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3,65

sur 170 notes
Une fois n'est pas coutume, je vais faire une critique de trois kilomètres, il faut dire qu'on m'a filé ce roman en me disant que j'allais pleurer du sang, et avec attente de remarques en retour !
Donc j'ai essuyé mes yeux tout rouges et j'en profite pour recycler mes remarques (ce qui peut expliquer un peu le fouillis qui va suivre, désolée)
Bon alors, c'est bien simple, ce roman est affreusement mauvais. C'est une romance qui n'a rien pour elle parce que les deux héros sont totalement antipathiques, la période historique (1800 tout pile à en juger par les maigres indices) est mal traitée, voire maltraitée, et l'intrigue emplie de clichés (et d'horreurs, notamment les scènes de « sexe »).
L'héroïne, Morgana (rien que le prénom n'est pas plausible, mais passons, après tout), est une femme du XXI ème siècle qui se comporte n'importe comment et ne peut pas vraiment mener la vie que l'auteur lui prête à cette époque. On pourrait me dire que c'est fait exprès (les héroines rebelles sont devenues la norme (voire le cliché) des romances historiques de ces vingt dernières années), mais c'est mal fait.
Il faut savoir qu'il y a un homme dans la famille, l'oncle des soeurs, qui est leur tuteur. C'est à lui de prendre la responsabilité des filles, peu importe qu'il en ait envie ou pas. Jamais une jeune file de l'époque régence (en fait géorgienne, en 1800) ne peut mener la vie qu'elle souhaite sans que personne ne lui dise rien, et encore moins inventer ces mensonges autour de sa prétendue maladie pour éviter le monde. Quant à gérer les comptes de la famille, dans la mesure où c'est une fille, alors là.... Si Elinor le fait dans « Raison et Sentiments », c'est parce qu'elles sont seules, et que leur frère ne s'occupe pas d'elles (vous vous rappelez la délicieuse Fanny?). Pourquoi donc introduire ce personnage masculin, s'il ne sert à rien ?
Je ne dis pas que la vie de l'héroïne n'est pas possible (notamment tout ce qui tourne autour des activités scientifiques de l'héroïne (mal pompé sur « Ridicule »)), mais elle est tout de même hautement improbable.
Les dialogues sont très mauvais et surtout, très contemporains. Il y a tout le temps du « ça » au lieu de "cela" (dans ma critique aussi, mais on s'en fout :P) et comme ils sont nobles, ils sont d'autant plus censés parler correctement. On croirait un jeune de banlieue qui s'amuserait à imiter un noble, mais qui en réalité, ne connaît rien à son langage et se contente d'ajouter du vocabulaire ampoulé qu'il ne maîtrise pas et du « ma chère », « mon cher », à chaque fin de chaque phrase. Et puis ils ne s'appelaient pas par leurs prénoms en public ! C'est de la plus grande familiarité ! Mais d'une manière générale, nous sommes face à un constant mauvais usage des noms : par exemple on ne donne pas du milady à l'héroïne quand elle ne l'est pas.
Le style est très scolaire, plat, bourré de mots et d'expressions contemporaines (on ne parle pas de « ragots », d' « électricité dans l'air » et les descriptions sont totalement absentes, à part évidemment celle sur le beau physique des héros, obligatoire (un de ces jours, j'aimerais bien lire des héros moches !). J'ai eu l'impression de pantins qui s'agitaient dans un monde tout gris.
La ponctuation est également défaillante : les virgules ça existe ! Et c'est quoi ces constructions pourries ? Il y a aussi un nombre de répétitions incroyables : par exemple, le début du chapitre 3 contient deux fois « sa toute nouvelle » dans la même phrase ! On a aussi droit à "Il souleva doucement son menton et effleura doucement sa joue" (quatre mots d'écart entre le même adverbe, franchement... C'est à se demander si quelqu'un a relu.. (Bon, je sais, vous allez me dire mais pour qui elle se prend de juger alors qu'elle écrit comme une patate ? Oui, là, dans ma chronique, c'est fait exprès, histoire de me venger des heures que je passe à tenter de bien tourner mes romans ! Et avant d'envoyer un roman à un éditeur, je le fais toujours relire par douzmille personnes, parce que je ne suis pas infaillible, loin de là.) Seulement pour ce texte-là, personne ne l'a fait ; et si c'est le cas, bonjour la honte !
