Blue Light Yokohama

Surprenant roman que Blue Light Yokohama ! Roman policier bien sur puisqu'il y a des meurtres , un tueur en série , un rituel évoquant une secte .Un jeune inspecteur principal Iwata tout juste arrivé à la Division Une du TMPD se voit chargé de l'enquête sur l'assassinat d'une famille entière les Kaneshiro . Il va travailler avec Sakai , une jeune inspectrice . A eux deux ils reprennent l'enquête commencée par Hideo Akashi qui vient de mettre fin à ses jours....A priori beaucoup les attendent au tournant , l'enquête s'avère compliquée , d'autres meurtres surviennent.
Et puis cette chanson d'Ayumi Ishida qui rythme ce roman : "Que les lumières de la ville sont jolies. Avec toi je suis heureuse. Dis moi je t'en prie des mots d'amour" Mais qui est Iwata ? Quels sont les évènements qui ont obscurci son passé et peuplent ses cauchemars? Qui est Sakai cette jeune inspectrice énigmatique ?
Et puis il y a le Japon ! Pays aux multiples contrastes , pays de modernité, pays de traditions, pays où règnent les Yakuzas, la corruption où se développent d'étranges pseudo-religions...
A toutes ces questions il y aura une réponse au fil des pages. Un roman addictif , les pages se tournent toutes seules, certaines sont dures , très dures .Un premier roman de qualité écrit par un auteur né en Espagne , de langue anglaise, fasciné par le Japon et sa culture, auquel je reprocherai malgré tout une construction alambiquée et brouillonne qui rend la lecture touffue voir confuse , même si certaines évidences se dessinent bien avant la fin .
Un très grand merci aux Editions Calman Levy via NetGalley pour ce partage et ce très beau voyage au Pays de Levant .

Dans Blue Light Yokohama, nous voilà entrainé au japon. On y fait la connaissance d'un inspecteur très mystérieux Kosuke Iwata. Car on comprend très vite que ce flic au travail reconnu, à un passé plus que chargé. Entre enfance difficile et tragédies familiales, il ne tient la tête hors de l'eau que grâce à son travail acharné. Une nouvelle enquête lui est confiée, le meurtre d'une famille coréenne en vue de la capitale nippone. Tout semble pointer vers un crime raciste, mais très vite le champ des possibles s'élargit. Entre dérives sectaires, corruption, vengeance et yakuzas, les pistes se multiplient , livrant une affaire solide et une fin intéressante.

J'ai particulièrement apprécié le personnage principal , plein de charisme et de droiture ,tout comme son acolyte l'inspectrice Sakai, qui vient pimenter l'histoire avec son humour et sa répartie cinglante.

Ce polar est bien écrit,vif, déchaîné mais plein de noirceur. Il alterne entre les personnages, et entre les époques,et m'a permis de lever un coin de voile, sur une société japonaise qui apparait souvent comme lisse.

Le lecteur voyage ,et arrive sans peine à se projeter dans les lumières bleues d'une ville frémissante qui ne dort jamais.

Le seul reproche que je ferais à l'auteur, il en faut bien un petit, c'est la présence parfois encombrante de citations en italiques . Même si on comprend leur rôle, et les métaphores associées, elle interrompent parfois le récit à des moments inappropriés.

Alors si vous êtes amateurs de culture nippone , et gourmands de nouveaux voyages, direction Tokyo, dans ce polar noir de bonne facture, qui saura vous séduire .
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Le roman s'ouvre sur une scène saisissante. Nous saurons les tenants et les aboutissants de cette scène d'ouverture bien plus tard puisque nous rebasculons dans un présent qui n'est pas des plus réjouissants. Une famille coréenne a été assassinée. Je suis tentée d'ajouter « dans des circonstances sordides » mais le fait qu'une famille entière soit assassinée est déjà suffisamment sordide ainsi. Problème : le plus brillant enquêteur de la criminelle de Tokyo vient de se suicider et pour le remplacer, l'on fait appel à Iwata, que peu d'enquêteurs du service pensent de taille à remplacer Akeshi, le collègue suicidé. de plus, une toute jeune star de la chanson a été tuée elle aussi, et la police piétine. Sale temps pour les flics (expression très française que je me fais un plaisir de caser).
Ce qui peut surprendre le lecteur (et tant mieux) est que ce roman est inclassable. L'auteur est européen et l'intrigue se déroule au Japon. Pas un Japon de carte postale, très kawai, non, un Japon dans lequel le suicide est courant, pas banalisé, non, mais si fréquent que les politiques se demandent comment faire baisser son taux. le racisme est bien présent. Quant aux sectes, elles se développent largement, en un mécanisme bien huilée. Non, ce tableau n'est pas réjouissant, surtout que les policiers, mis à part Shindo, Itawa et Sakai ne font pas grand chose pour résoudre l'enquête.

