Bicycle 3000

Manwha dramatique coréen. Hui-Ju est une jeune fille de 15 ans dont le père et le grand frère ont un peu trop l'habitude de visiter la chambre. Yeong-Won est un gros balourd un peu bête, il travaille au marché aux poissons, il est gentil. C'est l'ami de Hui-Ju. Elle aimerait qu'il le protège.
Ce récit est composé d'aller et retour dans le temps, de suggestions avec de très belles images. La bicyclette sert de lien entre les personnages.

Inspirée de faits réels, cette BD nous installe tout d'abord dans un commissariat où un garçon pas très bavard se voit accuser du meurtre de toute une famille et de l'enlèvement de la seule survirante.

Flashback. Découvrons ce qu'il s'est passé ses derniers jours et quels événements ont menés à la macabre découverte qu'ont fait les policiers.

Pendant 180 pages on navigue sur un laps de temps de quelques jours de façon pas toujours linéaire. On entre dans l'intimité de Seo Yeong-won et Kwon Hui-Ju, jeunes gens habitant au fin fond de la campagne à une époque qui semble révolue. On découvre le lien qui les lie l'un à l'autre. La lycéenne renfermée et le jeune homme costaud à l'allure de simplet, leur complicité et leur envie de se protéger mutuelle.

Encore un livre acheté pour la beauté de sa couverture, sans savoir ce qui m'attendait à l'intérieur. Et au fil des pages, la claque. L'histoire qui se délie petit à petit, les pièces qui s'imbriquent et ces deux personnages touchants et si complémentaires. Alors que le style déroute au premier abord, on fini par le trouver poétique.
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[...]Un récit touchant et poétique qui raconte un bien triste destin au tragique dénuent. Difficile d'en parler tout en laissant au futur lecteur le plaisir de la découverte. Ce qui m'a plus dans ce titre c'est la poésie avec laquelle l'auteur raconte une histoire très dure. Il y a très peu de dialogues, on ne nous explique rien, on nous laisse découvrir et comprendre au fil des pages. Tout est raconté à mi-mots avec beaucoup de finesse ce qui rend ce récit beau malgré l'horreur qu'il raconte. Un livre très touchant. Graphiquement j'ai beaucoup aimé le dessin gris bleuté de l'auteur. Une belle découverte. A lire.
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Présenté comme un polar, ce récit est avant tout l'histoire sensible de deux adolescents en quête de lien : Yeong-won, jeune garçon maladroit et renfermé, est accusé d'avoir tué toute une famille et enlevé sur son vélo la jeune fille, Hui-Ju. Retraçant la chronologie des événements, la vérité pointe à la toute fin du volume et colore le récit d'une toute autre dimension. Magnifique récit, inspiré d'une histoire vraie, il est porté par un noir et blanc teinté de vert d'eau qui en fait ressortir l'esthétisme.
Le rythme du récit, la mise en page qui nous permet de porter le regard sur tout ce qui est ici et maintenant, dégagent une atmosphère toute cinématographique.
Remarquable.(Adulte)

L'éditeur propose en début d'ouvrage un sommaire. Celui-ci commence par un prologue qui n'est autre que cette scène de garde à vue loupée. Puis, l'histoire se projette au vendredi 14 juin 2007 - 16h00. Ensuite, quelques pages plus loin, cela reste le même jour, juste un quart d'heure plus tard. Donc, nous sommes après ladite série meurtrière. Mais nous observons le calme et l'incrédulité de Seo Yeong-won, notre suspect. Il est avec Kwon Hui-ju. Elle lui demande de pouvoir passer la nuit chez lui. le temps tourne au typhon. le vélo est devant la maison.



L'auteur O Se-Hyung décide alors de poursuivre l'histoire par un flash-back. Nous voici le mardi 11 juin 2007 - 16h40. On apprends le pourquoi du vélo et le comment de la rencontre entre Kwon Hui-ju et Seo Yeong-won. On découvre l'utilité du couteau dans un cadre professionnel (poissonnier) et, on rencontre au fur et à mesure les autres personnages, une famille ordinaire (Kwon Yeong-chun, le père ; Kwon Hae-il, le grand-frère). L'entente entre le jeune adolescent, Yeong-won et la jeune fille, Hui-ju devient plus que cordiale. Une amitié se noue, une amitié complice voir amoureuse et secrète. Mais cela ne peut pas convenir. Yeong-won n'est pas de la même caste, lui l'orphelin un peu simplet, au premier abord seulement. Mais ça, c'était avant le massacre...
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Un polar coréen sombre et glacé comme les pages sur lesquelles il est imprimé.
Ce manhwa nous raconte l'histoire de Hui-Ju, adolescente coréenne amie de Yeong-Won, l'idiot du village.
Construit en flash-back, le livre s'ouvre sur une scène d'interrogatoire de Yeong-Won, accusé d'avoir kidnappé la jeune fille. Les retours sur les derniers jours avant l'arrestation dévoilent peu à peu l'histoire de cette relation forte entre Hui-Ju et Yeong-Won.
Les dessins sont très beaux et la qualité de l'objet est rare dans le domaine des mangas/manhwas : belle reliure et beau papier glacé. Un manga qui sort donc très largement de la production habituelle et qui est à découvrir surtout pour la beauté du dessin.

Une curieuse BD coréenne.
La forme m'a paru très proche de "Graphic Novels" américains que j'ai pu lire, plus que d'oeuvres françaises: la narration hachée, avec beaucoup de retour en arrière séduit plutôt, ainsi que le graphisme très soigné et expressif (très haut niveau).
C'est peut-être l'histoire qui pêche un peu. La Corée des gens "normaux" (?) y est certes bien décrite, ainsi que l'atmosphère bien pesante de la famille de l'héroïne ou les rapports ambigus de celle-ci avec l'autre personnage principal. Mais on voit venir le drame, et l'ensemble me semble un peu long.
Très bonne BD néanmoins. On aimerait qu'elles aient toutes cette qualité.

La Corée (du sud) est tendance. La KPop a envahi les ipods de nos ados et quelques mangas ont également séduit le public. le one shot "Bicycle 3000" du coréen O Se Hyung que viennent de publier les éditions Kana, s'adresse, à mon avis, au public plutôt ciblé des amateurs de BD haut de gamme et des amateurs de films Art et essai (si l'on en croit le petit auto-collant posé sur la couverture et citant Kurosawa et Park Chan-Wook).
La belle couverture, brumeuse, verdâtre, faisant apparaître un visage sans yeux, nez et bouche, situe d'emblée le récit dans des zones troubles.
L'histoire débute dans un commissariat. Un gros jeune homme muet est interrogé sans égards sur le massacre d'une famille et le kidnapping d'une jeune fille par ailleurs présente lors de cet interrogatoire. A partir de flash-backs, l'auteur va nous dévoiler petit à petit des facettes inattendues de ce drame.
Avec des illustrations grises et sombres, où la couleur ne peut avoir sa place, avec des cadrages décalés mais particulièrement soignés, l'atmosphère s'épaissit peu à peu. le sordide côtoie la violence latente mais aussi le mal être d'une jeune fille enfermée dans un univers familial des plus lourd.
Malgré un texte assez minimaliste, "Bicycle 3000" nous fait plonger dans un univers froid et poisseux.
la fin sur le blog
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