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Critique de Derfuchs


Coup d'essai, coup de maître, pour moi s'entend. Je ne connaissais pas cet auteur, c'est fait et je confirme : je suis sous le charme de son ouvrage ci-dessus référencé. Un vrai bonheur de lecture, lu rapidement pris dans l'histoire de cette capitaine de police que j'étais.
C'est du solide et je m'y connais en polar, du moins avec le temps je commence à savoir reconnaître le bon grain de l'ivraie!
Noémie Chastain, flic à Paris, lors d'un coup de main, se prend une décharge de fusil de chasse en pleine figure. Défigurée! Mais vivante. le chirurgien fait se qu'il peut pour limiter la casse. Cependant son visage aura un bon côté et un mauvais, très mauvais. Cette "gueule" cassée fera fuir son petit ami, en courant, il essaiera de lui piquer son boulot de cheffe de brigade, pas beau tout ça, vilain même.
Noémie est aussi traumatisée, au stand de tir son arme lui fait peur. Difficile de repartir à la chasse aux méchants ainsi. Décision des supérieurs : mise au vert dans un commissariat peinard en Aveyron et suivi psychologique par un super psy très paternaliste qui sera un soutien absolu pour la suite de sa carrière et de sa vie tout court.
Seulement voilà, dans ce coin de France où il ne se passait pas grand chose, le lac artificiel, crée pour construire le barrage, rejette, un beau matin, un fût contenant un squelette de gamin en provenance directe du village englouti.
Or vingt-cinq ans plus tôt des enfants avaient disparu lors de la construction dudit barrage. le squelette appartient-il à l'un des disparus?
Olivier Norek, avec brio, réussit cette enquête en tenant compte de l'ambiance qui existe, d'abord dans un village où tout le monde connaît tout le monde, ayant subi un énorme traumatisme de la disparition des enfants mais aussi de l'abandon des maisons, meubles et des souvenirs qui y sont liés. La vie n'étant plus la même, on fait avec sans plus.
L'arrivée d'une policière venant de la capitale, défigurée, amenant sa façon de voir les choses secoue trop fortement un village qui n'en avait pas besoin et là, Norek, offre au lecteur sa connaissance de la nature humaine, de ses réactions et de ses vachardises.
Un village humilié n'est pas gentil, le montre et se ferme, comme l'huître, aux questions de l'étrangère. Car c'est de ça qu'il s'agit, l'étranger fait peur, toujours.
De rebondissement en rebondissement, jusqu'aux dernières pages, l'auteur
finement, réussit un polar qui excelle dans le genre et qui dépayse, qui m'a bigrement dépaysé. L'écriture se prête à merveille à l'intrigue et, plus, incite à ne pas lâcher la lecture avant de l'avoir terminée. J'avoue que cela fait du bien en une certaine période d'être bien accompagné.
Prix Babelio Polar de l'an dernier, c'est amplement mérité.
A lire

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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