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Critique de cecilestmartin


Lu en une heure, je ne peux pas dire que Cosmétique de l'ennemi m'ait totalement captivée. Ce long dialogue entre un homme et un inconnu, dans un aéroport, alors que l'avion du premier est retardé est un peu ennuyeux. Disons que ni Textor Textel, l'importun, ni Jerôme Angust sa victime ne sont véritablement sympathiques et que leur passe d'arme orale manque d'authenticité. Je n'ai pas vraiment réussi à entrer dans leurs échanges, ne me sentant pas vraiment concernée par la gêne éprouvée par le premier, pas plus par la perversité du second. Enfin, passé le premier intérêt lié à l'incongruité de la situation, on comprend il me semble assez rapidement où Amélie veut en venir.

Une seule fulgurance pour moi, le court passage où l'auteur évoque « les preuves de l'existence de l'ennemi intérieur » qui a doucement (mais sombrement) résonné en moi : « Je crois en l'ennemi parce que, tous les jours et toutes les nuits, je le rencontre sur mon chemin. L'ennemi est celui qui, de l'intérieur, détruit ce qui en vaut la peine. Il est celui qui vous montre la décrépitude contenue en chaque réalité. Il est celui qui vous met en lumière votre bassesse et celle de vos amis. Il est celui qui, en un jour parfait, vous trouvera une excellente raison d'être torturé. Il est celui qui vous dégoûtera de vous-même. Il est celui qui, quand vous entreverrez le visage céleste d'une inconnue, vous révèlera la mort contenue en tant de beauté. ».

Je connais peu cet auteur, j'avais beaucoup aimé Stupeur et tremblements et Métaphysiques des tubes. Là, je reste sur ma faim, avec le sentiment qu'Amélie Nothomb tenait une très bonne idée mais qu'elle a peut-être un peu cédé à la facilité. L'érudition qui transpire du propos ne suffit pas à rendre le court écrit plus percutant.

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