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Citations sur La geste des Exilés, tome 1 : Pacte Obscur (8)

Un bruit de voix étouffée me parvint à travers la porte, me sortant de ma léthargie bercée d'auto-apitoiement. Je sais, je sais, j'aurais dû être en train de creuser un tunnel avec ma lime à ongles, sauf que de lime je n'en avais plus, car mon sac à main devait encore se trouver chez Phen, et que j'avais autant d'énergie qu'un poussin neurasthénique. Lara Croft était en grève.
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Ah, il ne pouvait pas me voir en peinture, hein ? Et il voulait que nous passions pour des jeunes mariés, n’est-ce pas ? Eh bien, il n’allait pas être déçu !

Je levai ma main gauche et la posai sur sa nuque, avant de me mettre sur la pointe des pieds pour déposer un baiser dans son cou, juste sous sa mâchoire. Je sentis très distinctement cette dernière se contracter. Le bras autour de ma taille se resserra d’un cran en guise de représailles, me coupant presque le souffle. Mais je n’allais pas me laisser intimider ; « Jusqu’au-boutiste ! », c’est ma devise.

— Ô mon amour, susurrai-je, avec un air énamouré parfaitement niais, tout en continuant à picorer son cou de baisers. (Je sentais battre contre mes lèvres le sang dans sa carotide, et le rythme était de plus en plus rapide.) L’Australie ! Quelle belle surprise ! Tu es vraiment le mari le plus a-do-rable de l’univers !

Mon petit stratagème m’attira un regard jaloux de la part de l’employée, mais il fonctionna parfaitement. Kell me libéra de son étreinte. C’était officiel, ce mec préférerait se taper le cadavre décomposé d’une hyène morte depuis un mois plutôt que ma petite personne. Pas de problème, ça me va trèèèès bien !
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Hein ?
Kell est un démon ?
Putain.
De.
Merde.
Encore incrédule, je fixai le dos de mon garde du corps qui cheminait un peu en avant, et je senti une bouffée de colère m’envahir.
Je repensais au fou rire de Phen en apprenant le dernier nom de Kell : De Monio. « Demonio », en italien, ce qui signifiait « démon ». Pas étonnant que son séjour dans l’église l’ait si bizarrement affecté…
Ah, il s’est bien payé ma fiole, le saligaud !
Et moi qui avais…
Merde.
Et remerdre.
J’ai couché avec un démon.
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"...Les deux hommes en cuir encore valides se regardèrent et je vis une authentique frayeur naître sur leur visage. Ils s'enfuirent dans un bel ensemble, aidant au passage leurs camarades les plus mal en point... bientôt ne resta plus que mon sauveur et moi, et le silence retomba, incongru. J'avais du mal à aligner deux pensées cohérentes. J'étais comme frappée de mutisme. Alors que j'aurais dû le remercier, je demeurais là, sans réagir, incapable d'émettre le moindre son. Il tourna vers moi son magnifique visage, et je déglutis avec difficulté.

_ Euh... tentai-je, en me félicitant intérieurement pour mon éloquence. Je... merci... euh...

Son sourire me liquéfia la moelle.

_ Je vous en prie, dit-il en s'inclinant légèrement le buste. Ce fut un réel plaisir de vous venir en aide ma chère. (Il pencha la tête de côté, comme s'il écoutait quelque chose) Ah ! Voici votre garde du corps qui approche. Je vous laisse.

Je ne voulais pas qu'il parte !

_ Attendez ! Je voudrais savoir...

Je n'achevai pas ma phrase, il avait disparu..."
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– Enfin te voilà, ma belle ! gronda tout près de mon oreille une voix caverneuse, que je reconnus comme étant celle de l’homme à qui j’avais donné un coup de genoux bien placé. Ne suis-je pas chanceux de retomber sur toi ? Quel pied ! Te traquer m’a émoustillé…

De fait, je sentais contre mes fesses la preuve qu’il était content. […]

– Ils ont dit de te ramener vivante, mais sans rien préciser d’autre… Et ton odeur, mmmh… (Il prit une grande inspiration). J’en hurlerais à la lune d’excitation. Une occasion pareille ne se présente même pas tous les milles ans.

Tous les milles ans ? Mais tout le monde est donc frappadingue ? […]

Au lieu de me faire sortir de la ruelle afin de me ramener vers le 4×4, qui, je le supposais, était là pour mon transport, il me poussa dans le renfoncement qu’il venait de quitter.

Horrifiée, je compris l’idée qu’il avait en tête. Il entendait jouer avec moi à touche pipi et plus si affinités, loin de ses collègues. Il me voulait pour lui tout seul, le vilain égoïste. Je supposais que le viol n’avait pas été prévu dans le cahier des charges de l’enlèvement de Jana lors du briefing des ravisseurs, et qu’il voulait se la jouer discrète, ce qui expliquait la main qui me bâillonnait.
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Je lorgnais son port altier malgré le collier de métal autour de son cou et les chaînes qui le gardaient prisonnier, et scrutai le dessus de sa tête : pas de cornes. J’observais ses larges épaules : pas d’ailes de chauve-souris. Et je terminais par son postérieur musclé, moulé par le pantalon en cuir : pas de queue. Enfin…pas côté pile, en tout cas.
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Mes yeux se posèrent sur le sac de sport à mes pieds. Je me demandais quels vêtements ce bougre de type avait-il bien pu choisir dans ma garde-robe. J’ouvris la fermeture éclair, et à la vue d’un objet que je connaissais bien, en jelly rose fluo, posé bien en évidence sur mon pantalon cargo noir fit virer mon visage au cramoisi.
L’immonde salopard !
(….)
Mes yeux revinrent se porter sur cet objet du diable d’un rose à faire attraper une grippe intestinale à un caméléon, et je maudis la série « Sex and the city » pour la publicité mensongère qu’elle lui avait faite.
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"_ Cette partie de l'établissement est privée.

_ Je viens voir Phen.

L'asiatique haussa les épaules, peu ému par le ton sec de mon garde du corps.

_ Je n'ai reçu aucune consigne en ce sens. Vous ne faites pas partie des V.I.P., alors restez bien sagement dans cette partie de la boite...

La mâchoire de Kell se crispa, et j'éprouvai une brusque envie de l'asticoter afin de me venger de son attitude envers moi. C'était puéril je le reconnais, mais je ne pus m'en empêcher. Je haussa un sourcil et lui lançai, sarcastique :

_ Comment ? Vous n'êtes pas une Very Important Person ? Je suis étonnée... !

Le portier reporta son attention sur moi et je me sentis fondre sous son regard de braise..."
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