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sur 1377 notes
***AVERTISSEMENT à tous les énamourés de l'auteur - Critique sévère - Décline toute responsabilité en cas de pâmoisons intempestives***

Non, décidément, je ne comprends pas... mais alors vraiment pas, ça me dépasse ! Ce que je ne comprends pas ? Sans rire, l'engouement chronique pour une auteur qui ne parvient définitivement ni à m'émouvoir, ni à me faire sourire, encore moins à me faire rire.

Je ne vois absolument pas le but de "Pétronille" or je veux croire qu'une oeuvre a quand même un but, même riquiqui, ne serait-ce que par respect pour ses lecteurs.

Je ne vois donc pas d'intérêt à cette autobiographie fictive ; je n'y décèle malheureusement que le style affecté d'une intellectuelle nombriliste très occupée à parler d'elle - comme se doit de le faire tout nombriliste digne de ce nom. On ne peut plus parler de "roman personnel", c'est bel et bien du cirage d'ego. de lieux communs en caricatures, Amélie Nothomb, qui visiblement aime jouer avec les ficelles de la narration et tenir son lecteur en équilibre entre les notions de narrateur et d'auteur, nous dépeint deux figures féminines qui s'attachent petit à petit l'une à l'autre (ou donnent l'impression de le faire) sans pour autant réussir à créer de lien d'affection entre ses personnages et le lecteur. Est-ce qu'il y a vraiment un lecteur qui ait été attendri par le spectacle de cette camaraderie de beuverie un peu facile ? C'est fort tout de même de traiter du thème dense de l'amitié sans susciter d'empathie.

Je ne doute pas qu'il y ait dans "Pétronille" un savant et subliminal jeu de miroirs à travers lequel Amélie se retrouve en Pétronille et où Pétronille rêve de se voir en Amélie, le tout à travers le pétillement évanescent des bulles de champagne mais je suis passée totalement à côté. L'enivrement de l'auteur par ses propres mots, la complaisance qu'elle ne prend pas la peine de masquer pour son narrateur, son double fictif, la suffisance et le manque de naturel dérangeants de sa plume, enfin l'affectation dont se teinte sa réussite, ne m'auront pas procuré la douce euphorie de l'ivresse mais m'auront tout simplement et vulgairement soûlée.


Challenge ABC 2014 - 2015
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Amélie Nothomb aime le champagne, tout le monde le sait. Rien de tel qu'une coupe de ce breuvage aux bulles pétillantes pour l'apaiser et l'ivresse qu'elle ressent dès la première gorgée avalée ne ressemble à aucune autre. Mais, elle aime par-dessus tout partager ce moment de grâce et de délice en bonne compagnie. Aussi, lorsqu'elle se retrouva seule, elle se mit en quête d'une compagne de beuverie. Alors qu'elle dédicaçait son roman "Sabotage amoureux" dans une librairie parisienne, sans même regarder la personne qui lui tendait son ouvrage, elle demande à qui adresser le petit mot. "Pétronille Fanto" lui répondit une voix peu sexuée. Amélie se trouve face à la personne avec qui elle a correspondu. Une allure masculine, plus jeune qu'elle ne le pensait, elle est agréablement surprise et engage la conversation qui doit bien vite s'interrompre, beaucoup de personnes attendent derrière elle. Au sortir de la séance, elles échangent deux trois mots puis chacune repart de son côté mais Amélie a vu tout de suite en elle une bonne compagne...

Pétronille, à l'instar d'une coupe de champagne, est fraîche, enivrante, brute, pétillante et a une petite note acidulée. Bien plus qu'une simple coupe, les deux femmes romancières vont partager d'agréables moments, certains drôles, touchants ou d'autres plus dramatiques. Les anecdotes sont piquantes, l'amitié improbable attendrissante. Dans ce roman autobiograhique, Amélie Nothomb se raconte avec sincérité et justesse et dresse un portrait plein d'admiration pour sa collègue. D'une écriture sans fioriture, l'on se laisse emporter dans ce flot de bulles qui se savoure goulûment. L'on pourra regretter le trop peu...

