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Critique de Matatoune


Qu'est-ce qui fait qu'on choisit un livre plutôt qu'un autre ?
En lisant « Grâce leur soit rendue », j'ai su que c'était pour la phrase suivante:
« Nous allons ouvrir la porte de la chambre, et leur dire au revoir. Dire au revoir à nos morts. Tu cueilleras toutes ces pivoines, c'étaient les fleurs préférées de Térésa, et nous irons les jeter dans les eaux pour qu'ils rejoignent ce monde auquel ils appartiennent. Et, après nous ferons une sieste au soleil.»
C'était, bien, pour cette phrase et d'autres encore nombreuses que j'ai accepté d'entrer dans l'histoire des personnages : Unica, Roberto, Alejandra et Kola et tous les autres.
L'émotion est venue. Fulgurante mais inéluctable et profondément nécessaire. Mais, avant tout ce roman nous parle de littérature.
Car la « sale besogne » d'écrivain, comme la désigne Lorette NOBECOURT, nous relie plus sûrement à la vie que la vie elle-même : on s'y plonge, sans comprendre pourquoi on reste accrochée.
Littéralement piégée par le récit de ces trois générations où l'enfant d'Unica et de Roberto, Kola, essaye de relier les fils de son histoire pour s'en détacher et réinventer son destin.
La syntaxe est ici si intense et si poétique qu'elle souligne ce désir et cette liberté incroyablement constante tout au long du récit.
C'est donc le récit d'une transmission réussie où les morts et la folie seront pulvérisés par cette ode à la vie.

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