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30 Jours de nuit tome 2 sur 5

Anne Capuron (Traducteur)
EAN : 9782756010861
135 pages
Delcourt (22/11/2007)
3.63/5   31 notes
Résumé :
Après le sacrifice d'Eben qui délivra la ville de Barrow d'une invasion de vampires, Stella, sa femme, dédie désormais sa vie à traquer ces monstres en révélant au monde entier leur existence à travers son livre. En tournée promotionnelle à Los Angeles, elle attire inévitablement l'attention de créatures qui préféreraient rester dans l'ombre, et apprend à leur contact qu'il existerait un moyen de ressusciter son mari.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à 30 jours de nuit qu'il vaut mieux avoir lu avant. Il contient les 6 épisodes de la minisérie "Jours sombres".

L'histoire commence sur le final du tome 1 et propose de suivre Stella Olemaun. Elle quitte Barrow, cette ville située à l'extrême nord de l'Alaska, pour se rendre à Los Angeles. Dans cette ville, elle loue les services de 4 hommes de main et se rend chez un armurier un peu particulier qui lui a préparé un colis un peu spécial, avec des outils fabriqués sur mesure. À l'issue du carnage initial à Barrow, Stella a écrit un livre pour dévoiler au grand jour l'existence de ces monstres sanguinaires que sont les vampires. Elle a été invitée à Los Angeles par son éditeur pour commencer sa tournée de dédicaces. Elle n'a aucune illusion : elle sait qu'en agissant ainsi elle se met en avant comme cible toute désignée pour la communauté de vampires. À la Nouvelle Orléans, un junkie vient informer Judith des agissements de Stella Olemaun. du coté des suceurs de sang, les familiers de Vincente murissent des idées de vengeance. Une seule certitude : le sang va gicler !

Avec ce tome, le lecteur retrouve un scénario décompressé de Steve Niles et les illustrations esquissées de Ben Templesmith, les mêmes auteurs que pour le premier tome. Il présente l'un et l'autre la même particularité : leur art repose sur un fragile équilibre de création d'ambiances qui ne fonctionnent qu'à condition d'avoir trouvé le juste dosage entre ce qui est montré, ce qui est sous-entendu et ce qui est suggéré. S'ils n'en donnent pas assez, le récit est creux, s'ils en font de trop ils tombent dans les ornières de toutes les histoires déjà écrites avant eux. le pari est risqué pour l'illustrateur, comme pour le scénariste, tout est dans le style.

Ben Templesmith est un illustrateur vraiment particulier, à part parmi la masse des professionnels des comics. Il définit les contours des personnages (et des décors quand il y en a) sous forme d'esquisse ou de croquis simples. En ça son style est à l'opposé du photoréalisme, il tire plutôt vers l'icône, rarement vers l'abstraction dans ce tome, des fois vers le simple gribouillis. Je n'exagère pas : à un moment un agent du FBI montre sa plaque et les lettres FBI ont été gribouillées sur ce qui figure un carré de papier. Il y a également des pages entières qui se succèdent sans aucun décor, pendant une dizaine de pages d'affilée, et ce à plusieurs reprises.

Mais Templesmith ne se moque pas du lecteur, il utilise d'autres éléments pour figurer les émotions, l'ambiance, l'action. Son outil de prédilection est la couleur. Les personnages arborent souvent des expressions exagérées que les couleurs viennent contrebalancer. Les trois quarts du dernier épisode sont baignés dans une atmosphère de gris et de noir avec de très rares taches de couleurs : un jaune faiblard pour les cheveux de Stella, le blanc des yeux, et le blanc des dents, et bien sûr des taches de rouge pour le sang. Dans le premier tome, Templesmith jouait aussi sur le contraste de ses formes esquissées et de quelques éléments rendus plus précisément tels que les dents acérées des vampires. Seules ces dernières bénéficient encore de cet effort graphique, tout le reste est délaissé au profit des effets de camaïeux. L'absence d'effort pour varier les effets finit par attirer l'attention du lecteur sur le vide que masquent les couleurs. À mon goût Templesmith n'a pas réussi à trouver le juste dosage, le point d'équilibre.