A la tienne, Pétronille !
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Que penser de ce cru millésime 2014 de l'incontournable Amélie, qui gratifie la rentrée littéraire de son roman annuel, dans lequel elle insère systématiquement le mot pneu? Or liquide ou mousseux de kermesse? En tout cas, les allusions à la dégustation oenologique sont inévitables quand le sujet tourne autour de la cuite au champagne, et d'une amitié sulfureuse construite autour d'un partage d'ivresse.
C'est l'occasion d'aborder, outre les sensations d'ébriété (on n'a pas fait mieux depuis le delirium tremens de Coupeau dans l'assommoir), les vicissitudes de la vie d'écrivain (séances de dédicaces, rituels d'écriture, illusions de gloire vite dissipées par des humiliations ordinaires...), même si Amélie, à l'époque où se situe le récit se déroule n'avait pas la renommée actuelle. C'est aussi l'histoire d'une bien curieuse amitié qui met en scène une autre auteure, débutante mais talentueuse et dont on peut se demander ce qui en elle a pu séduire Amélie tant les deux jeunes femmes sont différentes (origine sociale, opinions politiques, look...)

Globalement l'histoire est bien construite et attractive, sans surprise quant au style d'écriture, utilisant le passé simple et un lexique savamment choisi (surprise d'ailleurs que mademoiselle Nothomb confonde gâchette et détente) . au fur et à mesure de l'évolution de l'intrigue, on se demande comment l'auteure va se sortir d'une telle histoire, la pirouette finale réserve une belle surprise.

Grande première aussi que cette "lecture" auditive, abordée avec circonspection : pour éviter l'écueil du bien-être qui m'envahit jusqu'à l'endormissement quand on me raconte une histoire, ce fut en voiture que j'écoutai le récit. Bonne surprise, la lectrice, au nom digne d'une héroïne de l'auteure (Pulcherie Gadmer!) a une voix non seulement agréable, mais de plus proche de celle d'Amelie Nothomb, ce qui tombe à pic pour cette narration à la première personne. Beaucoup de dialogues : ici aussi la lectrice est au top, donnant à la "convigne" d'Amélie, une tonalité en contraste jusqu'à l'illusion d'une deuxième actrice.
L'exercice est cependant très différent d'une lecture de texte, de même que lorsqu'on assiste à une pièce de théâtre, l'on juge souvent moins la pièce que le jeu des acteurs. le travail intérieur est d'une autre espèce que lalecture personnelle et silencieuse.

Double réussite donc pour ce partenariat de Masse critique : sur la forme et sur le fond. Je remercie donc Babelio et les éditions Audiolib pour cette expérience intéressante
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Je pense qu'avec Amélie Nothomb, soit on aime, soit on n'aime pas. Cette auteure n'est pas faite pour tout le monde. Il faut vraiment adhérer à son univers. Je comprends que plein de gens ne l'aiment pas, ne la comprennent pas, car après tout les auteurs ne peuvent pas plaire à tout le monde. Mais si vous êtes comme moi, que vous aimez profondément cette auteure, alors Pétouille ne vous décevra pas.

J'ai adoré cette biographie étrange qui mène le vrai et le faux, ce personnage qu'est Pétronille, les aventures qui arrivent à Amélie et à Pétronille toutes axées sur leur rapport au champagne. Deux auteures très différentes, qui n'ont pas eu la même éducation, qui ne voient pas le vie de la même manière, mais qui sont réunies autour d'une passion commune, le champagne.

À ce jour, j'ai lu tous les livres d'Amélie Nothomb et celui-ci fait parti des meilleurs. J'ai retrouvé dans ce roman cette bizarrerie, ce coté loufoque que j'adore chez elle. Entre roman et autobiographie cette histoire se savoure, se lit lentement, comme une bonne bouteille de champagne que l'on déguste.