J'ajoute que, même si le contexte historique n'est pas le plus important, qu'il est en arrière-plan lointain, il doit tout de même être travaillé. Là ce n'est pas le cas, et on trouve des anachronismes à chaque page : quand Rosalie avoue à sa soeur qu'elle va publier un roman, celle-ci devrait s'offusquer : ce n'était pas bien vu du tout, surtout pour une femme. Quand Morgana explique ensuite que l'éditeur fait preuve de sottises et de préjugés en ne voulant pas publier de femme, alors là, pour moi, c'est le pompon. Aucun éditeur sérieux ne publiait de femmes à l'époque sans quelques stratagèmes ou réticences : les soeurs Bronté (quarante ans plus tard) ont commencé par des pseudos masculins. Même Jane Austen se cachait sous du « A Lady ». C'était quand même bien intégré dans les moeurs à cette époque, qu'écrire des romans n'était pas glorieux. Même si Morgana est "moderne", elle ne peut pas avoir ce genre de réactions sans au moins passer par une phase de doutes avant.
La relation entre Morgana et sa tante n'est pas crédible pour un sou : jamais une jeune fille n'irait raconter des choses aussi intimes, même à sa mère ! Elle parle de ses règles en public, hallucinant ! Même en privé il y avait des tabous là-dessus, et même encore aujourd'hui, tout le monde n'en parle pas, encore moins devant les invités !
Morgana dit à sa mère : "Figurez vous qu'il vient de m'avouer qu'il nourrissait l'intention d'aller voir notre oncle et de lui demander la main de Rosalie sans même l'en informer, vous imaginez?" Et sa tante lui répond : "C'est ainsi que les choses se font dans certaines familles". En fait, c'est comme ça que ça se faisait en grande majorité dans les familles nobles : Morgana étant noble, elle devrait le savoir ! Enfin, c'est vrai qu'à se laisser embrasser sur les terrasses devant tout le monde, on ne dirait pas. Si cette histoire avait été déplacée au XVIII ème en France, elle aurait été plus crédible, question libertinage et dialogues scandaleux.
Mais ce que je trouve le plus déplorable dans ce livre sont les scènes d' "amour" même si on ne peut pas vraiment les nommer comme cela. Une romance doit exciter un peu la lectrice, la faire se mettre à la place de l'héroïne, frissonner, tout ça... quoi. Ici, je me serais servie du poignard de Morgana à sa place (qui n'a rien à faire là d'ailleurs, à moins que ce soit un roman de piraterie) pour couper les valseuses à ce crétin de Greenwald. Première rencontre : il l'embrasse de force. Première agression sexuelle. Il recommence plus tard au bal, et sur la terrasse en plus, devant tout le monde ce con, histoire de bien la compromettre. Et enfin, les deux scènes de « sexe » : ne sont ni plus ni moins que des viols. Rendus d'autant plus dégueulasses qu'ils sont commis pour des raisons infectes et dans des conditions qui ne le sont pas moins. La première fois, c'est parce que le comte ne sait pas se contenir. Et il rentre chez elle par effraction ! Un mec primaire et agressif, c'est censé être sexy ? D'autant qu'il se finit sur son ventre, ce gros porc, ce qui était humiliant et réservé aux prostituées. Il lui dit qu'il l'aime mais la traite comme la dernière des merdes : ça doit faire de l'effet ? Et le second... il la viole encore une fois, cette fois-ci pour la rendre enceinte et l'obliger à l'épouser. Et elle, après s'être moyennement révoltée, lui propose ni plus ni moins... de devenir sa maîtresse ! Et donc d'être mise au ban de la société si ça s'apprend, et de perdre tout ce qu'elle a. Mais c'est terriblement romantique tout ça ! Aaaah la la, ça m'a vraiment fait rêver cette histoire. Moi aussi je rêve de me faire violer par une grosse brute agressive, possessive et machiste, et de me faire épouser de force avec la complicité de ma famille qui rigole en voyant qu'il m'a foutu une fessée pour me faire obéir.
Ainsi, ce roman est léger ? Pas pour moi ! J'ai eu l'impression de lourds coups dans l'estomac à chaque ligne. Un pavé indigeste que je ne recommande pas du tout, à part si, comme moi, vous souhaitez lire les règles de ce qu'il ne faut surtout pas faire dans une romance 1800 et voulez vous donner envie de faire mieux !
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Ayant lu récemment le deuxième roman de la série, j'ai eu envie de relire le premier. Et si la lecture fut plaisante et divertissante, j'ai relevé deux ou trois scènes qui m'ont gênée, mais qui ne m'avaient pas sauté aux yeux lors de ma première lecture. Elles soulèvent la question du consentement dans la mesure où il semble nécessaire de rappeler qu'un non de la part d'une femme ne signifie rien d'autre que NON ! Cela ne sous-entend pas qu'elle attend d'un homme qu'il la cajole pour faire tomber ses barrières, qu'elles soient réelles ou n'existent que dans l'esprit d'un partenaire plus soucieux de son plaisir que du respect de sa partenaire.

