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Critique de catherineCM


C'est la biographie romancée d'une femme africaine qui a vécue l'horreur. Bakhita est son nom d'esclave. A l'âge de 7 ans, alors qu'elle vit paisiblement dans un village au Darfour, elle est kidnappée, exposée dans des marchés aux esclaves et subit de terribles exactions. Vendue et revendue plusieurs fois, elle sera rachetée alors qu'elle a environ 16 ans par le consul italien qui va la sauver. En Italie elle est domestique dans une famille où elle découvrira la religion catholique et deviendra religieuse. Hantée par son enfance captive, elle s'attachera à rendre la vie des enfants déshérités plus douce au sein de plusieurs congrégations et orphelinats. Née en 1869, ayant traversé, outre sa vie d'esclave et de recluse, les deux guerres mondiales, elle meurt en 1947 en sainte, canonisée en 2000 par Jean-Paul II. Véronique Olmi lui rend un long et bel hommage, parfois difficile à lire mais qui dénonce les mécanismes de l'esclavage en Afrique au début du 20ème siècle. J'ai aussi été très sensible au parallèle et aux liens que fait l'auteure entre esclavage, domesticité et vie dédiée à Dieu. Cette idée peut choquer mais la soumission, même à divers degrés de souffrance ou d'acceptation, reste un carcan. Quel a été finalement, bien que déclarée libre à 20 ans, le degré de liberté dont Madre Gioseffa Margherita Fortunata Maria Bakhita a pu jouir dans sa vie ?
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