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Critique de Yaena


127 pages. C'est ce qui attiré mon attention sur ce livre. Comment JCO pouvait-elle n'écrire « que » 127 pages et nous plonger dans le type d'ambiances qui lui est propre. Il faut du temps pour envelopper le lecteur dans les brumes et l'attirer dans les abysses.
Grossière erreur de ma part : ne jamais sous-estimer JCO. A coup de mots soigneusement choisis et de phrases à l'équilibre parfait, elle instille le malaise. le venin est injecté et se répand au fil des pages toujours un peu plus. Comme d'habitude je suis là anesthésiée entre mal-être et fascination pour cette plume. Incapable de lâcher le livre, avide de savoir comment tout cela va finir et étonnée d'en être arrivée là. Je suis ressortie de cette lecture malmenée, écoeurée mais aussi subjuguée. C'est imparable à chaque fois elle m'ensorcèle (aie confianssssse crois en moi, que je puissssse veiller sur toi. JCO c'est Ka !). Être ensorcelée c'est aussi ce qui arrive à Gillian mais pas seulement à elle, les étudiantes frappée par le sortilège sont nombreuses ! Une relation toxique, malsaine, sadique, du voyeurisme, de la maltraitance psychologique. JCO va loin, certainement pour dénoncer ce qui se passe sur les campus. le mal être des étudiants qui se débattent entre le désir d'être acceptés et celui de rester eux même. Soumis constamment à la compétition, au jugement des autres, aux rancoeurs, à la jalousie, et condamnés à la surenchère. Mais bon elle y va fort quand même la dame ! Un cocktail explosif dont elle seule à le secret et qui emmène le lecteur dans les coins les plus sombres et les plus reculés de l'esprit humain.
Mais il faut bien l'avouer, malgré mon admiration pour cette plume si particulière et pour la force de ses écrits si cela avait duré plus longtemps j'aurais probablement interrompu ma lecture.
127 pages sur le qui-vive. 127 pages éprouvantes et percutantes. 127 pages pleines de mal être. 127 pages qui m'ont menée à la nausée et dont je suis ressortie mal à l'aise.
Finalement 127 pages c'est beaucoup !
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