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Critique de lafilledepassage


Cela fait plusieurs années que je n'ai plus touché un livre d'Amélie Nothomb, auteure dont j'avais apprécié les premiers livres mais dont je me suis ensuite détournée, fatiguée de toujours retrouver le même ton et le même genre d'intrigue. Cette année, sollicitée de partout et ne pouvant échapper à l'omniprésence de la dame (on la trouve vraiment partout, chez les libraires bien sûr, dans les bar-tabacs, aux stations-essence, pour un peu même mon boulanger vous en mettrait avec les croissants du dimanche), je me suis laissée tenter par son dernier ouvrage. Quelle mauvaise idée ….
D'abord on s'ennuie. le roman s'ouvre sur la description de l'ivresse, une ivresse tout à fait décharnée, métallique et froide, qui ne ressemble en rien à l'expérience que l'on peut en faire. C'est une ivresse purement cérébrale, bien loin de tout plaisir, de toute extase physique, de tout lâcher prise du mental ou de l'esprit. A tel point que je doute que l'auteure ait seulement déjà éprouvé le plaisir de l'ivresse. Ensuite ce sont des dialogues d'une banalité déconcertante, des babillages futiles et creux. Et on passe de cliché en cliché : Paris se limite au bling-bling du champagne, au Louvre et au quartier latin. Pour Londres, ce sera bien sûr le British Museum, les restos indiens, les pubs où on se remplit de guinness et « fish and chips ». Là encore cela manque de chair, de tripes, de vécu.
Et puis après 50 pages (qui se lisent très vite, heureusement) apparait Vivienne Westwood, icône du punk londonien. Là on se dit que cela va enfin s'animer un peu, qu'on va enfin s'amuser. Mais non cela reste à nouveau très convenu et très consensuel.
L'autre reproche est l'impression d'assister à une longue séance d'auto-louange : Pétronille est un satellite qui gravite autour d‘Amélie Nothomb, le milieu littéraire est encrouté, l'immense succès de l'auteure est dû à son « anormalité », son originalité. Or tout au long du livre on ne peut que constater qu'Amélie Nothomb est banale, tristement banale.
Et pourtant …. La chute est intéressante, mais malheureusement bâclée et chancelante sur ce roman écrit à la va-vite, sur le coin d'une table entre la soupe et les patates, comme on dit ici à Bruxelles. L'auteure est perdue à jamais, machine commerciale aveuglée par son ego surdimensionné, son manque de respect pour le lecteur et … pour elle-même.
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