Il m'est difficile de trouver ce qui est vrai et ce qui est faux dans ce livre, mais j'ai cru comprendre que le personnage de Pétronille est réellement une auteure, mais hélas je ne parviens pas à trouver de qui il s'agit. Je serais assez curieux de découvrir ses livres donc si quelqu'un connait l'identité de l'auteure qui se cache sous le personnage de Pétronille j'aimerais beaucoup que l'on me fasse parvenir son nom.
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Amélie aime le champagne, pas n'importe lequel bien-sûr : Veuve Clicot, Don Pérignon etc. On doit être prêt à recevoir le devin breuvage et pour cela il se livre à une véritable ascèse en s'imposant trente heures de jeûne avant d'avaler la première flûte. On imagine en effet ce que cela peut donner au niveau du ressenti corporel !!!
Mais, si peu importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse, elle nous démontre avec brio qu'un champagne ne peut pas se déguster seule mais avec un autre amateur sinon le charme n'est plus là. On doit se trouver entre dégustateurs avertis.
Elle part à la recherche d'une « convigne » et la trouve en la personne d'une de ses admiratrice, écrivain elle-aussi qui assiste à toutes ses séances de dédicace : Pétronille Fanto.
Ainsi vont débuter des séances de cuites « champagnesques » (le mot n'est pas de moi je l'ai emprunté à un critique je l'avoue mais je n'ai pas trouvé mieux) où les deux femmes échangent des idées, sur la vie en général, puis sur leur vie personnelle, le métier d'écrivain, les petites jalousies, mesquineries et leurs vies vont s'entremêler pour notre plus grande joie.
On passe aussi en revue le milieu de l'édition, par exemple, lorsqu'Amélie doit faire le tour des éditeurs pour proposer un manuscrit que Pétronille lui a confié.


Ce que j'en pense :

Au début, Pétronille m'a quelque peu décontenancée car je n'arrivais pas trop à cerner sa personnalité, déjantée comme toujours avec Amélie. Puis l'ivresse m'a gagnée, et j'ai savouré les bulles en même temps qu'elles et j'étais prise au piège comme d'habitude avec Amélie Nothomb.
Je me suis posée une question : dans ce livre Amélie Nothomb parle aussi sans citer le terme de la notoriété en comparant son statut d'écrivain qui vit de sa plume alors que Pétronille (qui existe vraiment) doit avoir des "jobs" complémentaires; si on m'avait présenté ce livre sous un nom d'auteur inconnu, l'aurai-je apprécié de la même façon? Et bien je ne sais pas. J'aime son style vif, acerbe, libre, déjanté, c'est vrai, peut-être l'aurais-je reconnue ?
Bref, une fois de plus, la magie Nothomb a marché sur moi ; j'aime bien la dame au chapeau, je le reconnais, elle fait partie de mes auteurs doudou : je ne suis pas béate d'admiration par principe, parce que c'est le livre de la rentrée d'Amélie, et qu'on se doit de l'avoir lu. Non, je la lis avec plaisir car j'aime son côté déjanté dans sa façon d'écrire, son style, les délires dans lesquels on la suit avec délice (même si certains livres m'ont irritée ou déçue), quand on aime on est exigeant quand même du moins en ce qui me concerne.
Certains de ses livres m'emballent ("la nostalgie heureuse" par exemple, "stupeurs et tremblements" "ni d'Eve ni d'Adam" ou "Antéchrista" d'autres glissent et laissent moins d'impact sur ma mémoire, juste un bon moment passé avec elle... en gros il y a les années champagnes et les années Clairette de Die ou autre.... je prends mon temps et le plaisir de déguster bulles et champagnes
Je l'ai terminé un soir, en regrettant que le temps soit passé si vite, la tête pleine de ces petites bulles pétillantes et j'ai même eu la gueule de bois le lendemain.
Donc pour moi un assez bon cru, si j'ose dire, car j'ai passé un bon moment, et la fin est inattendue. Elle ne joue quand même pas dans la cour des plus grands, mais elle nous distrait.

Note : 7/10

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Originale quant à ses goûts alimentaires, Amélie Nothomb est plus conventionnelle lorsqu'il s'agit de s'enivrer : elle aime le champagne. le bon champagne, cela va de soi. Elle apprécie les bulles à tout moment et de préférence après 36 heures de jeun lorsqu'elle est plus à même de ressentir tout le pouvoir de l'alcool sur ses sens. Mais boire seule ne lui convient pas. Tel l'affamé qui cherche un compagnon pour rompre la pain, Amélie cherche une ''covigne'' pour partager le vin. La chance lui sourit lors d'une dédicace dans une librairie parisienne en la personne de Pétronille Fanto, une fan avec qui elle échange des lettres depuis un moment et qu'elle rencontre pour la première fois. Un physique d'adolescent rebelle, une originale ascendance prolétarienne, un caractère bien trempé et un goût prononcé pour le nectar champenois : Pétronille remplit tous les critères pour devenir la compagne de beuverie d'Amélie. Leur amitié naît donc autour d'une bouteille, la première de toutes celles qu'elles partageront, dans des endroits aussi improbables qu'une piste alpine, une suite londonienne ou les salons du Ritz. Inspirée par Amélie, Pétronille se met à l'écriture, ce qui rapproche encore les deux femmes. Mais Pétronille est difficile à comprendre, à suivre, à vivre. Leur amitié connaît des hauts et des bas, malmenée par la fougue et le jusqu'au boutisme de la prolétaire éprise de lettres anglaises.

