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Critique de syssylle


Quand on goûte un peu de Ogawa (Yôko, même si Ito n' est pas mal non plus et bien différente) on devient rapidement addict. C'est mon cas. Cette auteure japonaise me fascine. J'ai lu beaucoup de ses romans, petits ou plus importants. L'annulaire est le dernier que je viens de dévorer. Et je ne suis pas déçue. Encore une histoire improbable pour l'occidentale que je suis, un taxidermiste du souvenir! Magnifique , incroyable! Yôko Ogawa aime , comme la majorité des japonais je crois savoir, les petites choses, les choses qui pour nous, de l'autre côté du globe, n'ont pas beaucoup d'importance, elle aime le moment présent, si humble soit-il, elle remarque un infime changement , un détail, et rien n'échappe à sa plume délicate , ciselée et précise. L'héroïne de cette histoire perd un morceau de son annulaire gauche (serait-elle alors inapte au mariage, du moins en partie....)
alors qu'elle travaille dans une usine de limonade, le bout de son doigt est happé par la chaîne du tapis roulant et tombe dans la limonade qui prend une teinte rosée écoeurante... Notre jeune fille , traumatisée, trouve alors un autre travail, inespéré et beaucoup moins terre à terre. M.Deshimaru l'embauche dans son laboratoire en tant que secrétaire, assistante et réceptionniste. Elle accueille des gens qui vienne faire une demande de modèle; en fait, ces clients viennent déposer au laboratoire des morceaux de leur histoire dont ils veulent se débarrasser mais qu'ils souhaitent malgré tout conserver hors de chez eux. Un des thèmes chers à Yôko, le dépôt de troubles, d'objets , de paroles, qui aurait fortement intéressé Lacan qui trouvait que les japonais avaient une autre approche de l'inconscient, notamment dans leur littérature. Mais je ne suis pas spécialiste et ne fait que lire et apprécier. Cette histoire, de jeune fille qui tombe dans les filets d'un homme froid en apparence (mais pourtant pas si mauvais que ça peut-être, au fond que sait-on de ses intentions? ) me fait penser au petit chaperon rouge, ou à la belle et la bête, le message en étant un peu similaire: méfiez-vous jeunes filles de là où vous mettez les pieds... D'autant quand ils ne sont pas chaussés par vos soins!
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