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Critique de pilyen


pilyen
23 septembre 2017

Une fois n'est pas coutume, cette rentrée j'ai sacrifié une heure à la lecture du dernier Amélie Nothomb. ( Oui, le roman n'est pas épais, écrit gros et avec des marges de bonne taille). Je dis " sacrifié", mais l'expérience reste agréable, c'est quand même plus passionnant que de regarder "Master chef " ou de tondre la pelouse. En regardant dans le rétroviseur, je n'avais rien lu de notre monument national belge depuis "Stupeur et tremblements" , 18 ans déjà puisque c'était en 1999 ! A l'époque, j'avais beaucoup aimé ses souvenirs japonais revisités. Pourtant la suite de sa production métronomique ne m'avait jamais vraiment tenté, encore moins depuis qu'elle apparaissait systématiquement en couverture de ses ouvrages, telle une reine de la littérature un peu auto-proclamée. Chaque fin d'été, François Busnel dans son style ravi de la crèche depuis que son émission brosse à reluire est devenue prescriptrice vient au secours des ventes en l'invitant dans son émission de rentrée alors que, un peu partout, on peut lire des avis, souvent les mêmes, sur cette nouvelle livraison, généralement sa meilleure depuis longtemps... Personne n'indique où se trouve exactement le curseur, longtemps devenant ainsi une notion vague finalement peu pertinente... mais surtout vendeuse.
Donc, malgré la couverture portrait façon geisha sinistre et l'ébahissement agaçant de Busnel, j'ai voulu vérifier si "Frappe-toi le coeur ", " son meilleur depuis longtemps" , pouvait rivaliser avec son évocation d'il y a presque deux décennies sur le monde de l'entreprise nippone. Est-ce que parce qu'en presque 20 ans, j'ai lu des centaines de romans, que mes goûts se sont sans doute affirmés, que mon opinion est mitigée ? Où est-ce que cette petite entreprise honorable de production romanesque annuelle souffre un peu de ce rythme cadencé ? Sans doute un peu des deux, mais la magie n'a pas complètement opéré. le roman se présente un peu sous la forme d'un compte avec une mère marâtre qui n'aime pas sa fille aînée. le thème est plutôt bien vu, bien traité, avec un certain mordant pas désagréable du tout. Au moins on ne pourra pas reprocher à Amélie Nothomb de tomber dans cette insupportable littérature bourrée de bons sentiments qui "fait tellement de bien". Cependant, et c'est peut être là où le roman ne convainc pas tout à fait, l'intrigue bascule quelque peu dans la deuxième partie, virant vers un thème plus mode et pas mal traité ces derniers temps, l'amitié toxique. Même si l'écrivaine, arrive habilement à retomber sur ses pattes à la fin, sa façon de faire avancer rapidement son histoire en laissant de côté la profondeur des personnages et l'intensité de leurs rapports, laisse le lecteur sur sa faim.
La fin sur le blog
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