Encore une fois Amélie Nothomb se met en scène dans ce qui pourrait apparaître comme une comédie teintée de lutte des classes. Quand une fille de diplomate rencontre une fille de militant communiste, qu'est-ce qu'elles se disent ? Et bien tout dépend de leur degré d'ébriété...La première est tout en rondeur, en gentillesse, en politesse exacerbée, la deuxième n'a pas de filtres, partagée entre sa grande culture et ses origines modeste, elle est volontiers revêche et peut, à l'occasion, devenir une sorte d'Arlette Laguillier, mais en pire. Cette amitié improbable donne lieu à des moments drôles, d'autres plus dramatiques mais garde toujours un ton décalé, voire loufoque. Les amateurs de la gothique belge y trouveront leur compte et reconnaîtront bien leur idole en fille serviable, attentionnée, empathique et grande amatrice de fines bulles. Les autres aussi d'ailleurs puisqu'il s'agit là de se divertir sans prise de tête et pourquoi pas de découvrir la plume de Pétronille qui n'est autre que Stéphanie Hochet, excellente auteure par ailleurs.
On pourra déplorer une fin abrupte et bâclée mais dans l'ensemble Pétronille est un sympathique amusement.

Merci Gwen pour ce cadeau.
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La dame en chapeau nous éblouit avec son écriture terne et paisible, c'est elle dans ces écrits, c'est tout naturel, sans maquillage, sans sauce, sans piment, c'est du ressenti du quotidien d'une solitaire, seul compagnon le Champagne dont elle fait un gros éloge comme ferait un enfant autour d'un bonbon au chocolat. On pénètre sa vie vide, on pénètre aussi la vie des écrivains qui n'est autre que la vie d'un combattant où le corps et le cerveau ont du mal à s'accorder, le corps réclame soins et attention, le cerveau veut cracher la bile qui l'étouffe, car l'écriture ne réussit pas à tout le monde, autant que Petronille se fait passer pour un cobaye auprès des laboratoires pharmaceutiques, ce boulot à risques lui permet et de vivre et de disposer du temps pour l'écriture....

Amelie Nothomb c'est un univers qu'il faut d'abord découvrir pour s'y accrocher sinon on ne s'y retrouve pas...c'est beau de lire sa plume mais quant à aimer le livre en lui-même, une œuvre à part entière, on aura toujours l'impression qu'il faudrait encore coller certains morceaux, c'est vraiment insuffisant!
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J'avais retrouvé avec plaisir l'univers d'Amélie Nothom avec "Barbe Bleue", lu en livre de poche il y a quelques mois, dans lequel Nothomb nous livrait une vision toute personnelle et jubilatoire du fameux conte de Charles Perrault, et ce plaisir fut largement prolongé en cette rentrée avec ce "Pétronille" où l'on retrouve le sens de la formule et le style si particulier de la miss Nothomb mais mélangé ici une autofiction, un conte autobiographique, genre auquel elle nous avait rarement habitué.

Le livre commence par une fort pertinente éloge du champagne par la narratrice du livre qui s'avère être vite Amélie Nothomb elle même du champagne, et cela nout vaut de bien belles phrases sur l'ivresse.

Mais comme la narratrice refuse de boire ce breuvage non accompagnée, décrétant que le champagne ne se buvant pas seul, elle va partir à la rencontre d'un compagnon de beuverie, qui sera d'ailleurs une compagne, en la personne de cette mystérieuse Petronille.

