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Critique de Phoenicia


C'était prévisible, j'ai adoré! Vivement recommandé par plusieurs personnes, j'ai attendu qu'il sorte en poche pour avoir la couverture, si magnifique, de l'édition J'ai Lu, très proche de Déracinée. Dès cette couverture, on sent qu'on nous invite dans un folklore hivernal et on s'y rend sans trop d'hésitation. Je regrette juste de ne pas avoir attendu un petit peu plus et de l'avoir lu en hiver. C'est une lecture idéale pour cette saison.

Fileuse d'argent s'imprègne d'un univers de conte russe. On retrouve effectivement une contrée très proche de notre Russie médiévale appelée le Lithvas, avec un tsar, ses boïars, ses religions, notamment la relation que peuvent avoir les chrétiens vis-à-vis des communautés juives de l'époque, ses paysages.
La part belle de ce récit est donnée aux femmes qui, sans trop s'en affranchir, essaye cependant de bousculer les idées préconçues sur la condition féminine et de faire leur petit bout de chemin. On a Wanda, qui est peut-être le personnage paradoxalement le plus attachant avec ses frères, sa situation familiales, mais qui est celle des trois que j'ai la moins préférée. Naomi Novik parvient cependant à nous nouer le ventre avec ses déboires. Irina et Myriem se partagent ma préférence. La première est fille de duc mais méprisée car n'apportant en apparence aucune plus-value. Jusqu'à ce que le Destin s'en mêle et lui offre sur un plateau d'argent un rôle inouï. Arrivée tard dans le récit, j'ai vivement apprécié ce personnage tout en droiture et dévouement, consciente de son devoir. Myriem, quant à elle, est une jeune fille juive, fille et petite-file de prêteur. Son père détestant le métier qu'on l'oblige à avoir de par sa confession religieuse, les fait vivre dans des conditions miséreuses, un comble pour un prêteur. Myriem reprend les rênes, enrichit sa famille et en vient à se vanter de pouvoir changer l'argent en or... de quoi attirer les Staryk, des êtres d'hiver dangereuses, attirés par l'or.

C'est donc Myriem qui est l'élément déclencheur de toute cette ambiance folklore russe et les péripéties qui en découlent. Je n'ai même pas essayé de deviner ce que pourrait être l'objectif du récit, je me suis simplement laissée porter par la plume de Naomi Novik, nous offrant un univers merveilleux et hostile à la fois. Petit pavé, il se dévore tout seul, nous offrant une action sans lenteurs et une fin à la hauteur. L'attente n'a pas été vaine, j'ai apprécié un excellent moment de lecture!

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