Malgré ces quelques scènes, hélas très courantes dans les romances, j'ai apprécié la plume de l'autrice tout en légèreté et en piquant à l'image de son duo plein de mordant. Si le comte Greenwald, un chenapan qui n'a pas sa langue dans sa poche, ne manque pas de charme, c'est bien l'héroïne qui m'a donné envie de tourner les pages.

Comme dans beaucoup de romances historiques, la jeune femme possède un sens aigu de la répartie et une liberté d'esprit qu'elle n'a guère envie de sacrifier sur l'autel du mariage, une prison dont elle se passerait volontiers. Mais là où elle se distingue vraiment, c'est par son intelligence qui frise le génie. En plus de gérer d'une main de maître le domaine de son oncle, de faire de fructueux investissements et de veiller sur ses soeurs, elle se révèle être une brillante ingénieure et scientifique. Une femme accomplie qui ne pourra que vous impressionner par ses multiples talents, et sa volonté de les exercer en dépit de l'aura de scandale que ses activités pourraient amener sur sa famille si elles venaient à être découvertes.

Si Morgana ne souhaite pas se marier, elle désire laisser cette porte ouverte à ses soeurs, et notamment à Rosalie en âge de faire ses débuts dans le monde. Elle l'accompagne donc à Londres sans se douter un instant que ce n'est pas le coeur de sa soeur qui risque d'être ravi, mais bien le sien… Sa rencontre avec Greenwald nous permet d'emblée de comprendre que la relation entre les deux va faire des étincelles, le comte, homme de son temps, semblant avoir une vision des femmes bien différente de celle Morgana. Malgré les préjugés de cette dernière sur ce personnage aux multiples facettes, une certaine complicité va s'installer entre les deux, le comte n'étant peut-être pas cet être vil auquel elle s'était attendue.

Mais la jeune femme est-elle prête à céder au comte, qui ne cache pas son envie d'être à ses côtés, sous peine de renoncer à cette liberté tant appréciée ? le roman étant relativement court, les choses entre les personnages avancent assez vite, ce qui ne m'a pas dérangée appréciant beaucoup leur complicité et leurs joutes verbales qui amusent autant les lecteurs que la noblesse londonienne. Mais si vous êtes en quête d'un roman développant le contexte historique et entrant en profondeur dans la psychologie des personnages, vous pourriez rester sur votre faim. Pour ma part, j'ai apprécié que l'autrice aille droit au but d'autant cela correspond parfaitement à la personnalité de Greenwald qui est un homme d'action bien plus que de raison.

La beauté de Morgana, mais surtout sa vivacité d'esprit, son humour et son extravagance le fascinent et le poussent inexorablement vers elle. Ce personnage, sans avoir été un coup de coeur, se révèle intéressant par son évolution et sa prise de conscience face à la personnalité complexe d'une femme qui l'a conquis au premier regard ou presque. Quant à Morgana, elle va s'ouvrir à la volupté aux côtés de cet attirant et agaçant comte. Mais elle va surtout réaliser que son coeur n'est peut-être pas aussi fermé qu'elle le pensait, et qu'il est parfois nécessaire de ne pas juger trop vite autrui sous peine de faire quelques erreurs d'interprétation.

Au-delà de la romance et de l'attraction presque animale entre nos deux fortes têtes, le roman accorde une belle place à la famille, Morgana étant très proche des siens. de l'oncle qui respecte la liberté d'esprit de sa nièce à la géniale tante fantasque et très ouverte d'esprit, en passant par les soeurs de Morgana sur lesquelles elle veille telle une maman poule, tous se révèlent attachants et nous donnent envie d'apprendre à les connaître. Chose en partie réalisée avec Rosalie dans le deuxième tome qui lui est consacré.

En conclusion, si vous avez envie d'une lecture légère mêlant personnages hauts en couleur, jeu de séduction, malentendus, humour et réparties qui fusent, vous devriez vous régaler avec cette romance historique pleine de piquant.
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Que dire sinon que j'adore ! Il parait que la série Rebecca Kean est la meilleure série française du moment, sauf que j'ai d'abord eut envie de lire cette romance historique. Pourquoi alors que je suis une fervente adepte des fantastique en tout genre, ou presque ? Tout simplement parce que depuis quelque temps, j'ai pris gout aux romances historiques et que ce livre a une très belle couverture.

Les soeurs Charbrey… toute une famille que je qualifierais de... déjanté.

