Vacances...

Ce récit de vacances m'a un peu boulversé car cela nous emmène vers une fin que l'on imaginait pas vraiment. J'avais espéré un lien avec la scène introductive sensée se dérouler des années après les faits estivaux. C'est toute l'adolescence qui est évoquée à travers un camping en bord de mer et les premiers émois amoureux.

On a envie que cela continue mais cela ne sera pas le cas. Et puis, il y a cette dimension nostalgique qui nous prend les tripes. Cette faculté qu'ont les jeunes à se rassembler pour passer du temps ensemble à rigoler ou tout simplement à vivre. Puis, on grandit et on perd de cette spontanéité et de cette insouciance pour se retrancher derrière son travail ou sa famille. Retrouver une amie d'adolescence où l'on était aussi proche à l'époque est chose impossible à l'image de cette porte de métro parisien qui se referme derrière un trentenaire à savoir Mathieu.

On retiendra surtout qu'il ne vaut pas mieux prendre un bain de minuit. Cette fable moderne tendre n'est pas aussi légère que cela en a l'air.

C'est tout mignon...
la couverture m'a semblé bien zen, les dessins sont agréable, doux agréables,
et les histoires d'ado qui se rencontrent au camping, se découvrent, se testent, se draguent... c'est amusant
Jusqu'à trois pages de la fin, où la baffe arrive... pfff... ça calme un peu. Moi qui avait emprunté puis lu cette BD pour satisfaire un besoin de légèreté, je suis un peu "secouée". Il va me falloir un moment pour la digérer

Vacances narre les premiers émois, les coups de coeur d'un groupe de jeunes qui se forme sur la plage. Trois garçons dont un pris et épris, un autre plus timide et talonné par des ascendants vigilants, un troisième coincé par un physique qu'il juge peu avantageux ; deux filles dont une très motivée à passer à l'action, la seconde plus fleur bleue. Entre les parties sportives, les soirées, les instants de bronzette, ce petit monde va s'éveiller et se réveiller.
Vacances est un album réussi et qui m'a bien parlé parce que je me suis retrouvée dans plusieurs moments de cette histoire. Sans en faire trop (déjà repéré dans À Ouessant... dans les choux du même auteur), Nicoby a l'art de raconter le jeune âge adulte avec délicatesse, d'aborder l'acceptation de soi, les temps de drague plus ou moins fins, les coeurs qui palpitent, l'art de se séparer de ses parents et de gagner en autonomie. Vacances offre des moments très doux comme son titre l'indique. Reste une chute impeccable, surprenante et qui nous fait regretter de quitter si tôt nos héros.
Un texte fourni et équilibré qui offre des dialogues percutants, sympathiques et qui glissent en toute simplicité ; le dessin sans être précis au niveau des visages donne une belle esquisse des scènes ; les couleurs choisies sont la force de cet album et l'élément remarquable de Vacances : elles imprègnent les ambiances et le rythme, installent les différents temps de narration.

Une lecture pour maintenant, à réserver à nos yeux qui ont bien besoin de repos, d'amour, de tendresse, de désir, d'envie, de rêve !
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Une bande dessinée dont les dessins restent très simples et qui nous raconte l'histoire de jeunes vacanciers qui tissent des liens d'amitiés. Une fin assez marquante mais qui ne rattrape pas l'ennuie dû au peu d'événements survenant au cours du récit...

Par le hasard d'une rencontre, Mathieu se souvient d'un été. Il passait ses vacances d'adolescent avec ses parents, dans un camping. Rien d'excitant, loin de là. Greg et Franck étaient ses voisins. Franck qui ne voulait pas se baigner, Greg, "le brun ténébreux". Puis les filles, Amélie et Marine. Tous allaient se rencontrer pour passer un été inoubliable.

Nicoby nous replonge avec délice et nostalgie dans les vacances que nous passions adolescents. Nous n'étions plus des enfants, pas encore des adultes, tout semblait permis. le scenario montre un groupe disparate. Chacun a son problème à surmonter, ce qui le rend proche de nous. Mais c'est l'été, on veut oublier nos soucis quotidiens. L'histoire défile sous les yeux, les situations, connues, semblent naturelles.Jusqu'à la fin, qui révèle la surprise. Je vous encourage à relire une deuxième fois le livre pour bien comprendre tous les enjeux.

Un trait simple et fin, une mise en couleur juste. On ne s'attardera pas sur le dessin, mais sur l'ambiance suggerée. Les rencontres, les premiers émois... Nicoby sait retranscrire avec talent ces moments d'adolescence. Les ensembles contraires nous avaient mis en appétit, celui-ci nous régale.

J'irais jusqu'à écrire que Nicoby pourrait être le John Hughes de la bande dessinée, mais ce n'est que mon avis.

Petit bonus qui éclaire la psychologie des personnages : Nicoby suggère une bande son. A écouter sans modèration!
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