Toute existence pointe-t-elle inexorablement vers l'avenir, vers ce qui vient ? Est-elle toujours déterminée par le passé ?
Nous sommes tous sourds. La voie du vide nous apprend à entendre.
On peut cacher beaucoup de choses derrière des mots.
La pierre et le feu se sont battus
La mer et le ciel se sont épousés
La ville et la forêt ont été accouplées
Liberté et fidélité étaient un,
Et dansaient dans la lumière du matin,
Mais l'obscurité a couvert la face du soleil,
Et les a séparés dans la nuit.
Mais, Maurice, les graines de la tyrannie sont dans toutes les démocraties. Il ne faut pas vous illusionner. Chacun, chacun de nous peut être tenté d'échanger la liberté contre ce que nous considérons comme le bien commun du moment.
Ma vie est un campement temporaire sur le bord d'un abîme. Je supplie qu'on me donne de l'oxygène, de la lumière, de la force. Mais à qui est-ce que je demande cela ?
Au commencement je pensais que ce pays était propre et vierge, un lieu de promesse accomplie. Cependant le temps a prouvé que c'était une variante du désert, d'une beauté spectaculaire mais néanmoins un désert. Au-delà de chaque horizon émerge un nouveau vide qui supplie d'être rempli par nos larmes. Au-delà, promet le vent, se trouve la terre véritable et durable où exulte la vie. Si le vent de la terre promise est parfois cruel, c'est pour me rappeler que mon voyage n'est pas encore achevé.
Je sais qui je suis et j'en suis fière ! C'est vous les filles éduquées qui vous prenez les pieds dans vos boyaux en essayant de découvrir qui vous êtes !
Elle avait laissé la saleté entrer. Ou ses convictions partir.
- Vous aimez le vent ? Dit-il.
- Oui j'ai toujours aimé cela. C'est comme une musique, des caresses guérissantes. Mais là où je vis c'est parfois une chose cruelle qui déchire tout, gémit et déferle dans la vallée comme la vengeance elle-même. Il peut renverser les bateaux et abattre les arbres. Il me rappelle combien la vie humaine est fragile.