Ce premier tome nous raconte l'histoire de Morgana, l'ainée de trois autres soeurs. Cette jeune femme de 23 ans, vit avec ces cadettes dans la maison de leur oncle du fait qu'un accident leur a fait perdre leurs parents. Morgana est devenue une mère de substitution, mettant de côté sa propre vie mondaine, pour les élever, s'occuper du domaine, de leurs dépendances et surtout de ces travaux scientifique, digne de Léonard de Vinci qui la passionne tant. Parfaitement indépendante, elle va toutefois vouloir que sa soeur Rosalie, qui vient tout juste de fêter ses 18 ans, fasse son entrée dans ce monde mondain, afin qu'elle puisse choisir un mari, si cela lui convient. Car il faut comprendre que cette famille fonctionne différemment des familles de l'époque. Nous devons être au tout début des années 1900, peut-être même avant et dans ses années, les femmes n'avaient pas leur mot à dire et encore moins réfléchir, tout du moins devait garder les apparences qu'elles ne faisaient que ce qu'on pouvait bien leur dire. Les carnets de bal se devaient être bien remplis afin de trouver celui qui ira demander votre main à l'homme de la maison, sans que la jeune femme ne puisse y redire. Les Charbrey sont de jeunes femmes qui aiment leur indépendances, le montrent bien, mais surtout font leur propre choix. Les deux soeurs partent, non sans mal à Londres, afin de présenter Rosalie au monde, tandis que Morgana sera son chaperon et accessoirement aider Rosalie à trouver un éditeur pour… son livre !

Une rencontre qui ne laissera personne indifférent avec le beau Comte Malcom Greenwald, éditeur pour hommes et séducteur de surcroit. Il va jeter son dévolu sur l'ainée, mais les choses ne se passeront pas sans heurt, surtout au vu de leur caractère respectif. Morgana est une jeune femme ravissante, même dans des haillons, et les sorties de bals ne vont pas se passer comme elle le voudrait. Malcom est un homme qui prend ce qu'il veut et ensuite fait en sorte de ne pas en reprendre. Un secret bien gardé sur la maladie de Morgana va remettre en question les visions de tous les personnages et montrer les sentiments de ceux qui ne semblaient pas en avoir.

J'ai beaucoup aimé les personnages de Morgana et Malcom, les principaux, mais la tante de la jeune femme est une femme adorablement excentrique qui m'a beaucoup fait rire avec ses allusions du départ. L'oncle des soeurs me semble effacé, mais lorsque nous lisons comment les quatre soeurs (non pas du docteur March :p) sont, il doit être dépassé par les événements. Les joutes verbales entre les deux M. m'ont bien fait rire. L'humour caustique, les piques qu'ils se lancent entre eux, leur confrontation, tout cela met du piquant dans l'histoire. Morgana a un caractère de chien, il faut bien le dire, effrontée par moment, adorable à d'autre, elle est très intelligente et ne joue pas les ingénues. Son charme met beaucoup de gentlemen à ses pieds et pourtant elle ne fait que passer par-dessus sans s'arrêter, jusqu'à ce que l'un d'entre eux ose se confronter à elle. Malcom est un écossais, vif, un véritable tombeur qui ne comprend pas pourquoi cette jeune péronnelle ne lui tombe pas dans les bras. Il y a plusieurs passages que j'ai beaucoup aimé, mais celui avec Rosalie, lorsqu'elle se retrouve en mauvaise posture, montrant la fougue de sa soeur ainée, et surtout sa ténacité à être toujours là pour sa famille.

Quelques petits mots qui m'ont parus étrange dans le texte, comme des ça, mais sincèrement, cela ne m'a pas plus gênée que cela. le récit est fluide, l'histoire m'a embarqué dans une lecture rapide, une seule après-midi pour le dévorer. Des personnages qui sont présents, une jeune femme Morgana qui défie les lois de l'époque, va de l'avant et j'aime ! Des lieux d'époque qui ne sont pas non plus décrit durant des pages et des pages. le fait que les personnages ne se sautent pas au visage de suite (enfin je me comprends en l'écrivant je me dis, hum… bref :p) mais il n'y a pas de jeu malsain entre eux. Lui la veut, elle le repousse, mais les sentiments, le fait de se voir régulièrement, de se côtoyer sous les yeux d'un chaperon fictif, la pression est de plus en plus imposante, jusqu'à ce qu'au final chacun des deux personnages se rendent enfin compte de ce qu'ils sont en train de vivre. Beaucoup d'autres détails également, mais je préfère garder le mystère, car si je dévoile tout ce qu'il y a dans ce livre, cela ne servirait pas a grand-chose. Aurais-je oublié qu'il s'agissait d'une histoire écrite par un auteur français ? Oui, non, peu importe, c'est fait :p Il vous reste juste une chose : le lire ! J'imagine que le suivant sera pour Rosalie et d'ailleurs : à quand la suite ?

