéniablement parti de son charme. En 10 ans, le dessin de l'auteur a peu évolué et redessiner plus gros n'apporte aucun plus. Pire, le dessin semble moins adapté au format. Les traits sont très épais et le dessin pas plus fin qu'auparavant. On aurait agrandi les pages initiales, le résultat aurait été le même. Seule la couleur apporte un plus, mais rien de transcendant non plus. C'est plutôt une façon de toucher un public plus large.

En lecture, on a bien du mal à trouver les 20 pages supplémentaires. C'est lors de l'épilogue qu'elles se dévoilent. Changement de ton, Bazile, le bébé, a pris 10 ans et a une soeur. On sort donc complètement du sujet. Les anecdotes ont beaucoup moins d'intérêt, on sent le rajout qui est fait.

Cette « Vie de Papa » est un objet purement mercantile. Pour un prix moindre, autant aller chercher « Chronique Layette » qui propose la même chose, mais chez l'éditeur original. le format y est plus adapté. Tout ce que ce nouveau bouquin essaie d'apporter (les nouvelles pages, le format, la couleur) n'apporte en soit rien d'autre. À éviter, ne serait-ce que par principe.

Lien : http://blogbrother.fr/une-vi..

Nul, un livre sans intérêt dont je n'imagine pas mon exemplaire venir grossir les rangs de ma bdthèque... Non son seul avenir est celui d'une boîte à livre municipale en espérant qu'il vienne satisfaire l'appétit d'un lecteur x ou y. à mon avis ce qui pèche dans ce livre est l'absence totale d'anecdotes intéressantes, croustillantes ou encore décalées. Tout n'est que banalité du quotidien et les sourires sont rares... le tout est servi par un dessin sans grand intérêt. Si je ne doute pas de la sincérité de l'auteur et de l'aspect autobiographique je crois néanmoins que son ouvrage aurait gagné à se limiter à un cercle familial, à rester intime comme un cadeau à ses enfants et en aucun cas viser une publication en libraire... Parce que franchement que nous apporte ces pages...bah rien, que dalle, nada...