De son coté, Steve Niles sait donner une personnalité fort attachante à Stella Olemaun qui porte le scénario de bout en bout. Elle génère une empathie impressionnante qui permet au lecteur d'avaler un ou deux passages un peu tirés par les cheveux. Niles prend également soin de bien mettre en avant le coté irrémédiablement monstrueux de ses vampires. Son intrigue commence par une situation à la fois classique (Stella veut déciller les yeux de la population générale), tendue (elle se met en danger), et très particulière (la tentative de Stella tourne court tout de suite et l'histoire trouve ses racines dans le premier tome). de fait le lecteur est happé par cette conduite à haut risque dans une histoire où rien ne permet de savoir si Stella est destinée à devenir un personnage récurrent, ou si elle peut y laisser sa peau (ou pire encore acquérir des canines pointues). Mais le scénario prend encore un autre tournant pour une quête dont l'enjeu laisse dubitatif. Même si Stella déclare qu'elle ne sait plus où elle en est, son nouvel objectif manque de crédibilité. le récit tient en haleine jusqu'au bout, mais il abuse un peu de la suspension consentie de l'incrédulité.

Steve Niles et Ben Templesmith proposent une suite intéressante, développant les vampires au-delà de Barrow, mais souffrant de quelques maladresses de scénarios et de choix graphiques pas toujours convaincants. Les vampires cherchent à laver l'affront qu'ils ont subi dans "Retour à Barrow".
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Après plusieurs années d'attente (malgré une parution des épisodes de «Dark Days» aux Etats-Unis dès 2004), les amateurs francophones d'ouvrages gores ont deux raisons de se réjouir. Il y a d'abord l'adaptation cinématographique du carnage de Barrow (mise en scène par David Slade) qui vient de sortir en France, mais également la publication par Delcourt de cette suite imaginée par le duo Niles/Templesmith.

L'efficacité du volet précédent reposait fermement sur un postulat de départ extrêmement original : là où les victimes potentielles attendent généralement d'être sauvées par le gong d'un soleil se levant avec la régularité d'une horloge suisse, l'aube se faisait désirer pendant près d'un mois à Barrow. En quittant ce terrain de chasse angoissant pour les uns et paradisiaque pour les autres, ce nouvel album replace les vampires dans une configuration plus classique. Souverains en Alaska, la survie de ces monstres ne repose maintenant plus que sur l'incrédulité des gens qui, afin de se rassurer, refusent pertinemment de croire en leur existence malgré les preuves.

En mettant en scène les femmes/mères des protagonistes principaux de l'histoire précédente et en reprenant son final, cette suite sans véritable raison d'être donne l'impression de vouloir rouvrir une hémorragie qui semblait sous contrôle. S'il est amusant de voir les anciens traqueurs pourchassés dans cette suite moins violente, le cadre plus traditionnel, composé de ruelles sombres, cimetières et maisons hantées, souffre de la comparaison avec son prédécesseur. de plus, avec l'apparition du traître Dane, les créatures de la nuit perdent en bestialité, pour retomber partiellement dans un rôle d'êtres romantiques et torturés.

Au niveau de la mise en image, la griffe de Templesmith ("Fell", "Criminal macabre", "Silent hill") frappe à nouveau très fort dans ce comics d'ambiance au rythme soutenu. Une puissance graphique qui sort de l'ordinaire et accentue l'atmosphère macabre, oppressante et malsaine développée par Steve Niles. Un dessin au caractère particulier, assez déconcertant, qui plante un décor approximatif, restituant parfaitement le côté angoissant du scénario. Une ambiance glauque, un monde d'ombres qui semble filtrer la lumière et l'espoir et qui baigne le tout dans un brouillard aux couleurs tamisées. Une pénombre qui oblige le lecteur à se focaliser sur les détails importants et d'où surgissent régulièrement des crocs acérés effrayants et des giclées d'hémoglobine. Des traits hachurés, torturés, irréguliers et des teintes travaillées qui permettent au dessinateur australien de mettre l'horreur en scène avec grande maestria. Et en guise de dessert : six couvertures originales de toute beauté.

A l'inverse du premier récit aux airs de one-shot, «Jours sombres» démontre clairement l'irrésistible envie de vouloir à nouveau faire couler le sang. Avec «Retour à Barrow» et un quatrième album des mains de Bill Sienkiewicz, Steve Niles tiendra assurément ses lecteurs en haleine durant encore de nombreuses lunes.
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Pas très convaincu par le style graphique qui parfois laisse le lecteur dans le flou. L'histoire, suite directe du tome 1, est en elle-même plutôt sympathique quoique assez banale. La toute fin donne tout de même envie de lire le 3e opus.
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Fini Barrow, fini de fuir, cette fois on a une héroïne qui est une des rares survivantes du massacre de l'année passée.
Ce tome change totalement de ton, les rôles s'inversent, le traqueur devient la proie.
Le style graphique reste le même, toujours aussi bien réussi, encore un très bon tome !
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Très bonne suite, supérieure au premier tome !!
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
J'ai écrit dans mon livre, et je suis venue vous dire, aujourd'hui, que ces agresseurs étaient des vampires.
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30 jours de nuit (2007) - Bande annonce VF
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