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/les-soeurs-charbrey-tome-1-sans-orgueil-ni-prejuge-cassandra-o-donnell-a112745174
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Une pure romance qui se lit très rapidement. le côté historique n'est pas assez développé à mon goût mais les personnages sont hauts en couleurs!
Il y a une touche d'humour mais je n'ai pas été touché par les situations (sauf les deniers chapitres avec la petite soeur).
Une livre parfait pour le train.
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Quelle joie d'avoir cette petite perle entre les mains. En grande fan de Rebecca Kean, j'avais hâte de découvrir cette nouvelle saga dans un tout autre style et je n'ai pas été déçue. On retrouve la plume sublime de l'auteur avec l'humour qui la caractérise tant. Passer de l'urban fantasy à la romance il fallait le faire et elle y est arrivée de très belle façon.

Morgana Charbrey est une jeune femme qui vit loin des conventions de son temps. Suite à la mort de ses parents, elle a élevé ses soeurs avec l'aide d'autres membres de sa famille. Alors qu'elle serait en âge de se marier, elle n'a jamais fait son entrée dans le monde car elle n'est pas du tout intéressée par une vie de couple. Sa vie se résume à la science, passion à laquelle elle voue tout son temps libre! Mais pour ne pas entacher le futur de ses soeurs, ce fait a été caché derrière une maladie qui l'empêcherait de quitter sa propriété. Mais le jour où elle accompagne une de ses soeurs à Londres pour qu'elle trouve un parti, elle va rencontrer un homme qui pourrait tout changer et chambouler toute sa vie.

Morgana m'a plu dès le début. Cette femme forte qui refuse d'être enfermée et soumise par un homme a un caractère emporté, une intelligence remarquable et des réparties mythiques! J'ai adoré la suivre, voir sa façon anti-conventionnelle de se comporter, tout cela pour le plus grand plaisir du lecteur. Son amour pour ses soeurs est fort et tellement beau! C'est une vraie mère pour elles. Sa force fait qu'elle réussit à gérer toutes ses affaires, bien qu'elle doive parfois faire passer ses décisions comme étant celles de son oncle, puisqu'elle a endossé le rôle de l'homme dans le ménage.

Que dire alors de sa rencontre avec Malcolm? Un homme qui est réputé pour être un séducteur qui accumule les conquêtes... Eh bien, autant dire qu'elle est explosive! Entre une femme qui ne mâche pas ses mots et un homme qui n'hésite pas à se montrer intransigeant, difficile d'en être autrement. En fait, dès leur première rencontrer on sent l'étincelle s'allumer et on attend avec impatience toutes les prochaines retrouvailles, sachant d'avance qu'elles vont être explosives pour notre plus grand plaisir. Il faut dire que Malcolm a un charme certain et qu'il ne laisse vraiment pas indifférent...

Comme dans toute romance qui se respecte, leur relation va passer par des hauts et des bas, et tout ne va pas être simple pour eux. Mais l'auteur réussit à nous emporter dans ce schéma somme toute classique et à se l'approprier de manière originale grâce à son style unique. du coup, dès les premiers chapitres, il est impossible de lâcher ce roman! Ce qui rend la fin on ne peut plus frustrante car ce tome est loin d'être épais et se lit donc extrêmement vite!

En bref, jetez-vous sur cette perle si ce n'est pas déjà fait! Cette romance est géniale et nous rend immédiatement accro à cette série, nous donnant envie d'avoir immédiatement la suite sous la main! Alors rencontrez vite Morgana et Malcolm, deux personnages hauts en couleur que vous n'oublierez pas de si tôt!
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Malgré les nombreux coups de coeur que j'ai pu voir, ce livre ne m'a pas conquise au point d'en être un. Je lis très peu de romances historiques, à part Jane Austen mais malgré tout, j'en attendais plus, beaucoup plus de ce roman.
On parle de romance historique, mais ça aurait très bien pu se passer à notre époque pour plusieurs raison :
- déjà, on n'a aucune date, aucun indice sur l'époque. On sait juste que ça se passe en Angleterre.
- le langage est plus courant que soutenu, et les personnages sont d'emblée familiers entre eux. Certes, le caractère de Morgana est dans cet esprit là, mais on ne retrouve pas la timidité et la romance qui fait rater un battement de coeur En fait, c'est plus charnel qu'autre chose...
Quand je dis ça, je part du fait que Morgana et Malcolm ne ressentent aux premiers abords qu'une attirance physique... Je suis plus du genre à privilégier les sentiments, et ça m'a déçue.

