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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je dois être complètement décalée en ce moment, ou je n'ai pas de chance : J'apprécie moins les livres que les gens qui me donnent envie de les lire…


Ici le scénario m'a immédiatement interpelée et rendue curieuse : Comment un soldat japonais de la seconde guerre mondiale, envoyé en guérilla de sabotage des troupes ennemies américaines, peut rester pendant 30 ans dans la jungle des Philippines en croyant dur comme fer que la guerre fait encore rage ? Comment peut-il à ce point croire que les tracts, journaux, équipes de recherches, messages personnels et annonces en tout genre sont de la désinformation de l'ennemi visant à le faire sortir du bois ? Comment peut-il survivre pendant autant de temps en ne comptant que sur lui-même, sans se faire retrouver, en ne se rendant pas compte que le monde autour a changé, comment peut-il continuer à obéir à un ordre vieux de presque trente ans de mener cette guérilla « au nom du Japon », comment peut-il…?


Et pourtant, il s'agit d'une histoire incroyable… mais vraie ! Pour cela, je suis contente de l'avoir lue. Pour le reste, j'ai eu l'impression que le sujet était traité trop superficiellement.


L'écriture est très factuelle et ne m'a pas enveloppée dans l'ambiance du récit ; elle m'a laissée froide, à l'extérieur de l'histoire alors que j'étais censée être au plus proche avec le principal protagoniste. Je n'ai pas vraiment ressenti d'émotion, ne me suis pas vraiment attachée plus que ça ni au narrateur ni aux personnages secondaires. Je n'ai pas tremblé, souffert, transpiré dans la jungle avec lui, le mieux placé pour me faire vivre son expérience de l'intérieur. Je me suis demandé en revanche ce qu'il a pu faire pendant tout ce temps comme « guérilla » vu que la guerre était finie, ainsi que ce qu'il pouvait bien glaner comme renseignement utile si le plus gros de tous lui a échappé. Car en fait, on ne s'enfonce jamais vraiment dans la jungle avec l'auteur, pour y vivre avec lui. On y jette simplement de rapides oeillades. du coup, on comprend tout juste comment ce malentendu est possible, par le jeu de sa formation à l'information-désinformation et de sa vision de la hiérarchie, mais pas vraiment ce qu'il a fait durant tout ce temps…


Au final, je pense que la façon de raconter nuit au contenu ; les qualités littéraires de ce texte ne sont malheureusement pas à la hauteur de son histoire, ne la mettent pas en valeur.
En même temps, on ne peut pas catégoriquement déconseiller un tel roman car c'est son histoire qu'il faut retenir, parce que c'est incroyable qu'elle se soit produite, que c'est un témoignage intéressant, et pour le coup facile à lire.
Peut-être serait-il plus intéressant à exploiter par un public plus jeune comme offrant des pistes de réflexions ou d'études sur le contexte historique et politique, la propagande, la désinformation, les valeurs de cette armée, etc…? Un texte sûrement plus intéressant sur le fond que sur la forme.
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Cette histoire est stupéfiante : le lieutenant de l'armée japonaise Onoda, isolé avec ses hommes dans une petite île des Philippines pendant la guerre du Pacifique, poursuivit ses actions de guérilla pendant 30 ans de 1944 à 1974, ignorant que le Japon avait perdu la guerre et déposé les armes.
Onoda décrit avec précision ses techniques de survie dans la jungle, et s'explique avec clarté sur les raisons pour lesquelles il n'a jamais voulu croire à la fin de la guerre malgré les signaux en ce sens qui lui étaient envoyés.
Au-delà de la description des faits, le livre offre peu d'intérêt : on aurait aimé en savoir plus sur les ressorts psychologiques, sociaux et politiques qui ont poussé à cette attitude qui confine au fanatisme. Mais sur ce plan, l'auteur est muet.
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Au nom du Japon n''est pas un roman mais le témoignage de Hiro Onada, gradé japonais qui s'est retranché pendant 40 ans sur une île philippine, persuadé que la 2nde guerre mondiale n'est pas finie. En effet, selon l'idéologie existante en 1940, le Japon ne peut pas s'être rendu car tout les japonais devront être mort, plutôt que subir la honte de la reddition. Accompagné par une compagnie au départ, celle ci se délitera au fur et à mesure, jusqu'à laisser seul Onada durant quelques années. Toutes les nombreuses tentatives de le contacter pour lui demande de se rendre, sont comprises comme un moyen sournois de l'ennemi pour le capturer. Seul un homme lui permettra de prendre contact avec lui et lui persuada de revenir au pays.

C'est vraiment un document surprenant. Parfois, un peu rébarbatif par des descriptions toutes militaires comme un rapport, l'être humain se dessine malgré peu à peu. Tout d'abord, par sa vie précédent son enroulement, l'amour fraternel avec son frère aine et les relations qui se tissent avec ses hommes. Les descriptions des conditions de vie et de leurs différents actions de guérilla sont incroyablement précises malgré le nombre d'années. le plus marquant est aussi cette obstination de ne pas prendre en compte les tentatives de contact toutes considérée comme un moyen de les capturer. Devoir chevillé au corps, il continue sa guérilla en attendant de nouveaux ordres de son commandement; pour nous occidentaux, cette obstination est difficilement compréhensible.

L'écriture est fluide d'une précision redoutable mais qui sait aussi rendre la chaleur des relations humaines qui le lient avec son frère et ses hommes.
J'ai trouve certains passages vraiment long, et j'aurais aimé le roman un peu plus court pour le rendre plus intense encore. Par contre c'est un témoignage remarquable de l'état d'esprit du Japon lors de la seconde guerre mondiale.
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Cette histoire est lamentable et triste. Lamentable car le soi-disant héros s'est contenté de fuir devant les Américains lorsqu'ils ont débarqué sur son ile, sans mener la guerre de guérilla qui était sa mission. Elle est triste car le héros, malgré les journaux, malgré les appels de sa famille, malgré le poste de radio dont il disposait trouvait mile raisons de croire que les preuve de la fin de la guerre qu'on lui mettait sous le nez étaient falsifiées. Cette histoire d'une maladie mentale est un cas extrême mais tous les jours, en ce moment, on voit aussi des gens intoxiqués par la propagande fuir tout raisonnement.
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