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Christopher Mitten (Illustrateur)
EAN : 9781616551421
112 pages
Dark Horse (08/10/2013)
5/5   1 notes
Résumé :
In this epic crossover with publisher IDW, Steve Niles's greatest characters come together in a final showdown! Cal McDonald only wanted a beer, but what he got was a jaded federal agent and a story about vampires up in Barrow, Alaska. There's a new vamp in LA, and he's hell bent on bringing mankind to its knees!
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à No peace for dead men que le lecteur peut avoir envie de lire avant pour comprendre ce qui a transformé Cal McDonald. Il comprend les épisodes 1 à 4 de la minisérie, initialement parus en 2012/2013, écrits par Steve Niles, dessinés et encrés par Christopher Mitten, avec une mise en couleurs réalisée par Michelle Madsen, et des couvertures réalisées par Justin Erickson. Cette histoire constitue un crossover avec l'autre série phare créée et écrite par Steve Niles : 30 days of night. Ces épisodes ont été réédités dans Criminal Macabre Volume 3.

Tout commence sur un trottoir de Los Angeles, devant un bar avec Cal McDonald, en train de vomir sur le trottoir, toujours classe. Il rentre dans le bar, commande son poison préféré. Il a une compresse sur l'oeil droit et une demi-douzaine de pansements sur le visage. La femme à côté de lui au bar lui adresse la parole. Elle s'appelle Alice Blood et travaille pour le FBI. Elle lui parle d'un massacre perpétré par des vampires, à Barrow, en Alaska. Après avoir jeté un coup d'oeil a photographies qu'elle lui tend, il lui propose de continuer la conversation ailleurs. Dans le quartier de Studio City, quelques goules attendent Cal McDonald, mais c'est Mo'Lock, son assistant et goule également, qui arrive, au grand désarroi des présents. Il découvre le cadavre de Shaw'Nia, sa compagne, complètement déchiquetée et démembrée. Mo'Lock repère le coupable sur un toit, il demande aux autres de le capturer vivant.

Au quartier général du FBI de Los Angeles, l'inspecteur de police Wheatley est reçu par son supérieur hiérarchique qui s'enquiert de l'état d'avancement de son enquête sur Cal McDOnald, et qui lui parle de la disparition du directeur adjoint Hendrik du FBI. Chez Cal McDonald, Alice Blood lui parle de l'attaque du quartier général du FBI, par des vampires, mode opératoire inhabituel de leur part. Elle lui demande ce qu'il sait de Stella et Eben Olemaun. Elle lui apprend que c'est elle qui a tué Stella. Dans un quartier désaffecté de la ville, les vampires Hazel et Porter effectuent leur rapport à John Westminster, le bras droit d'Eben Olemaun. Il leur rappelle qu'ils ont intérêt à se dépêcher de retrouver l'urne contenant les cendres de Stella Olemaun. Cal McDOnald arrive à temps pour assister à l'interrogatoire du vampire meurtrier, par Mo'Lock.

Cal McDonald a subi une transformation qu'il n'a pas souhaitée dans le tome précédent, ce qui lui provoque des hauts le coeur irrépressible, ce qui n'est pas fait pour améliorer son caractère. Steve Niles de change pas d'un iota l'ambiance de la série. Cal McDonald est toujours un détective privé qui n'a finalement jamais de client, qui se retrouve toujours dans les mauvais coups et qui enquête toujours dans le milieu des créatures surnaturelles. Il n'aime personne et sa stratégie favorite est de foncer dans le tas, après avoir provoqué son opposant. le lecteur retrouve également Christopher Mitten qui est devenu le dessinateur attitré de la série, avec ses cases mangées d'aplats de noir aux contours irrégulier, et aux contours de forme tracés d'un trait fin rapide et hérissé d'irrégularités.

L'aspect graphique de surface ne donne pas très envie de se plonger dans cette histoire avec des personnages souvent plus esquissés que réellement détaillés, évoluant dans des environnements baignant des teintes bleu-gris, ou marron boueux, assez cafardeuses. En cela, Michelle Madsen effectue une mise en couleurs, en total cohérence avec le ton de la série, sans obérer la lisibilité des dessins, ce qui est remarquable au vu de la palette réduite qu'elle utilise. Au fil des pages, l'artiste étonne également le lecteur parce que malgré l'apparence fruste des dessins, les personnages restent tous aisément identifiables. Certes ils ont des caractéristiques physiques prononcées, comme une alopécie caractérisée pour Mo'Lock, un crâne rasé pour l'inspecteur Wheatley (et une peau noire), une coiffure volumineuse pour Alice Blood (qui est aussi quasiment le seul personnage féminin du récit), ainsi que 2 piercings au sourcil droit qui ne se voient pas tout le temps, mais il n'y a aucun doute quant à qui est représenté dans telle case.

