J'ai tellement de choses à dire sur cette histoire et pourtant je sais déjà que peu de mots passeront. Lili a grandi dans une barre comme moi. La différence ? La façon de vivre sa vie. Ma génération était contente de vivre en cité et se contentait de peu. Pourtant le sida et le début de la crise sont arrivés dans notre adolescence en plein dans une liberté de vie que nous avions. Est-ce à partir de là que tout a changé ? Est-ce à partir de là que les « petits frères » ne se contentaient plus de ce qu'ils avaient ? J'aurais pu lire ce récit en critiquant l'auteur pour sa haine bien visible, sa jalousie, ses aspirations et son vocabulaire. J'ai traqué Lili dans sa vie, son parcours pour en faire ressortir les failles, la sensibilité, sa cuirasse qui la protège de l'extérieur. Elle a reçu des claques la Lili, mais elle est restée debout, nettoyant avec rage ce qui la gênait sur sa route, protégeant les siens contre l'invasion des bourgeoises dans son monde. Tu sais Lili, tu as raison on est toujours l'arabe de quelqu'un et on sera toujours comme l'étranger de Camus, sans racines, se cherchant toujours. L'apaisement et la sérénité arriveront peut-être un jour, quand tu comprendras que tu n'as plus rien à prouver, que tu es toi et ce toi est une belle personne. Il ne me reste plus qu'à lire ton premier roman !
Je remercie Babélio et sa 16ème édition de masse critique et les éditions Robert Laffont.
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