Ensuite, je trouve les personnages creux... Morgana, férue de sciences et au caractère mordant, plus jolie fille du pays (hem hem je vais revenir là dessus plus tard...) qui adore sa famille... Mais on n'en sait pas plus ! Ah si : elle est impertinente au sujet des convenances... Pas besoin de les outrepasser pour être une jeune fille rebelle et attirante hein ! M'enfin bon... Pareil pour Malcolm, et surtout Malcolm ! Il est décrit comme cynique, détestable et Don Juan... ben on ne voit rien de tout ça ! Sauf lors de leur première rencontre où il semble assez dédaigneux. Après, tout n'est que courbettes pour séduire Morgana et la mettre dans son lit. On n'en sait pas assez sur ce personnage, et je trouve ça dommage. Il aurait pu avoir tout du personnage ténébreux que j'aime, mais non.
Et je reviens sur un point qui m'a énervé : les soeurs Charbrey sont décrites comme les plus joliiiiiiies filles de l'Angleterre -> Wahouuuuu ! -_- Je ne vous cache pas que je déteste ce genre de mentalité dans un roman... (comme dans Les chroniques de MacKayla Lane). Morgana est consciente de sa beauté et essaye de ne pas y faire attention. Elle va même jusqu'à mettre une robe qui lui fait ressembler à un sac-à-patates, mais rien n'y fait, elle reste le centre d'attention de toutes les personnes présentes au bal... Et Malcolm est lui aussi avantagé physiquement. Bon c'est souvent le cas dans les romans, mais dire que ce sont les plus beaux spécimens de leur sexe...

Niveau écriture, je ne connaissais pas l'auteur, mais je trouve que ce roman est très court. On n'a quasiment aucune description (à part celle de Morgana : cheveux d'ébène, yeux en amande verts, peau blanche comme de l'ivoire...), surtout des lieux. Dommage. Je n'ai pas tellement eu le temps d'apprécier les personnages comme je le fais d'habitude. Après, c'est juste mon avis.

En fait, j'aurais aimé que ce roman soit plus long, pour plus l'apprécier. Malgré les points négatifs que j'ai souligné, j'ai lu ce roman en une soirée avec l'idée de faire une lecture sans prise de tête -> c'est réussi, mais quelle frustration quand même... Tout va trop vite, et parfois, je trouve que c'est trop gros (la fin, l'acceptation de la petite soeur par exemple...).
ce qui m'avais attiré, c'était la référence à Orgueil et Préjugés. Mais en le lisant, je n'y est vu aucune similitude, sauf quand un livre est intitulé (dans le livre) "Le Coeur et la Raison".


En bref, je dirais que c'est une lecture détente agréable, mais sans plus. Je ne dirais pas que j'ai été déçue, mais je m'attendais à mieux, surtout au vu de la superbe couverture et du résumé. Si on m'avait dit que Morgana était considéré comme la plus belle fille du pays, je n'aurais pas pris la peine de le lire.
J'essaierai quand même de lire l'autre série de l'auteur pour me faire une meilleure idée. Mais pas sure que je continue celle-ci...
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Sept mois que je ne t'ai pas parlé romance froufroutante ami-lecteur ! Il était plus que temps que je plonge de nouveau dans cet univers rouge passion pour croiser jupons, corsets et bas de soie. Et comme, hélas, mon budget bouquin n'est pas illimité j'ai glapi de joie en tombant, chez Easy Cash sur un intégral de deux tomes.

Bien entendu, je compte rédiger une critique pour chacun de ces deux romans dont le premier opus était sorti en 2013 sous le titre Sans orgueil ni préjugé.

Quand j'ai lu « La présente édition de l'ouvrage a été intégralement revue par l'auteure », j'ai hésité. Est-ce que je devais prendre ces romances comme un tout ? Ou bien rester sur mon idée de rédiger deux articles ? Comme je suis un tantinet tête de mule j'ai opté pour la seconde option. Dans cette bafouille, je ne te parlerai donc que de Morgana, la première partie de cette édition remaniée.

le mariage ? Morgana Charbrey refuse d'en entendre parler : sa passion dévorante pour les sciences, la gestion de son domaine et l'éducation de ses trois jeunes soeurs emplissent assez sa vie sans qu'elle ait besoin de s'encombrer d'un époux. Lorsqu'elle accompagne sa cadette, Rosalie, faire ses débuts à Londres, elle est à mille lieues d'imaginer que sa beauté et son caractère emporté vont attirer l'attention du célibataire le plus convoité de la haute société, l'insupportable et irrésistible duc de Greenwald...

