Dans l'immense salle, à peine éclairée,les plantations s'élancent jusqu'au toit de verre.Des bacs laissent dépasser des plants les plus variés,des lianes pendent ,des grappes de fleurs dégoulinent .Molly s'affaire;je vois une grosse femme se déplaçant avec grâce et légèreté qui vient de se coifferd'un chapeau garni de plumes,de coquillages,de fleurs et de fruits.Elle allume des bougies,manipule des ustensiles métalliques,elle ouvre des pots.Des volutes de fumée s'échappent d'une vasque de terre.La moiteur colle sa chemise,sa poitrine immense et lourde s'agite au gré de ses mouvements.j'entends le sifflet d'une bouilloire.Ellr prépare un breuvage.(page 125)....
Mange quelques miettes d'un croque rance.Je pique du nez.je traverse un moment de fatigue intense,celle de vivre,la plus difficile à combattre.( Page 72).
Première partie
1Mosley
-Eh ! Mos,t'es blanc comme linge,qu'est-ce qu'il y a donc dans cette fichue lettre?
--Rien....
--Rien?
-Rien d'intéressant.
--Tu veux m'en causer ?
--Non
--Non?
--Une autre fois.
--Comme tu veux!
Molly Mae se déshabille, sans pudeur, ôtant ses nippes de putain, comme si celles ci étaient contaminées par une maladie mortelle : la misère.
(Bess)
Depuis tout ce temps, le rocher est entamé par les tempêtes, par l'usure du quotidien. Elle est toujours accrochée, mais avec le temps elle gonfle, boudine, boursoufel, déborde de partout. C'est la pente fatale de mes compatriotes que de d'arrondir au point de ressembler à des barriques de saindoux.
Le vendredi 21 avril de cette année- là, à 11h.38,dans la salle à manger du 24 de la rue Gehan Ango,je tape sur le clavier de mon Vaio:
-" ceci est l'histoire de Mosley J. Varell.
.....Mais par quel bout commencer cette histoire?(page 249).