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Citations sur Le Mouron rouge, tome 1 : Le Mouron rouge (4)

Le cœur d'une femme est un problème si compliqué à résoudre ; il n'est pas jusqu'à son possesseur qui ne soit souvent incapable de trouver la solution de cette énigme.
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Mais cela allait de soi : le peuple ne gouvernait-il pas la France ? Tout aristocrate était un traître, tous ses ancêtres l’avaient été avant lui : pendant deux cents ans, le peuple avait sué, avait peiné, était mort de faim, pour entretenir une cour débauchée dans une extravagante prodigalité ; et maintenant les descendants de ceux qui avaient aidé à rendre cette cour si brillante avaient à se cacher pour échapper à la mort, à s’enfuir s’ils voulaient éviter la vengeance tardive du peuple.
Oui, ils cherchaient à se cacher, ils cherchaient à s’enfuir ; de là le plaisir ! Chaque après-midi avant la fermeture des portes, lorsque les voitures des maraîchers s’en allaient en processions par les diverses barrières, il y avait quelques fous d’aristos qui tentaient de s’échapper des griffes du Tribunal révolutionnaire. Sous différents déguisements, sous divers prétextes, ils essayaient de se glisser à travers les portes si bien gardées par les soldats-citoyens de la République. Hommes en femmes, femmes en hommes, enfants en haillons : il y en avait de toutes sortes : ci-devant comtes, marquis et même ducs, qui voulaient s’enfuir de France, atteindre l’Angleterre ou quelque autre pays maudit, et là, chercher à exciter l’étranger contre la glorieuse Révolution, ou à lever une armée pour délivrer les malheureux prisonniers du Temple, qui naguère s’appelaient la famille royale de France.
Mais ils étaient presque toujours pincés aux barrières. Le sergent Bibot surtout, à la barrière de Neuilly, avait un flair extraordinaire pour reconnaître un aristo sous le plus parfait déguisement. C’est alors que le jeu commençait. Bibot regardait sa proie comme un chat regarde une souris, il jouait avec elle pendant un bon quart d’heure quelquefois, faisait semblant d’être trompé par l’apparence, par la perruque et les autres arrangements d’acteurs qui cachaient l’identité d’un noble comte ou d’une marquise.
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Il n’y a que dans notre belle France que l’on puisse faire légalement un carnage général, au nom de la Liberté et de la Fraternité.
(p. 182, Chapitre 21, “Arrêt”).
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– Mais dites-moi, pour quelle raison votre chef et vous tous, messieurs, dépensez-vous vos biens et risquez-vous votre vie, car enfin c’est votre existence que vous risquez chaque fois que vous posez le pied en France, et tout cela pour nous autres Français, hommes et femmes qui ne vous sommes rien ?
– Pour le sport, madame la comtesse, affirma Lord Antony de sa voix agréable et chaude ; nous sommes un peuple de veneurs, vous savez, et actuellement il est à la mode d’arracher le lièvre de la gueule même des chiens.
(p. 34-35, Chapitre 4, “La ligue : le Mouron rouge”).
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