Car en voilà une bien étrange jeune femme, apprentie romancière, de parents communistes, et qui se moque des conventions et des usages.
Evidemment, j'ai voulu, après avoir lu le livre en savoir plus sur cette énigmatique jeune femme, et il semblerait d'après ce que j'ai pu lire, ici et là, que cette Pétronille, soit la romancière Stéphanie Hochet dont je vous ai récemment parlé à travers son essai sur les chats.

On imagine bien que tout n'est pas vrai dans cette relation si particulière entre les deux romancières (la fin, assurément ne l'est pas), mais c'est ce mélange entre fiction et réalité qui fait tout le sel de cet excellent cru 2014, empreints d'un grand sens de l'autodérision que je ne soupsonnais pas forcément chez la romancière.

Certains passages sont d'ailleurs particulièrement jouissifs, notamment ceux dans lesquels Amélie Nothomb rencontre à Londres, pour une interview à un magazine féminin, une Viviane Westwood particulièrement abjecte ou bien encore les tentatives assez malheureuses pour l'auteur belge de revenir sur des skis, trente après un dernier essai, à l'âge de 4 ans!!

Alors certes, comme souvent chez Nothomb, le livre donne un sentiment de baclé sur la fin - on a toujours cette impression que l'auteur finit vite pour que son roman puisse finir dans les délais- , mais pour continuer sur les métaphores sur le champagne, disons que Petronille n'en demeure pas moins un roman (?) savoureux et surtout pétillant en diable!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'ouvrage se termine sur cette citation que je trouve sublime : " J'ai beau savoir qu'écrire est dangereux et qu'on y risque sa vie, je m'y laisse toujours prendre." N'en est-il pas de même pour la lecture ? C'est du moins ce que je pense car en lisant certains ouvrage, on ne peut pas ne pas se sentir affecté, voire troublé et c'est un peu le cas dans cet ouvrage. Au départ, rien de dangereux : Amélie Nothomb se cherche simplement un camarade ou une camarade de beuverie mais attention il ne s'agit pas de n'importe quel breuvage : champagne uniquement s'il vous plaît et pour qui sait l'apprécier à sa juste valeur. il ne s'agit pas ici de se prendre une bonne cuite dont on aurait tout oublié le lendemain matin. Non, il s'agit plutôt de boire d'une manière à ce que tous ses sens soient en éveil. Aussi, lorsqu'elle rencontra Pétronille Fanto, elle-même jeune auteur, garçon manqué et qui savait apprécier les bons crus, elle savait qu'elle avait trouvé la partenaire idéale. Cependant, dans ce petit bout de femme ressemblant plutôt à un jeune garçon en plein dans l'âge de l'adolescence, elle ne savait pas encore dans quelle aventure elle mettait les pieds. Si Pétronille avait l'air aussi inoffensive au premier abord, elle pouvait avoir un certain penchant pour l'autodestruction assez alarmant pour son entourage. Pour elle, qui n'est pas "Amélie Nothomb" et ne peut pas se permettre de vivre uniquement de ses écrits, tester des médicaments pour des laboratoires n'est qu'un moyen comme un autre de compléter ses revenus mais cela n'est qu'un exemple. Si il s'agissait, en plus de ce besoin d'argent, de se prouver à elle-même, qu'elle existe et que le vie peut lui être otée à tout moment ? Jusqu'où est-elle prête à aller et jusqu'où emmènera-telle Amélie et ses bouteilles de champagne ?

Un roman très bien écrit, je n'ai pas besoin de vous vanter les mérites de cette auteure qui n'a plus de preuves à faire, une histoire assez originale et qui se lit très vite. Agréable comme lecture-détente pour l'été !
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Les grandes maisons de Champagne de Reims et Epernay ne pouvaient avoir de meilleure ambassadrice qu'Amélie Nothomb, qui ne boit le divin breuvage qu'en bonne compagnie, ne devient ni triste, ni désagréable après avoir vidé une bouteille. Sa bonne descente ne l'empêche pas de se remettre au travail tôt le lendemain d'une nuit bien arrosée sans aucun mal de crâne...

Amélie Notomb a beau alterner les romans autobiographiques avec les oeuvres de pure fiction, il n'en reste pas moins que chaque livre nous dévoile des aspects les plus incongrus de sa personnalité, comme le fait qu'elle n'aime pas Londres ou qu'elle case le mot "pneu" dans chacun de ses romans (à vérifier).

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