AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de bdelhausse


Malgré l'indication sur la couverture, ce roman n'a pas reçu le prix du meilleur thriller suédois de l'année. Il s'est cependant retrouvé dans la short list. le lecteur y retrouve Fredrika au sein de l'unité dirigée par Alex Recht, un vieux de la vieille, auréolé de gloire passée. Fredrika n'a pas le parcours habituel dans la police, elle était donc un peu (beaucoup) snobée dans le premier tome. Dans le deuxième roman de Kristina Ohlsson, elle est un peu plus prise au sérieux par ses collègues. Elle est un peu moins décalée par rapport à ceux-ci, comme si elle trouvait ses marques et "rentrait dans le rang" un peu plus. Elle reste assez méprisée par Peder, flic macho qui ne comprend rien aux femmes ni aux changements qui surviennent dans la société et dans son boulot. Mais Peder a fort à faire avec un nouveau collègue, Joar, en provenance d'un autre service. Catalogué homosexuel par Peder qui ne comprend pas non plus les hommes qui ne trompent pas leur femme et ne boivent pas de bière, Joar a du mal à s'intégrer.

En fait, à mesure que j'écris ma chronique, je me rends compte à quel point Kristina Ohlsson a intégré la vie quotidienne des protagonistes au sein de son récit d'enquête. Pour peu, ce roman se classerait à l'aise dans la veine des "cosy mysteries". Les vies privées viennent souvent perturber le récit. Entre Fredrika enceinte d'un homme marié et Alex Recht qui sent sa femme s'éloigner de lui sans en comprendre la raison, on a pas mal de digressions. Mais Kristina Ohlsson veille quand même à laisser l'enquête au centre du roman.

Et finalement, on ne sait pas trop ce qu'il faut en penser. L'intrigue est assez mince et manque singulièrement de crédibilité. Une vengeance ourdie de longue date. Et dont on ne voit pas vraiment les tenants et aboutissants. L'autrice nous sert l'habituel coupable désaxé, sur l'air du "mais pourquoi est-il si méchant"... et la foule en délire répond "PARCE QUEUUUUUH".

Kristina Ohlsson tenait, à mon avis, un bon filon avec les filières de passeurs de migrants. C'est une des fausses pistes du roman, je ne spoile rien, le lecteur est assez vite au fait de la combine... une filière de passeurs casse les prix en obligeant les migrants à braquer des banques ou des magasins, afin de rembourser le manque à gagner de leur ticket d'entrée bon marché. C'est un bon filon. le sujet est -certes- sensible, mais la plume d'Ohlsson n'est pas mauvaise. Elle fait preuve de sensibilité et d'empathie bien souvent. Et elle aime affronter les sujets de société... eh bien non, l'autrice préfère finalement élaborer sur la bonne vieille vengeance d'événements survenus des années auparavant... avec les bonnes vieilles rivalités familiales, les rancoeurs, les jalousies... Pas convaincu du tout par le choix de l'autrice. Cela dit, c'est fluide, léger, rapide, les pages s'enchaînent sans que l'on s'ennuie réellement. J'ai connu pire.
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}