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Critique de Litteraflure


Florent Oiseau s'est égaré.
Il est tombé dans le travers des auteurs talentueux qui allient le sens de l'humour et celui de l'observation. Mais au fil du temps, ils n'écrivent plus de livres, ils enquillent les sketchs, avec une obsession : faire ricaner le public.
Avant lui, Arnaud le Guilcher, Fabcaro, ou JM Erre ont commis la même erreur : privilégier la posture au détriment de l'histoire. Dans « Les Magnolias », Florent Oiseau avait accompli un miracle : émouvoir, faire rire sur un sujet grave, la maladie de sa grand-mère.
Il n'y parvient pas cette fois-ci. Son sujet (la mort d'un voisin) est surtout le prétexte à des statistiques loufoques, des blagues potaches (bus 69, Jean-Luc…) et des pensées de basse volée. Ce bouquin appartient à la catégorie « littérature de confinement » : on parle de soi, de son voisinage, de son quartier, en essayant d'être le plus spirituel possible. C'est un peu court, jeune homme. Facile, aussi. Florent Oiseau, par excès de confiance, se regarde écrire. Ça donne des phrases comme celle-là : « (…) toute sortie était définitive et j'ai su m'en accommoder malgré le peu d'accointances que j'entretenais avec le caractère définitif des choses ».
C'est dommage parce que la lecture de cet ouvrage offre de grands moments de bonheur (pages 18, 49,78, 119, 152, 171, 205) qui justifient ma clémence. J'ai une tendresse particulière pour le voyage à Trieste (p174-180) où l'auteur montre qu'il excelle dans l'aigre-doux et que s'il s'en donnait la peine, il pourrait nous pondre quelque chose de savoureux. Sans rancune Mr Oiseau, j'attends le prochain avec impatience.
Bilan : 🔪🌹
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