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Critique de cathe


Je n'avais pas lu Amélie Nothomb depuis « Biographie de la faim », c'est-à-dire depuis presque vingt ans...
Ce livre est une bonne surprise.
On en a beaucoup parlé à sa sortie, elle cherchait comment écrire sur son père, et a décidé d'écrire ce livre à la première personne.
Le début est saisissant, son père, Patrick Nothomb, diplomate au Congo, est pris dans la gigantesque prise d'otages de 1,600 personnes en 1964 et mis en joue par les rebelles.,,
Flash-back pour nous parler du père, André Nothomb, militaire, qui meurt à 25 ans, alors que Patrick a quelques mois.
Il est élevé par ses grands-parents maternels, sa mère jouant les veuves éplorées dans le grand monde.
C'est un enfant timide et solitaire qui aura un électrochoc quand, à six ans, on l'envoie en vacances chez son grand-père paternel, or la famille Nothomb fait partie de l'aristocratie belge désargentée !
Très imbue de son importance, elle se préoccupe peu de l'éducation de la ribambelle d'enfants (le grand-père s'est marié trois fois) et beaucoup de son image et de sa notoriété (c'est un Nothomb qui a écrit la Constitution belge).

Amélie Nothomb , toujours incisive et percutante, a le sens des formules pour épingler la morgue et l'auto-satisfaction de cette grande famille, et ce n'est pas sans rappeler la violence des propos de Constance Debré envers sa propre famille dans "Nom" (tiens, chez elle aussi le grand-père a écrit la Constitution,,,)
Son écriture est brillante, caustique, ramassée (ses livres sont toujours courts...), et j'ai retrouvé avec plaisir ce qui avait fait son succès dans ses premiers livres !
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