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Critique de MadCat


Ces derniers temps, j'avais envie d'un peu de légèreté et par chance ce roman attendait sur ma table de chevet. Je l'ai acheté au Salon du Livre et durant une conférence à laquelle j'ai assisté et dont j'ai déjà parlé, son auteur, Cassandra O'Donnel, que j'ai eu l'occasion d'écouter lors d'une conférence au Salon du livre. Elle y parlait de ce roman, qu'elle qualifiait, il me semble, de « léger comme des bulles de champagne ». Ca tombait à pique, j'avais justement envie de légèreté.

J'ai donc entamé ma lecture. J'aimais beaucoup l'idée de l'héroïne passionnée de sciences, je trouvais cela plutôt original. Malheureusement, dès le début, je me suis sentie rebutée par la description des personnages : on nous décrit les soeurs Charbrey comme toutes incroyablement belles et intelligentes. Moi qui n'aime pas les clichés, c'était déjà mal parti, mais le pire restait à venir, car j'ai rapidement trouvé Morgana particulièrement hypocrite : elle-même est une jeune fille assez libre qui se moque des conventions, mais tout en s'étant assuré que ses soeurs les connaissent et les respectent. Un peu plus tard, elle se moque pratiquement de sa soeur Rosalie lorsqu'elle est gênée ou choquée par certains propos, et semble persuadée de savoir mieux qu'elle ce qui peut la rendre heureuse, refusant son désir de rester à la campagne. En réalité, dès le début j'ai eu l'impression que pour l'auteur, il y avait deux types de femmes à cette époque : celles qui se moquent des conventions et en sont intéressantes, et celles qui les suivent à la lettre et qui semblent n'être que des potiches. Heureusement que Rosalie écrit, pour compenser cet aspect ! J'ai du coup trouvé ce personnage attendrissant en comparaison de sa soeur aînée, que j'ai vraiment prise en grippe dès le début. Je trouve dommage que l'auteur n'ait pas été plus subtile dans la psychologie des personnages. Après tout, pour prendre un exemple chez Jane Austen, Elizabeth Bennet a du caractère et respecte les convenances, contrairement à certains membres de sa famille, et c'est d'ailleurs ce qu'elle leur reproche. Je la vois mal s'entretenir de sexe avec sa tante comme le fait Morgana, et elle n'en est pas inintéressante pour autant.

Le titre fait très clairement référence à Orgueil et Préjugés, et comme dans l'oeuvre de Jane Austen, on retrouve un héros masculin beau, riche et désagréable. Cependant la comparaison s'arrête là, car jamais Darcy ne se comporterait de manière aussi infecte que le comte Greenwald, qui est tout simplement insupportable, en plus d'être grossier et surtout abominable à certains moments. Je pense notamment à la manière dont il réagit lorsqu'il découvre le secret de Morgana, et surtout les manoeuvres qu'il emploie pour qu'elle l'épouse. Je vous assure qu'à certains passages mon côté féministe criait au scandale. Heureusement, la fin me l'a rendu un peu plus sympathique.

En ce qui concerne le fil de l'histoire en lui-même, oui c'est vrai il y a de la légèreté, le style est agréable et le tout se lit facilement. Néanmoins la plupart des rebondissements sont prévisibles, voire absolument improbables, notamment en ce qui concerne l'histoire d'amour, beaucoup trop rapide, et je doute qu'une jeune fille de famille noble et respectable aurait eu la possibilité de se comporter de cette manière. J'ai également regretté que sa passion pour la science, qui était pourtant si originale, n'ait pas été plus exploitée.

Bref, vous l'aurez compris, ce roman a été dans l'ensemble une réelle déception malgré mon envie de l'apprécier au départ et je doute de lire les tomes suivants.
Lien : http://tribulationsdunelectr..
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