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Critique de nadejda


C'est peu dire que j'ai aimé cette suite de chroniques de Nuala O'Faolain. Je les préférerais presque à ses romans, elles sont passionnantes. En les lisant on a l'impression qu'elle parle avec nous, un peu comme si elle nous racontait et commentait ses journées, ses rencontres, ses révoltes le tout avec beaucoup d'émotion, rire et larmes mêlés.
Elle analyse, questionne et interpelle directement. Son regard affûté sait saisir des faits qui au départ peuvent paraître parfois anecdotiques ou légers, mais qui analysés finement reflètent tous les manques de la société.
Dans ces articles qui s'étalent des années 1980 à 2008 elle nous fait découvrir une société irlandaise sous l'emprise du catholicisme, encore engluée dans ses traditions, où la pauvreté est reine, qui progressivement évolue. Elle nous fait part des souffrances engendrées par le carcan religieux et la domination masculine, dont sont victimes en priorité les enfants et les femmes, pour lesquels elle éprouve une grande compassion. 
Elle n'oublie pas de rendre hommage aussi à ses amis comme lors du décès de John McGahern ou lors de la disparition de sa petite chienne Molly "Un petit chien unique".


Merci à elle, pour la découverte que je lui dois à travers son bel hommage, «Une vie radieuse», d'une Américano-irlandaise, Maura O' Halluran dont je lis le journal et les lettres en même temps que ces chroniques. Je trouve extrêmement touchant de voir que ces deux femmes, la journaliste et romancière et la nonne bouddhiste qui atteint le satori, ne soient pas si éloignées l'une de l'autre qu'on pourrait le croire au premier abord. Elles ont toutes les deux un grand amour de la vie et des êtres et communiquent simplement leur joie et leur peine. Et je me rappelle une interview de Nuala O'Faolain où elle parle de la maladie qui va l'emporter en gardant toute sa force de vie, sa lucidité et avec une grande sérénité.
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