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Citations sur La promenade des Russes (21)

Ce matin-là, ma grand-mère a regardé Suzanne comme si c'était pas le moment pour elle de passer rue Rossini. Aussi, malgré mes présentations hurlées avec gêne, elle a fait celle qui n'entendait rien, voyait mal, et devait urgemment poster sa lettre avant la levée du soir. Il était 11 heures du matin. Même à notre rythme proche du surplace, on avait de la marge. Mais rien à faire, Suzanne ne rentrait pas dans le champ de vision de Babouchka, qui après un demi-coup d'œil s'est détournée en pensant sûrement que mes amies me ressemblaient : Suzanne n'avait pas l'air d'une petite fille qui aurait survécu à la Révolution. Après une bise et un "peut-être à une autre fois alors dis donc tu as vu ce soleil je file à la plage", Suzanne nous a quittée avec soulagement. Sans connaître ma grand-mère elle avait dû sentir le dédain criant de la noblesse russe pour la fille du chef de gare qui est cocu.
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J'ai pensé aux fourmis qui peuvent porter jusqu'à dix fois leur poids, et je me suis demandé combien de chagrin un homme pouvait porter avant de tomber.
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Il n'ouvre pas la bouche quand il parle, on dirait qu'il économise tout, son regard, ses mots, sa chienne qui marche jamais. Mimine touche le trottoir juste pour faire ses besoins, après vite vite, monsieur Tara la reprend dans ses bras, comme si le trottoir n'était pas assez bien pour elle, comme si c'était une sacrée déchéance d'être obligée de s'accroupir comme ça dans le caniveau.
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Moi j’aime pas beaucoup les mots… je trouve jamais les bons… ceux qui pourraient dire exactement ce que je pense.
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« Si peu de gens dans le monde savent faire les divisions à deux chiffres. De toute façon ce n'est pas humain de rapetisser le monde comme ça »
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Traîner au lit est interdit à cause de la paresse qui ramollit le cerveau et entraîne les mauvaises pensées. Lire au lit par exemple est très dangereux : " L'esprit divague, le corps devient lascif ", c'est le point de vue de ma grand-mère, des fois j'ai envie de lui dire de poser les armes, mais je ne crois pas qu'elle comprendrait.
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J'ai ôté mes chaussures pour marcher pieds nus le long de la mer, tout au bord de l'écume, sentir le ressac, voir Nice de loin. Quand j'ai eu trop froid aux orteils, je suis revenue m'asseoir à côté de lui.
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J'avais plutôt envie de lui faire de la peine, lui dire : "Ma pauvre chérie ! Ce que tu peux être russe ! "
Ma mère déteste ça. Elle veut être française. Totalement et uniquement française. Et c'est pour ça que le premier français qui passait, elle l'a épousé.
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Ca m'a gênée de la voir dans la salle de bains avec sa combinaison rose. Ma grand-mère est fripée, mon Dieu ! comment est-ce qu'on peut être aussi fripée et tenir debout ? Le pire c'est que elle, elle n'avait pas l'air gênée, elle était habituée faut croire, elle trouvait ça normal. Je me suis demandé à partir de quand on trouvait ça normal d'être fripé....Babouchka était terrifiante dans sa combinaison rose qui laissait voir ses genoux, je ne savais plus où regarder, alors j'ai fixé ses yeux bleus qui n'ont pas bougé depuis sa naissance, même si sans lunettes ils ne servent plus à grand chose.
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J'avais treize ans. Peu de certitudes. Et beaucoup d'imagination...
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