Le lecteur peut également éprouver un moment de désintérêt en voyant les décors évoqués à grands traits irréguliers et quelques pages où l'ensemble des arrière-plans sont vides d'informations, et uniquement habillés par le bais des couleurs. Mais à nouveau à la lecture, il constate que chaque endroit est spécifique : l'intérieur du pavillon de Cal McDonald entre capharnaüm et dépotoir, les rues bien proprettes d'un quartier dortoir, la luminosité faible du bar où Alice Blood aborde McDonald, le bidonville à la périphérie de Los Angeles, et les lumières de la ville quand une horde de vampires déferle sur Los Angeles. Toujours avec cette forme d'immédiateté et d'évidence, Christopher Mitten sait faire croire aux événements les plus délirants, les plus outrés, voire les plus convenus de l'intrigue. Un mec qui vomit copieusement une bile noire et huileuse : c'est possible. Un cadavre en morceaux arrachés : c'est possible. Une armée de créatures de la nuit investissant une zone pavillonnaire : c'est possible. Comme dans le tome précédent, le lecteur éprouve l'impression que l'artiste ne dispose pas de grandes compétences techniques, et qu'il fait au mieux en fonction de ses limitations. Mais en fait, il développe un graphisme d'une grande cohérence, sans effets de manche, sans essayer de séduire le lecteur pas de jolis dessins, qui s'avère d'une grande efficacité pour plonger le lecteur dans un monde où l'existence de créatures surnaturelles violentes et agressives fait sens, pour raconter l'histoire du scénariste avec conviction.

Dans les pages en fin de volume, le lecteur découvre les couvertures alternatives, ainsi que quelques esquisses préparatoires de Christopher Mitten, et quelques lignes de commentaires écrites par Scott Allie, le responsable éditorial qui évoque les préparatifs pour ce crossover, ainsi que les compétences de Mitten pour amalgamer les créatures des 2 séries Cirminal Macabre + 30 days of night, dans un seul et même récit. En particulier, il évoque les préparatifs de Steve Niles pour que la confrontation ait un sens, dans le cadre de la trame des 2 séries. le lecteur comprend alors que la guerre tant annoncée entre créatures surnaturelles est en train de se dérouler de manière basique et prosaïque. Il n'est pas besoin de connaître la série 30 days of night pour apprécier ce récit car la situation de Stella et Eben Olemaun est rappelée de manière concise. de même le lecteur de 30 days of night n'aura pas de mal à comprendre les principes de base de la série Criminal Macabre.

Comme à son habitude, Steve Niles construit une intrigue linéaire, avec une succession de confrontations frontales, dans lesquelles c'est le plus têtu qui gagne, donc forcément Cal McDonald. le scénariste opte pour une narration premier degré, qui ne se moque pas de ses personnages, qui ne joue pas sur le registre de la parodie, du moins pas de manière ouverte. Eben Olemaun apparaît comme un chef de meute sanguinaire et bien décidé à modifier l'ordre social pour développer des camps de concentration et d'élevage d'humains qui serviront à nourrir les vampires. Comme à son habitude, Cal McDonald réagit violemment contre toute personne qui essaye de lui imposer quoi que ce soit par la force. Cette fois-ci le scénario est plus étoffé que les précédents, tout simplement parce que Steve Niles doit exposer les éléments de 2 série au lieu d'une. La transformation de Cal McDonald a une incidence directe sur l'intrigue, et la quête d'Eben Olemaun pour les cendres de sa femme également. le fait que le scénariste soit le créateur des 2 séries lui permet de raconter une histoire qui a des conséquences pour chacune des 2 séries, et pas simplement des modifications mineures ou cosmétiques. le lecteur peut à la fois se projeter dans Cal McDonald, individu refusant la notion même de défaite, et le prendre comme une caricature du privé dur à cuire. de ce point de vue, il retrouve une dimension parodique dans la mesure où McDonald revient toujours à la marque quelle que soit la force des coups qu'il a pris. C'est comme si le simple fait de refuser de s'avouer vaincu lui permet d'être gagnant, une forme de déni de la réalité qui lui permet de la déformer à son avantage. En même temps, le méchant est bien caricatural, avec une volonté similaire de faire plier la réalité à sa volonté. Malgré tour le lecteur peut éprouver une forme d'empathie pour lui, du fait de ses objectifs très humains (retrouver sa femme et s'assurer une vie matérielle confortable, des besoins basiques.

Décidément, la série Criminal Macabre est des plus paradoxales. Ce tome n'échappe pas à la règle, avec une intrigue basique et linaire, un argument de vente artificiel (celui de faire se rencontrer les personnages de séries), des personnages peu développés, des dessins à l'apparence fruste et précipitée. Pourtant à la lecture, il s'agit d'un récit ambitieux, d'une histoire d'horreur qui repose plus sur les contraintes qui pèsent sur les personnages que sur les méchantes bébêtes, et les événements ont des conséquences durables sur les 2 séries.
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