Je l'ai assez répété au fil de mes critiques : les clichés ne sont pas un problème tant que c'est bien fait. Et la romance froufroutante est un genre propice à ces derniers. Sur le papier Morgana en aligne beaucoup : une héroïne qui ne répond pas aux exigences de la bonne société de son époque, un héros débauché et intimidant, un mensonge qui semble être un obstacle à leur rapprochement,… Pourtant tout cela ne justifierait pas une mauvaise critique de ma part puisque certaines romances historiques que j'ai adorées comportent autant de clichés. Sauf qu'ici rien n'est convaincant. Morgana est effectivement une femme indépendante qui aime s'adonner à la science mais ce n'est pas assez travaillé pour que le lecteur y adhère totalement. D'ailleurs il est possible que madame O'Donnell ait eu la même impression car aux goûts particuliers de Morgana elle ajoute trois soeurs plus jeunes dont elle est responsable. Genre : c'est pas terrible le coup des inventions ? Bon ben, trouvons une autre raison pour mon héroïne de refuser le mariage. Si tu as lu quelques billets commis par moi, ami-lecteur, tu sais que je suis faible face aux personnages masculins qui vendent du rêve et du fantasme. La caractérisation douteuse de Morgana aurait donc tout à fait pu être compensée par un héros chaud comme la braise. Sauf que… Ben nan... Malcom n'a pas su retenir mon attention. Il est arrogant sans être charmant, il est beau sans être troublant, il est intelligent sans être brillant. Plus que cela, il se révèle dominateur à l'excès… En général, les jeunes premiers de romance qui sont orgueilleux et agaçants se révèlent plus profonds à mesure que leurs sentiments se développent. Là, j'ai trouvé que le héros n'évoluait que de manière superficielle. Au dénouement de l'intrigue, je ne comprenais toujours pas comment Morgana pouvait l'aimer autant...

Qu'en est-il des personnages secondaires ? Et bien rien de folichon non plus. On a l'oncle gentil mais un peu à l'ouest, la tante excentrique qui voit l'amour avant tous les autres, la petite soeur douce et jolie,… le seul qui tire son épingle du jeu, un peu, c'est le meilleur ami de Malcolm, Langford. Il sera d'ailleurs la seule raison qui me poussera sans doute à lire la seconde partie des Soeurs Charbrey puisqu'il semble en être le héros.

Une romance oubliable et décevante, moi qui attendais cette lecture avec optimisme car son auteure, Cassandra O'Donnel, a écrit une saga de bit-lit que j'avais bien aimé Rebecca Kean. Oui, Morgana nous offre une histoire d'amour qui aura bien eu de la peine à me faire froufrouter…
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LES SOEURS CHABREY, 1 SANS ORGUEIL NI PREJUGE :
Le mariage ? Morgana Charbrey ne veut pas en entendre parler ! Sa passion dévorante pour les sciences emplit suffisamment sa vie sans qu'elle ait besoin de s'encombrer d'un époux. Cette soif d'indépendance, elle la dissimule derrière une prétendue maladie qui la contraint à rester recluse chez elle, à l'abri des regards courroucés de la haute société. En accompagnant sa jeune soeur Rosalie faire ses débuts à Londres, Morgana était loin d'imaginer que sa beauté et son caractère emporté attireraient l'attention de l'insupportable et ô combien séduisant comte Greenwald.

●○● Une romance sympathique et distrayante.

Les personnages sont amusants avec des réparties savoureuses et des situations cocasses.

Un vrai plaisir de lecture. ●○●

Note : 2/3

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Ce que j'aime avec les romans ayant lieu à une époque passée, c'est l'écriture qui se veut particulièrement soignée. Ce fut le cas avec ce livre qui s'est avéré très agréable lire, ne serait-ce que par sa forme. Et bien que nous n'ayons pas de repère historique précis, j'ai également beaucoup aimé l'atmosphère présente dans ce livre, comme c'est souvent le cas lorsque l'intrigue d'un roman se passe il y a un siècle ou deux.

Mais ici, ce qui m'a particulièrement plu, c'est le personnage de Morgana. Jeune fille de bonne famille, elle fait preuve d'une répartie tranchante, d'une personnalité attachante et d'une sensibilité touchante. Elle m'a beaucoup fait rire, elle m'a étonnée également et j'ai grandement apprécié la relation qu'elle a avec ses petites soeurs. Toute cette petite famille est vraiment très attachante. Quant à Malcolm Greenwald, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est intrigant. En tout cas, moi, je l'aime bien :P.

