Troisième idée reçue :
La Bible a donné le 1er exemple d'une morale universelle.
Réponse : FAUX
Ces prescriptions ne regardent pas l'universel et l'humanité, mais la tribu, le local dont il faut assurer l'être, la durée et la cohésion.
L'amour du prochain ne concerne que le semblable, l'Hébreu ; pour les autres, la mise à mort et même conseillée.
La connaissance de ces deux cycles n'est pas allé sans une métaphysique : angoisse de comprendre que, si jour après jour la lumière décline sans cesse, l'humanité court à sa perte en allant vers les ténèbres qui engloutissent tout.
Mais également, réjouissance de découvrir que le décroissement de la lumière n'est pas fatal car il est suivi par un retour de la lumière.
Sans trop se tromper, on peut conclure que les hommes ont célébré les divinités qui président aux métamorphoses régulières de la lumière, à la vie, à la croissance, à la décroissance, à la disparition et à la renaissance de la lumière avant de nouveaux cycles.
La religion associe donc la divinité, le divin, Dieu, l'absolu à la lumière.
La fête du solstice comme célébration du retour de la lumière est aussi vieille que le monde, et le christianisme quand il éradique les traces de paganisme, ne peut faire autrement que conserver cette fête en se contentant d'en modifier le contenu et de le remplir du sien : la naissance d'un Jésus assimilé à la lumière venu éclairer le temps des ténèbres...
Le même homme, après avoir compris la dialectique du jour et de la nuit, conçoit que ce cycle est compris dans un autre cycle, celui des saisons qui fonctionnent elles aussi selon le schéma de l'alternance des jours d'été et des nuits d'hiver : printemps, été, automne, hiver et recommencement.
Bourgeons, fleurs, fruits, feuilles qui jaunissent et tombent, branches sèches, puis retour des bourgeons la saison suivante.
De façon probablement confuse au départ, puis certaine ensuite, il connaît les solstices et les equinoxes, les nuits les plus longues avec les jours les plus courts et les jours les plus longs avec les nuits les plus courtes.
Camus pense librement et constate, vérité tragique mais tellement évidente, que ce qui prétend combattre le mal fait plus de mal que le mal prétendument combattu.
Les révolutions marxistes augmentent le mal qu'elles prétendaient éradiquer.
Le supposé médicament s'avère plus mortel que la maladie.