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Citations sur Les fruits tombent des arbres (51)

En journée, des prostituées en âge de se reposer dans des résidences secondaires du sud de la France arpentent le minuscule trottoir de cette rue nichée au milieu des grandes artères. Elles sont ici depuis des années, depuis que la rue existe probablement. Elles se plaignent du temps, des ministres, de l'évolution du métier, de leurs concurrentes africaines, sud-américaines, asiatiques. De leurs concurrents. Des chirurgiens de leurs concurrents. Elles se connaissent toutes, prennent des nouvelles des nièces, des soeurs et des maris. Tous attributs dehors, une cigarette déposée entre des lèvres épuisées de parler et de soulager, délimitées par un trait de crayon noir. Ce sont des prostituées d'un autre temps, d'une autre époque. Elles haranguent avec leur accent parisien, mangent les mots, sifflent les hommes en costume. Les passants baissent la tête, certains se moquent un peu, d'autres les saluent comme des commerçantes du quartier et les étreignent comme de vieilles amies. Je suis passée devant ces princesses du bitume, en souriant.
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Les flaques de gerbe sont les ecchymoses des trottoirs.
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Les hommes qui offrent des bleuets ne se trompent pas au moment de choisir une femme, c'est une marque de goût et d'intelligence, une ode à la mémoire.
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Les femmes ne vieillissent pas, elles laissent juste une chance au temps d'être plus immortel qu'elles.
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Les journées commençaient à rétrécir de façon significative et c'était exquis. Il y a quelque chose d'onctueux dans une fin de journée d'automne. D'habitude ordinaires, les gens sortent des bureaux de deviennent source d'intrigue, les bouches de métro paraissent chaleureuses, le bruit des couverts, dans les restaurants, n'est plus le même qu'à l'heure des beaux jours, il se transforme en une autre symphonie, celles des choses qui se disent en chuchotant. L'automne est la saison des aveux.
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Je me suis acheté un café que j’ai touillé avec l’aiguille du temps.
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-Je vois quelqu'un d'autre.
-Son nom ?
-Ingeborg.
-Il est danois ?
-Norvégienne
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J’ai parfois plus attendu la pluie que l’amour.
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Dès que tu lui posais une question sur un pays, il répondait toujours la même chose. " La Sierra Leone, ça relève de l'intime." Jamais un détail sur la culture locale, jamais une précision météorologique, gastronomique, anthropologique, jamais une photo de lui dans une forêt tropicale ou devant une pyramide. Que de "l'intime" et des épingles sur son globe terrestre. Il avait cet air de ceux qui sont revenus de tout sans être jamais allés nulle part.
(page 175)
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Un clochard remontait la rue, habillé d'une grosse doudoune d'hiver. Le thermomètre de la pharmacie à l'angle de la rue indiquait trente et un degrés. Si les clochards portent leurs manteaux en été, ce n'est pas parce qu'ils ont froid, c'est parce qu'ils n'ont pas d'endroit pour les ranger.
(page 159)
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