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Critique de TiboLexie


Comment parler de cette oeuvre qui fait croiser plusieurs thèmes ? Si l'action se passe au Nigéria, sa portée elle est universelle, à condition de se donner le temps d'une lecture rigoureuse, en détails ; lente en rythme ; mais néanmoins accessible.

Tout commence par Omovo, un peintre contraint de cumuler un autre emploi pour survivre. Il rencontre Iféyiwa, une paysanne mariée de force à un homme plus âgé. L'histoire d'amour, en pointillée, entre ces deux êtres en souffrance est un prétexte pour dépeindre un pays qui ne fait de cadeaux, ni aux petites gens, ni aux rêveurs.
Une démonstration réussie avec réalisme et générosité par l'auteur, qui rend compte du quotidien peu enviable du duo, et de l'environnement dans lequel il gravite.

En parallèle, Ben Okri nous expose les contours du processus créatif de l'artiste. Que faut-il monter ? une réalité bien ardue mais que personne ne veut voir ou un rêve, une échappée ? Questionnement tout aussi valable pour d'autres métiers comme le journalisme.
Après introspection, Omovo tranche, provisoirement, en faveur "d'une vision simple"; "Que le simple contienne le complexe, et que le complexe contienne le simple".

Toutefois, il est un domaine où le choix s'avère plus problématique. La direction à donner à sa vie amoureuse. Son histoire avec Iféyiwa dont le mari est aux aguets. Un amour dangereux car alimenté par l'insatisfaction de leur condition. Jusqu'à quand ?

Fresque magistrale de cet écrivain qui mériterait d'être aussi connu que ses compatriotes Chimamanda Ngozi Adichie ou Wole Soyinka.
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