AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le voyage de Robey Childs (37)

Il savait désormais que tout doit mourir tôt ou tard, et il savait que la vie n'est que bien peu de chose. Il savait que tout ce qui existait avait existé auparavant. Il savait que la vie d'un homme ne tient qu'à un fil ténu, quels que soient ses actes, ses déclarations et l'opinion qu'il a de lui-même. Il savait que la terre était courroucée et que le mal était aussi vivant que n'importe quel homme ou n'importe quelle femme. Il savait que la vie ne signifiait pas grand-chose pour lui.
Commenter  J’apprécie          270
Il s'émerveillait toujours de voir comment la lumière pénètre l'obscurité, comment l'eau se transforme en glace, comment la glace fond, et comment la vie peut être, en même temps, tout et rien. Comment certaines choses durent des années sans jamais exister.
Commenter  J’apprécie          260
Depuis quelque temps, elle avait du mal à supporter les obscurs besoins des garçons et des hommes, ainsi que leur tendance à agir sans réfléchir à propos de choses qu'ils n'étaient pas en mesure de comprendre et encore moins d'exprimer clairement.
Commenter  J’apprécie          250
Pour elle, les hommes étaient comme une période de sécheresse ou un orage sec qui soudain éclate. Ils venaient, puis repartaient ; ils avaient mal, ils souffraient. Ils riaient tout seuls et pleuraient en secret, comme s'ils obéissaient à un signal lointain et silencieux. C'étaient d'éternels enfants, gentils et brusques à la fois. Ils percevaient des sons que personne d'autres n'entendait, comme les chiens. Et comme la lune, ils changeaient tous les huit jours.
Commenter  J’apprécie          220
Ceux qui étaient ici n'étaient pas des fous furieux. Ils n'ont pas fait ça par amour, ni par avidité, ni par ignorance. C'était des fils de bonne famille, ils étaient instruits. Ce que tu vois ici, c’est l'humanité. Le genre humain tel qu'il est.
Commenter  J’apprécie          210
Alors qu’auparavant le temps lui appartenait, désormais il n’en était plus maître. On l’envoyait dans le vaste monde, lui qui n’avait que quatorze ans, lui qui était si ignorant de la vie.
Commenter  J’apprécie          210
Il vaut mieux se rompre les os que rompre une promesse.
Commenter  J’apprécie          210
Il savait que la vie ne signifiait pas grand-chose pour lui, mais là, il s’agissait de la vie de son père.
- Je me transfère en toi, lui dit son père, et te voilà déjà un vieil homme.
Puis il ajouta :
- Je vais venir.
Bien qu’étrange, la métamorphose du fils qui recevait le père en lui et qui, à son tour, devenait le père, fut tangible et complète, et il put la sentir s’opérer en lui. Il la sentit affermir son emprise tandis que les paroles étaient prononcées. Puis tout fut terminé, et il n’était plus un enfant. Il n’était plus un enfant, parce que son père était mort.
Commenter  J’apprécie          160
Il se dit que si tous ces hommes étaient morts en combattant la guerre, c’était donc que la guerre était en train de gagner.
Commenter  J’apprécie          140
Alors qu’il avançait sur ce chemin pierreux, il se fit la réflexion que si une certaine forme de méchanceté était morte, ce qu’elle laissait derrière elle ne pouvait être ni défait ni oublié. Il pouvait voir, là-bas, devant, la lumière de la lampe qui brillait à travers la fenêtre. La méchanceté vivait dans sa propre maison mais il ne pourrait pas la tuer quand elle viendrait au monde, et il faudrait l’aimer sans restriction. Il aurait aimé frémir ou trembler. Il aurait aimé regretter ses actes, se lamenter, pleurer. Il aurait voulu se complaire dans la nostalgie du passé, quand il n’était encore qu’un jeune garçon et vivait comme un jeune garçon.

Mais rien de tout cela n’était possible. Les jours anciens n’étaient que des ombres, des scènes projetées sur un mur vague. Il était trop jeune pour avoir un passé. Il n’avait pas de passé, sauf celui d’un enfant : la faim et le contentement, la chaleur et le froid, l’humidité et la sécheresse, des carrés de lumière jaune sur un plancher de bois, des animaux de compagnie, l’amour d’un père et d’une mère. Il n’y avait aucune morsure de la conscience, aucune envie de revenir en arrière et de vivre une vie différente de ce qu’elle avait été auparavant. Il voulait ne rien avoir à faire avec de tels sentiments et de telles pensées vagabondes. C’était à cela qu’il pensait tandis qu’il chevauchait dans les brumes du soir, s’éloignant de l’homme qu’il venait de tuer sous le visage de la lune ascendante.
Commenter  J’apprécie          50





    Lecteurs (174) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Dead or Alive ?

    Harlan Coben

    Alive (vivant)
    Dead (mort)

    20 questions
    1823 lecteurs ont répondu
    Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

    {* *}