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Critique de KeyLargo
J'ai aimé tous les romans d'Olivier Norek mais j'avais zappé celui-ci, écrit il y a près de dix ans. J'apprécie le style qui met tout de suite à l'aise, pas de fioriture et on est immédiatement dans le bain avec des règlements de comptes sanglants liés à la drogue, dans une cité du 93. On retrouve quelques situations rabâchées (guerre des services, équipe soudée autour d'un chef un peu borderline) mais l'écriture arrive à faire passer cela dans une histoire plus intéressante qu'une simple histoire de territoires.
L'étroite connivence entre caïds du deal et élus, pour acheter la paix sociale et surtout plus prosaïquement pour acheter quelques procurations de vote au passage, rappelle des situations semblables dans l'Amérique du début du XXe siècle, sauf que certaines enquêtes ont montré récemment que de tels arrangements existent bien dans nos belles cités, comme ce fut le cas à Corbeille-Essonnes avec un certain Serge Dassaut… Et puis il y a de petits plus, qui ajoutent parfois une touche d'humanité, ou au contraire qui en remettent une couche de cynisme. Un récit qui risque hélas de ne pas se démoder de sitôt.
L'étroite connivence entre caïds du deal et élus, pour acheter la paix sociale et surtout plus prosaïquement pour acheter quelques procurations de vote au passage, rappelle des situations semblables dans l'Amérique du début du XXe siècle, sauf que certaines enquêtes ont montré récemment que de tels arrangements existent bien dans nos belles cités, comme ce fut le cas à Corbeille-Essonnes avec un certain Serge Dassaut… Et puis il y a de petits plus, qui ajoutent parfois une touche d'humanité, ou au contraire qui en remettent une couche de cynisme. Un récit qui risque hélas de ne pas se démoder de sitôt.