Je me suis parfois un peu perdue dans les retours en arrière qui montrent le passé d'Itawa, sa jeunesse, si particulière, son histoire d'amour avec Cléo, sur laquelle je ne m'étendrai pas pour des raisons d'homonymie. J'aurai aimé que l'on en sache encore plus sur lui, et peut-être aussi que son histoire soit agencée différemment dans la construction de l'intrigue : il aurait presque mérité un livre à lui tout seul. A l'opposée, sa collègue Sakai, pour laquelle je n'ai pas vraiment ressenti d'empathie, semble constamment « dans l'ombre » – par la construction même du récit là aussi. Si Itawa n'en a cure de sa carrière – et pour cause – cela ne paraît pas être le cas de Sakai. Paraît. Il faut toujours se méfier des apparences.
Il reste que j'ai tout même trouvé la fin de l'intrigue un peu précipitée. J'aurai aimé que la fin, et les motivations du tueur, trouve plus de temps pour se développer, mieux connaître, finalement, les motivations des coupables, et les ramifications de leurs « activités ». Oui, j'utilise beaucoup de guillemets dans cet avis. le tueur n'est d'ailleurs pas le seul dont je n'ai pas perçu toutes les motivations, ni tous les liens avec les personnages de l'intrigue.
Il est tout de même des personnages attachants, même s'ils ne sont pas des personnages principaux, mais des personnages qui auraient dû être dans la lumière et se retrouvent dans l'ombre. Je pense à Jennifer ou à Kei.
Blue light Yokohama est un roman policier qui plaira à ceux qui aiment faire des découvertes littéraires.
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un polar qui a pour cadre un Japon pas vraiment zen. Un quadruple meurtre est le point de départ d'une enquête qui nous entraîne dans l'univers d'une secte mais aussi dans les coulisses de la police à Tokyo où il se passe d'étranges comportements. A ne pas manquer malgré quelques invraisemblances.
Lien : https://chasseurdelivres.blo..

L'inspecteur Kosuke Iwata intègre la Division Une, la brigade criminelle de Tokyo, en remplacement d'Hideo Akashi le titulaire du poste qui vient de se suicider. Il est chargé d'enquêter sur le meurtre d'une famille de ressortissants coréens, affaire qui ne semble pas déchaîner les passions par rapport à l'assassinat plus médiatique d'une vedette Japonaise.

Avec sa coéquipière Noriko Sakaï, il reprend donc le dossier resté en plan en raison de la tragique disparition d'Higashi, et découvre une sordide scène de crime à fort caractère rituel dans son déroulement et sa mise en scène.
Son intégration est difficile, ses rapports avec ses collègues franchement conflictuels. Même la cohabitation avec sa jeune collègue ne se passe pas au mieux.

On soupçonne assez vite comme une fêlure chez Iwata, des retours dans le passé et d'énigmatiques phrases en italique laissant supposer un passé douloureux dont le flic ne s'est peut-être pas complètement remis.

Rapidement lâché par une hiérarchie des plus frileuses qui se contente d'une résolution bâclée et incohérente, Iwata ne renonce pas et poursuit ses investigations en solitaire, bien décidé à relier entre eux des éléments disparates concernant des événements à priori très éloignés les uns des autres.

L'intrigue est complexe, le rythme est bien soutenu dans la deuxième moitié, bien que trop régulièrement - à mon humble avis - ralenti par des scènes d'enfance de l'inspecteur qui m'ont parues quelque peu superflues. J'ai également eu l'impression d'un léger flou dans le dénouement final, avec des explications du déchaînement de violence pas suffisamment claires à mon goût.

Contrairement à ce qui est annoncé en couverture, le « Japon aux mille secrets » m'a un peu échappé, n'ayant pas vraiment ressenti l'influence de la culture nippone sur le récit.

Ce roman reste un bon polar, qui aurait cependant gagné en intensité d'après moi dans une version un peu plus concentrée, ne s'éparpillant pas sur le vécu du personnage principal, ce qui est malheureusement souvent la tendance dans la production policière actuelle.