Si vous commencez ce livre, attendez vous à avoir du mal à en sortir avant d'avoir tourné la dernière page... C'est une lecture franchement addictive ! Et si la fin est tout de même un peu prévisible, j'ai énormément aimé cette romance et j'ai vraiment hâte de pouvoir lire la suite (ma patience va probablement être mise à rude épreuve...). C'est un beau coup de coeur pour moi !

D'ailleurs, pour patienter, je pense bien me lancer dans la série "Rebecca Kean" de la même auteure à propos de laquelle je n'ai encore pu lire que de bonnes choses !

En quelques mots :

C'est avec ce roman que je découvre Cassandra O'Donnell et ce fut un réel plaisir. Une écriture soignée, des personnages attachants au caractère fort et une histoire prenante, l'air de rien, et très agréable à suivre... C'est le cocktail parfait du coup de coeur !
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Je vous vois venir, vous allez me demander ce que cela fait dans la Biblio !

Oui, ce n'est un secret pour personne, les romances et moi, ça fait deux. Et s'il y a de l'historique, cela a intérêt à être très historique, avec beaucoup de références, tout ça tout ça. Oui mais il y a les copines qui veulent des lectures communes. Et tout le monde le sait que ma grande faiblesse dans les lectures, ce sont les copines. Et là, il y a une petite touche près de l'oreille de votre Koko qui font qu'elle a deux fils qui se touche et où elle peut relativement lire de la romance. Presque sans râler même.

Sincèrement, je pensais le lire pendant mes vacances, sur une chaise longue, sous un chêne si vous voulez tout savoir et me faire une petite entrée vacances rien que pour cela. Mais les filles ont bouleversé mes plans et j'en suis très contente car, mine de rien, cela a fait ma soirée, cela m'a vidé la tête et j'ai envie de vous dire : les livres, cela sert à cela aussi !


Une romance historique ?

Oui oui. C'est plutôt romance que historique parce que je suis quasiment incapable de vous situer la période de l'action (un peu à la louche mais bon). La situation est bien plus qu'improbable et je pense même qu'il y a un peu des anachronismes dans les dialogues. Mais curieusement, cela ne m'a pas gêné du tout. Cela m'a permis de rendre le texte totalement accessible à la détente, voire d'y discerner de petites pointes d'humour qui m'ont fait grandement sourire.

Aussi, si vous privilégiez l'historique à la romance, non je ne vous recommande pas cette saga. Mais si vous aimez les quiproquos, la romance, quelque chose de léger. Là on touche à quelque chose qui peut être savoureux. Car la saga des soeurs Charbrey ne repose pas du tout sur cet axe mais sur les personnages.


Des personnages forts et maladroits, la force de ce livre

Oui, c'est ce qui m'a plu dans cette romance, c'est Morgana. Non seulement elle n'est pas caricaturale de la romance, mais de plus, elle a un caractère tellement trempée que l'on se surprend à avoir envie de prendre un café (ou thé) avec elle. C'est une érudite mal comprise par son temps et qui arrive à associer ambition personnelle avec ses passions personnelles : la science. J'ai beaucoup aimé cette substitution de la soeur à la mère (puisque les parents de Morgana sont décédés et qu'elle doit s'occuper de ses soeurs). J'ai aussi beaucoup aimé le fait qu'elle ne s'est pas laissée démontée du tout et qu'elle ait décidé de mener sa petite vie familiale.

La chose la plus complexe dans ce roman, c'est le sacrifice d'une personne pour le bien familial. Et ce sacrifice n'est pas justement provoqué par sa famille, mais par son choix propre. Et son oncle la soutient totalement dans son entreprise. Oui, la force de ce livre, c'est la cohésion familiale. Il y a beaucoup d'amour et de soutien dans cette famille. Et surtout, beaucoup de volonté de mettre en avant les qualités personnelles et les choix personnels plutôt qu'une espèce de destinée familiale, ce qui pourrait être légitime pour l'époque.

Évidemment, dans la romance, on a le mâle pas si macho que cela enfin de compte dans toute sa splendeur. Et le choc des deux tempéraments m'a vraiment fait pousser quelques éclats de rire car je me suis dit que c'était vraiment un couple de bras cassés mais reconnaissons-le, je suis pareille !

En bref, une bonne petite romance de vacances, qui vous videra la tête sans orgueil, ni préjugés :) Merci les filles du Bouquina Swap de m'avoir organisé cette lecture commune, je n'aurai jamais pris ce livre sans vous (bande de canailles).
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