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Critique de ssstella


La prom' ! C'est ainsi que les niçois nomment la promenade des Anglais, mais elle aurait aussi pu s'appeler La promenade des Russes, tant ces derniers ont marqué la ville.
Au temps des villégiatures hivernales, l'aristocratie ou de riches industriels construisent de belles demeures ou financent des églises orthodoxes. Après la révolution d'octobre, viennent des temps plus difficiles pour les russes blancs qui s'installent beaucoup moins luxueusement à Nice.

Nous sommes dans les années 70, Sonia a 13 ans et vit avec sa Babouchka, dans un appartement de Nice, "dans le quartier des musiciens, le quartier moitié chic, moitié russe".
Les parents de l'adolescente sont séparés, ils ont préféré la confier à la Grand-mère. Celle-ci a une obsession… Anastasia Romanov ! Elle a une révélation qu'elle ne souhaite faire qu'au directeur de la revue "Historia". Elle lui écrit régulièrement et guette avec impatiente une réponse qui ne vient jamais. Sonia aimerait bien qu'elle pense à autre chose, et surtout qu'elle lui laisse un peu plus de liberté. Au moindre retard, Babouchka ameute tout ce qui peut l'être, sa petite-fille a sûrement été kidnappée par des hommes surgis d'une voiture.
La grand-mère et la petite-fille prennent soin l'une de l'autre, mais les choses vont se compliquer pour elles deux.

Ce n'est pas un grand roman, ce n'est pas une grande aventure, mais j'ai beaucoup aimé les personnages, l'émotion, l'ambiance et le ton de cette histoire : Sonia qui s'imagine dans la peau d'une héroïne de roman russe ou qui rêve de Manderley ; La grand-mère avec sa fierté, sa nostalgie et le mystère Anastasia ; l'époque et l'ambiance bien niçoise… les postes toujours sur Radio Monte Carlo avec Jean-Pierre Foucault, le babazouk, les méchants galets, etc. etc.

"D'ailleurs à Nice, c'est pas facile d'entrer dans la mer. Les galets forcent le baigneur à avancer comme un enfant qui fait ses premiers pas, il trébuche, il se raccroche aux autres avec des petits cris, difficile de faire le malin quand on décide de se baigner à Nice, c'est pour ça que les filles qui font leurs crâneuses préfèrent bronzer en alternance sur le dos et le ventre en écoutant la radio, plutôt que d'avoir l'air de rentrer dans l'eau sur des talons aiguilles." p 66

J'ai un reproche à faire à ce livre… il était bien trop court à mon goût.
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